CONTRAT D’OBJECTIFS
METIERS DE LA COIFFURE
ET METIERS DE L’ESTHETIQUE
FDC 67- Badias/ Région Alsace
2012/2017
Entre :
D’une part,
L’État, représenté par le Préfet de la région Alsace et le Recteur de l’Académie de Strasbourg, Chancelier des Universités des Alsace,
Le Conseil Régional d’Alsace, représenté par son Président,
D’autre part,
L’Union Régionale des Coiffeurs d’Alsace, représentée par son Président,
La Corporation obligatoire des métiers de l’esthétique corporelle du Bas-Rhin et
la Corporation des professionnels de l’esthétique et des cosmétiques du Haut-Rhin, représentées par leurs Présidentes,
Et la Chambre de Métiers d’Alsace, représentée par son Président,
Vu,
- l’article 22 de la loi 87-572 du 23 juillet 1987 relative à l’apprentissage, créant les contrats d’objectifs,
- le décret n° 93-51 du 14 janvier 1993 relatif aux contrats d’objectifs pluriannuels,
- la loi du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie,
- le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles signé le 24 juin 2011,
Il est convenu ce qui suit.
Sommaire
Article 1 : Diagnostic et état des lieux
1. Le secteur d’activité : situation économique et perspectives
2. Les besoins en compétences actuels et futurs
3. Le marché du travail
4. L’offre de formation
Article 2 : Bilan du contrat d’objectifs 2008-2011
1. Bilan de l’axe 1 – Orientation et information sur les métiers
2. Bilan de l’axe 2 – Formation tout au long de la vie 3 . Bilan de l’axe 3 – Les différents partenariats
4. En synthèse : Constats, problématiques et enjeux pour le COT 2012-2017
Article 3 : Priorités et actions pour la période 2012- 2017
Priorité 1 : Diffuser une information pertinente pour donner les clefs de la réussite aux jeunes. Priorité 2 : Développer l’apprentissage.
Priorité 3 : Développer qualitativement la formation, toutes voies de formation confondues. Priorité 4 : Adapter l’offre de formation aux réalités individuelles et économiques.
Priorité 5 : Favoriser l’insertion professionnelle dans le secteur.
Article 4 : Mise en œuvre et suivi
Ces données sont issues du travail réalisé par l’OREF, « Eléments de réflexion sur les métiers de la coiffure et des soins esthétiques et cosmétiques», réalisée en janvier 2011 (l’étude complète est téléchargeable sur le site xxx.xxxx-xxxxxx.xxx) ; l’état des lieux a été complété avec des informations issues de différentes sources.
[1] Périmètre
Les codes NAF retenus sont les suivants :
9602AA : Coiffure en salon 9602AB : Coiffure hors salon 9602BA : Soins de beauté en salon
9602BB : Soins de beauté à domicile
1. Le secteur d’activité : situation économique et perspectives
Le secteur de la coiffure
Le secteur est très fortement féminisé, car environ 90% des salariés sont des femmes.
Les entreprises et leurs actifs se répartissent dans une proportion de 60% dans le Bas-Rhin et 40% dans le Haut-Rhin, en rapport avec la répartition de la population dans les deux départements.
L’activité en salon s’est stabilisée au cours des trois dernières années, car près de la moitié des immatri- culations de 2009 sont en fait des reprises d’entreprises déjà existantes. Hors salon, il est à noter que les reprises sont bien plus délicates, puisque 89% des entreprises radiées en 2009 ont disparu.
Au total, on compte 1 958 entreprises-établissements de coiffure (1 708 en salon et 250 hors salon) et 822 entreprises-établissements dans les métiers de l’esthétique, soit 2 780 entreprises-établissements au total. L’ensemble de ces structures est très majoritairement de petite taille : 94% des entreprises hors salon dans la coiffure et 58,5% des entreprises d’esthétique n’ont aucun salarié.
Ò Nombre salariés et tendance
6 237 actifs dans 1 000 xxxxxxxxxxxxxx
X Nature des établissements
92% des établissements emploient moins de 5 salariés et 65% aucun.
[4] Quelques chiffres (au niveau national) concernant le secteur de la coiffure :
• 1 million : nombre de personne qui se rendent dans un salon de coiffure chaque jour en France,
• 5,35 milliards : chiffre d’affaire en euros réalisé par la profession en 2008,
• 7% : c’est la part que représentent des salons de coiffure dans le secteur artisanal,
• 25% : C’est la part que représentent les salons de coiffure dans le secteur des services,
• 1 : C’est le nombre de coiffeurs pour 1000 habitants en France. A titre de comparaison, on recense 1 médecin pour 5000 habitants...
Source : xxxx://xxx.xxxxxxxxxxxxxxxx.xxx/xxxx/xx-xxxxxxx-xx-xx-xxxxxxxx-xx-xxxxxxxx-0000.xxxx#
Le secteur de l’esthétique
En moins de vingt ans, les dépenses en soin de beauté et entretien corporel ont plus que doublé. C’est même l’une des progressions les plus élevées dans les dépenses des ménages (causes : recherche d’une meilleure qualité de vie, émergence du concept de bien-être, …).
On note toutefois :
- une forte atomicité des structures,
- une concurrence accrue entre les établissements.
Ò Nombre salariés et tendance
1 766 actifs dans 822 établissements
Initialement, le secteur de l’esthétique comprend 4 types d’activité :
- les instituts traditionnels, pratiquant des soins de beauté (épilation, soins du visage, manucure, bronzage …),
- les instituts SPA, pratiquant des soins du corps (bien-être, modelage, soins avec l’eau),
- l’esthétique à domicile,
- la socio-esthétique en milieu hospitalier,
- deux autres secteurs, la parfumerie sélective ainsi que le thermalisme et la thalassothérapie, proposent également des soins esthétiques mais en activité secondaire.
Les effectifs salariés sont en progression au niveau national.
[5] Les forces du secteur • Un secteur attractif, dans lequel les jeunes souhaitent entrer (en moyenne, 7 demandes pour une seule place en apprentissage • L’apprentissage est bien installé dans les métiers de la coiffure (tradition et culture) • Profession structurée régionalement, avec des initiatives emploi/formation volontaristes • De par leur maillage du territoire alsacien, les établissements de coiffure et d’esthétique contribuent très largement à la vitalisation des zones rurales, à l’animation des centres villes et des quartiers urbains périphériques • Des outils de formation de qualité • Demande très dynamique dans le domaine de l’esthétique (engouement pour le bien-être, changements de générations…) | [6] Les faiblesses • Dépenses de soins et beauté moins favorables en période de crise, clairement compressibles pour les ménages, surtout pour l’esthétique • Images erronées des métiers (aspects non réalistes des représentations) • Une partie de la clientèle est captive au salarié ; ainsi, les départs de collaborateurs peuvent fragilisés les établissements • Nécessité de structurer davantage le secteur de l’esthétique : l’offre est trop peu structurée • Forte atomicité des structures de l’esthétique (96% des établissements ont moins de 5 salariés) • Concurrence massive dans les deux secteurs, du fait notamment de l’arrivée de nombreux nouveaux entrants • Le concept « bien être » commence à manquer de visibilité, voire à être galvaudé |
[7] Les opportunités • Prise en compte croissante des démarches de développement durable (eau, produits chimiques, appareils, énergie, maitrise de déchets) • Recherche de nouvelles compétences, à travers plus de polyvalence des salariés • Image dynamique et positive du secteur, qui constitue un atout économique • Potentiel de développement en apprentissage dans les métiers de l’esthétique, • Le renouvellement des générations, avec les départs à la retraite ; les « nouveaux patrons » peuvent donner une impulsion nouvelle, • Compétence « vente » à renforcer dans les métiers de l’esthétique | [8] Les menaces • Concurrence accrue depuis le début de la crise • Différences de réglementations France/ Allemagne, qui impactent sérieusement les activités alsaciennes notamment dans l’esthétique • Reprises d’établissements et passations d’activité délicates • Les différences de statuts permettant d’exercer dans la profession (notamment le statut de l’auto-entrepreneur vs entreprises artisanales classiques) |
2. Les besoins en compétences actuels et futurs
[9] Principaux métiers | La profession de coiffeur consiste à effectuer, en salon ou à domicile, différents types d’opérations de soins hygiéniques et esthétiques sur la chevelure : shampooing, coupe, mise en plis, coloration, permanente... En esthétique, en prodiguant à ses clients des soins du visage et du corps, l’esthéticienne- cosméticienne contribue à leur bien-être. Elle contribue à maintenir en bon état la peau, à retarder les signes du vieillissement cutané, à en modifier l’aspect … |
[10] Besoins en compétences recherchés à court, moyen et long terme | a. « Esprit d’entreprendre » • Profils pouvant reprendre, à terme, des établissements, • Compétences en gestion et organisation b. Compétences génériques alliant savoir-faire et savoir-être • Profils ayant l’envie de progresser dans leurs métiers, avec la volonté d’apprendre de nouvelles techniques et/ou de connaître les nouvelles tendances c. Compétences dans les domaines marketing et commerce, notamment dans les métiers de l’esthétique (vente de produits cosmétiques…) |
[11] Conséquences sur les niveaux de formation | Globalement, le niveau V demeure un premier niveau de qualification pour les professionnels, et une entrée dans ces secteurs d’activité. Cependant, les signataires s’entendent sur le fait qu’il faille relever le niveau de formation, notamment des niveaux V vers IV et IV vers III. |
[12] Conséquences sur les évolutions des métiers | Dans les deux secteurs, ce sont bien plus certaines compétences liées aux métiers qui vont évoluer, que les métiers eux-mêmes, qui resteront donc plutôt stables à moyen terme. Pour la coiffure, une polyvalence renforcée est souhaitée. Pour les métiers de l’esthétique, les aspects « relation client » prennent une part importante, au même titre que la connaissance des savoir-faire techniques. Pour chaque profession, le renforcement des compétences managériales (aspects juridiques, commerciaux…) différencie les individus potentiellement en mesure de reprendre des établissements, des autres salariés. |
3. Le marché du travail
Plus de demandeurs d’emploi que de postes disponibles
[13] Marché du travail régional | 654 offres d’emploi relatives aux métiers de la coiffure et de l’esthétique ont été déposées à Pôle Emploi en 2009 | ||
[13bis] Nombre de demandeurs d’emplois (DE) inscrits dans ces métiers (au 31.12.2010) | En parallèle, 1 144 demandeurs d’emploi se sont déclarés dans ses métiers (soit, environ 2 pour 1 poste). Un certain nombre d’indicateurs attirent l’attention : - près d’un demandeur d’emploi sur cinq est inscrit depuis plus d’un an, - 45% des DE ont moins de 25 ans, - 67% des DE se situent au niveau V. 216 demandeurs d’emploi sont inscrits depuis plus d’un an. | ||
[14] Est-ce un secteur qui recrute ? | Court terme | Moyen terme A moyen terme, stabilisation des effectifs mais des recrutements pour rempla- cer les départs (retraites ou départs volontaires) | Long terme |
4. L’offre de formation
Une forte hausse du nombre de formés… mais avec des paradoxes.
1 828 jeunes suivent une formation dans les métiers de la coiffure et des soins esthétiques et cosmétiques en 2009-2010 :
• 315 élèves en lycée public (18%),
• 775 apprentis en CFA (42%),
• 738 élèves en écoles privées hors contrat (40%).
Plusieurs constats interpellent :
• Depuis la rentrée 2000, les effectifs ont augmenté d’un tiers en lycée public et CFA, et de moitié dans les écoles privées HC (hausse à relativiser avec la réforme du Bac Pro).
• Certaines écoles privées ont vu leurs effectifs croître.
• En revanche, si la hausse des formés se situe essentiellement au niveau IV, le nombre de formés en Ecoles privées HC est à 90% au niveau V !
• En lycée/CFA, 51% des jeunes sont formés au niveau V, 39% au niveau IV et 10% au niveau III,
• 92% de filles suivent les formations à ces métiers,
• 71% des jeunes formés dans le secteur sont des apprentis (22% dans le secteur des services en Alsace),
• Le taux de rupture de contrats d’apprentissage est meilleur que la moyenne régionale (22,8% contre 24,5% tous secteurs confondus) (suivi de cohorte, 2007).
• Le taux de réussite aux examens de niveau IV reste peu élevé : 56,3% (contre 86,3% dans le secteur des services)
[15] L’offre de formation répond-elle globalement aux besoins du secteur ?
Globalement, oui ; mais avec des ajuste- ments à réaliser à la marge.
Concernant les métiers de l’esthétique, la Profession estime que les contenus de formation sont éloignés de leurs pratiquesprofessionnelles.
[16] Le secteur est-il organisé en filière ?
OUI pour les métiers de la coiffure.
La filière se met peu à peu en place dans les métiers de l’esthétique.
Le contrat d’objectifs des métiers de la coiffure a été signé le 30 juin 2008. Ce contrat est arrivé à son terme en juin 2011.
Plutôt qu’une tacite reconduction, les signataires ont souhaité maintenir la dynamique partenariale engagée, en profitant de cette échéance pour :
- Dresser un bilan de la mise en œuvre du contrat sur la période 2008-2011,
- Intégrer les métiers de l’esthétique, les représentants de ces corporations ayant manifesté leur souhait d’intégrer le périmètre,
- Actualiser l’état des lieux et les diagnostics emploi-formation,
- Redéfinir les enjeux prioritaires pour les cinq années à venir,
- Identifier, enfin, les actions à mener pour répondre aux objectifs fixés. Le précédent contrat d’objectifs s’articulait autour de trois axes :
- Diffuser une information pertinente aux jeunes pour leur donner les clefs de la réussite
- Adapter la formation tout au long de la vie professionnelle
- Approfondir les liens partenariaux pour créer des synergies nouvelles
Dix actions déclinaient de manière opérationnelle ces trois axes.
Le secteur a également bénéficié d’aides individuelles et collectives (cf. annexe 4).
Ò Bilan de l’axe 1 – Orientation et information sur les métiers
Eléments de bilan La Profession poursuit ses efforts de commu- nication sur les métiers, notamment à travers différents temps forts : - le Festival Régional de la Coiffure, événement annuel au cours duquel se tient un point information sur la réalité des métiers de la coiffure, - une présence forte à la Foire Européenne de Strasbourg, où des scolaires ont la possibilité de rencontrer directement des professionnels, (succès grandissant d’année en année) - les portes-ouvertes des CFA, - les manifestations liées à la semaine Ecole/ Entreprises. La Région Alsace soutient ces manifestations dans le cadre de son Programme Régional d’Information et d’Orientation (PRIO). | Eléments chiffrés Soutien PRIO : de 2008 à 2011, pour les opérations majeures de la Profession : - le festival régional de la coiffure (en novembre à Brumath) - la tenue du show coiffure à la foire européenne de Strasbourg fait chaque année l’objet d’une subvention - les « Journées d’Octobre » organisées par la Corporation de la Coiffure du Haut-Rhin |
Points positifs • Implication de la Profession dans les démarches d’orientation • Association de la Profession dans l’ensemble de la formation professionnelle initiale : conseils de perfectionnement des CFA, … | Axes d’amélioration - Mieux communiquer sur les outils de découverte et d’information sur les métiers (l’action 1.1 reste d’actualité) - La fonction de tuteurs pourrait être davantage valorisée - La connaissance de l’ensemble des modalités de découverte des métiers par les réseaux de l’Accueil Information Orientation Accompagnement (AIOA) constitue un enjeu permanent ; en ce sens, il convient de poursuivre le travail de mise en commun déjà entamé. |
Ò Bilan de l’axe 2 – Formation tout au long de la vie
Eléments de bilan • L’évaluation et la formation des demandeurs d’emploi : des ateliers de rencontre de profes- sionnels avec les demandeurs d’emploi ont été mis en place. Des professionnels ont reçu les demandeurs d’emploi pour évaluer leur situation et leurs compétences. 25 dossiers de demandeurs d’emploi ont été traités dans le cadre de cette opération. • Les journées portes ouvertes avec démons- trations techniques ont été organisées afin de faire découvrir aux jeunes le métier de coiffeur. Ils ont pu obtenir des informations beaucoup plus riches et concrètes que lors d’un forum, où les démonstrations ne peuvent pas avoir lieu du fait des contraintes techniques. | Eléments chiffrés Apprentissage : Nombre d’apprentis coiffure : 775 Investissement formation : 1,47 M€ pour 6 CFA (par an) Financements d’actions de formation par la Région Alsace (dispositif « chèque formation » ; actions FIFE – fonds d’intervention pour la formation et l’emploi ; accord cadre avec la CMA) |
Points positifs • La nouvelle maison de la Coiffure à Schiltigheim constitue un outil de formation nouveau et adapté pour hausser le niveau de compétences des professionnels du secteur • Augmenter le niveau de qualification du secteur constitue une tendance en cours : sur la période 2000-2009, on observe une baisse quantitative des formés au niveau V (-10,9%) et une hausse au niveau IV (+206%) • Le BM en formation continue, également en formation initiale par apprentissage | Axes d’amélioration • Peu d’embauches au niveau V : quel devenir pour les formés à ce niveau ? • L’existence d’un marché caché : fonctionnement par réseau |
Ò Bilan de l’axe 3 – Les différents partenariats
Eléments de bilan • Projet d’approfondissement du partenariat avec Pôle Emploi en cours (cf. dans le plan d’actions) • Convention Régionale de partenariat entre la Profession et l’Education Nationale, arrivée à son terme et qui sera vraisemblablement reconduite. • Une action innovante : Echange franco-allemand d’apprentis BM Coiffure. Dispositif pédagogique spécifique pour préparer les BM coiffeur à la passation du « Meisterprüfung » allemand dans le cadre d’un partenariat avec l’école de coiffure « Bohn Amann ». (financement Conseil Régional par le biais du Contrat d’Initiative et de Progrès) • Label Développement Durable, « mon coiffeur s’engage ». Mise en place d’un groupe test en 2010. | Eléments chiffrés Programme d’actions déployés par la Fédération Départementale de la Coiffure, allant de mai 2009 à avril 2012 et comprenant : - animations 2009/2010 : Fêtes des mères et de Noël - éditions 2011 et 2012 de deux manifestations : « Semaine Nationale de la coiffure » et le « Festival Régional de la coiffure » ; |
Points positifs • Communication commune Pôle Emploi/Région/ URCA pour inciter à l’embauche en apprentissage (années 2009 et 2010), • Etude de profils DE par des professionnels (liens Pôle Emploi / URCA), | Axes d’amélioration • Le travail d’individualisation de l’accompagnement des demandeurs d’emploi avec Pôle Emploi est à poursuivre, et à approfondir, |
Ò En synthèse… Constats, problématiques et enjeux pour le contrat d’objectif 2012-2017
Nota. Ces éléments ont servi de support aux échanges lors de la rédaction du présent contrat (fin 2011/début 2012).
Constats | Problématiques | Enjeux |
L’apprentissage en esthétique au | Connaissance des possibilités de formation par le grand public, ainsi que par les employeurs | • Faire de l’apprentissage la voie de formation privilégiée chez les profes- sionnels • Permettre aux jeunes de disposer des informations utiles quant aux voies de formation |
niveau V reste relativement jeune, | ||
première section d’apprentissage | ||
en CAP Esthétique au CFA Rudlolff | ||
de Colmar en 1999 et deux ans | ||
après première section de BP | ||
Esthétique. | ||
La vente en esthétique doit être développée dès le niveau V. | Contenu de formation inadapté aux réalités des besoins | • Enrichir les contenus de formations pour les adapter à la réalité des besoins du marché |
Le secteur rencontre un grand succès auprès des jeunes. | Méconnaissance des conditions d’exercice réelle des métiers | • Donner une image réaliste des métiers aux jeunes, en utilisant toutes les mo- dalités de découverte possible (stages, mises en situations professionnelles, salons, Internet…) • Développer une stratégie de communi- cation autour du public « bachelier », potentiels repreneurs d’entreprises plus tard • Travail à faire auprès des réseaux de l’AIOA. |
Le marché de la formation en coiffure et en esthétique est devenu un véritable business. | Concurrence des écoles privées pour la formation | • Disposer d’une offre de formation « publique » claire et adaptée à la réalité des besoins • Renforcer les partenariats avec les entreprises • Renforcer la structuration du secteur autour de ses représentants • Créer les conditions d’un dialogue/ échange avec les écoles privées (souhait de la profession) |
On ne peut obtenir aujourd’hui le CQP onglerie/maquillage que dans une école privée. | Offre de formation du secteur public | • Brosser l’intégralité de l’offre de formation pour détecterles besoins, et identifier les manques • Déterminer s’il pourrait être pertinent de faire le CQP en CFA (questions du statut et de la certification). |
Globalement, il faut relever le niveau de formation, notamment des niveaux V vers IV et IV vers III. En particulier, le Brevet de Maîtrise est insuffisamment développé. | Manque de maîtres d’ap- prentissage et de tuteurs (n’ayant pas le niveau III, un formateur ne peut pas former au niveau III). Les créations/reprises d’entreprises seraient facilitées. | • Densifier les formations de formateurs/tuteurs • Envisager des modalités d’accompagnement renforcées • Lister les esthéticiennes qui ont un niveau IV • Lister celles qui ont un niveau V pour envisager de les amener au niveau IV |
Prévu par la loi du 24 novembre 2009, le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles (CPRDFP) définit la stratégie et les objectifs en matière de formation professionnelle pour les cinq années à venir toutes voies de formation confondues (formation initiale sous statut scolaire, apprentissage, formation continue), tous publics quels que soient l’âge et le statut (lycéens, étudiants, apprentis, demandeurs d’emploi, salariés …).
Il a été adopté et signé le 24 juin 2011 par le Préfet de la région Alsace, le Recteur et le Directeur Régio- nal de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt et le Président du Conseil Régional, en présence de Xxxxxx Xxxxxx, Ministre chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle.
Le document se compose de trois parties :
- un chapeau introductif, qui résume l’état des lieux et le diagnostic régional, précise la nouvelle démarche prospective construite par la Région, rappelle la méthodologie d’élaboration et définit le pilotage, le suivi de la mise en œuvre et l’évaluation des actions.
- une première partie consacrée à 15 objectifs transversaux, eux-mêmes structurés autour de 3 enjeux,
- une seconde partie détaillant les priorités en matière d’orientation, de formation et d’emploi pour 20 secteurs professionnels.
Il est sous-titré : « Permettre à chaque individu de construire et de réaliser son projet professionnel, en cohérence avec ses aspirations personnelles et les réalités de l’économie régionale. ». Le CPRDFP a déterminé cinq priorités pour les secteurs de la coiffure et de l’esthétique ; rejoignant les constats et
les problématiques identifiées dans le diagnostic établi précédemment, ces priorités constituent autant d’objectifs à mettre en œuvre pour le présent contrat d’objectifs.
En cohérence avec le CPRDFP, les signataires du présent contrat ont identifié les cinq priorités ci-dessous :
Priorité 1 : Diffuser une information pertinente pour donner les clefs de la réussite aux jeunes. Priorité 2 : Développer l’apprentissage.
Priorité 3 : Développer qualitativement la formation, toutes voies de formation confondues. Priorité 4 : Adapter l’offre de formation aux réalités individuelles et économiques.
Priorité 5 : Favoriser l’insertion professionnelle dans le secteur
Nota 1 : les actions décrites ci-dessous s’inscrivent pleinement dans le Contrat de Plan Régional de Déve- loppement des Formations Professionnelles signé en région Alsace le 24 juin 2011.
La Région Alsace veillera à articuler autant que possible les mises en œuvre dudit Contrat de Plan avec ce contrat d’objectifs, afin que les moyens et les opérations envisagées soient parfaitement en cohérence.
Nota 2 : le terme « Profession » regroupe à la fois l’URCA et les corporations de l’esthétique. Si le pilotage doit distinguer l’un des deux acteurs, il en sera explicitement fait référence.
Ò Priorité 1 : Diffuser une information pertinente pour donner les clefs de la réussite aux jeunes.
Tant dans la coiffure que dans le domaine de l’esthétique, les représentations des jeunes confrontés à des choix d’orientation, mais également celles de leurs parents, peuvent être erronées ou irréalistes. Il s’agit donc d’utiliser tous les leviers possibles pour favoriser une orientation éclairée.
La Profession tient à souligner qu’un niveau de culture générale minimum est nécessaire à l’entrée en formation dans ces métiers.
Mise en œuvre
Action 1 : Permettre aux jeunes de disposer des informations utiles quant aux voies de formation
• Poursuite de l’effort commun d’information sur les métiers et les voies de formation, et notamment : communiquer autour des qualités requises pour accéder à ces métiers (utilisation du document de liaison, dont les professionnels soulignent à la fois la qualité et la sous-exploitation)
• Projet « les 1.000 professionnels »
• Projet « 100 métiers en Alsace »
Action 2 : Utiliser toutes les modalités de découverte possible (stages, mises en situations profes- sionnelles, salons, Internet…)
• Réaliser un état des lieux des dispositifs pour l’information et la découverte des métiers auprès des jeunes,
• Diffuser ces informations auprès des jeunes, en mobilisant tous les canaux de communication (sites, …)
• Poursuivre le travail commun mené entre la Profession et le Rectorat
Action 3 : Mieux communiquer auprès des professionnels et du grand public, en élaborant une stratégie de communication partenariale
• Elaborer un document de communication, simple et accessible, autour du contrat d’objectifs,
• Mettre en place, sur la durée du contrat, une stratégie de communication intégrant différents medias et supports (TV, presse, courriers, …)
• En particulier, envisager une réflexion sur la communication auprès du public « bachelier », potentiels repreneurs d’entreprises,
Action 4 : Actualiser les informations dont disposent les réseaux et relais d’information,
• Organisation d’un temps d’information auprès des conseillers d’orientation psychologues (programme COMODE, mieux connaître le monde de l’entreprise). Ce temps d’information sera élargi aux profe- seurs principaux.
• Présentation des secteurs auprès des conseillers des Points Conseils Territoriaux (PCT)
• S’appuyer sur le Webclasseur pour communiquer
Ò Interactions avec la mise en œuvre du CPRDFP
Objectif 1 Mettre à disposition des outils
Partage des informations quant aux modalités précises d’entrée dans les dispositifs, afin que chaque partenaire puisse disposer de l’ensemble de la palette des possibles pour mieux répondre au public.
Objectif 2 Fédérer autour des démarches d’orientation (« les 1.000 professionnels ») Identification de professionnels « ambassadeurs » volontaires.
Objectif 4 Personnaliser les démarches et les réponses Mise en commun des projets « communication métiers ».
Ò Leviers/Outils
- Partenariat Région/Alsace 20,
- Programme Régional d’Information et d’Orientation (PRIO),
- Les événements des Professionnels (Festival, etc…),
- Documents réalisés par la Profession, et notamment le « guide des compétences coiffure »,
- Evaluations en Milieu de Travail (EMT),
- Le Webclasseur,
- Les Comités Locaux Ecole Entreprise (CLEE),
- Les Points Conseils Territoriaux,
- …
Ò Priorité 2 : Développer l’apprentissage.
Les signataires rappellent leur attachement à l’apprentissage, qu’ils considèrent comme la voie privilégiée pour entrer dans ces métiers.
Mise en œuvre
Action 5 : Renforcer les partenariats avec les entreprises
• Organiser un temps fort de rencontre entre les entreprises et les jeunes en situation d’entrée en apprentissage,
• Mettre en valeur les entreprises qui « jouent le jeu » de l’apprentissage, afin de valoriser leurs bonnes pratiques,
• Développer le nombre d’entreprises qui recrutent des jeunes par la voie de l’apprentissage.
Action 6 : Faire mieux connaître les possibilités de formation, pour le grand public et les employeurs
• Communiquer ensemble sur l’apprentissage dans ces filières,
• Sensibilisation des chefs d’entreprises, notamment par des prises de contact individuelles.
Action 7 : Développer les possibilités de stage ou de formation en amont des contrats d’apprentissage
• Communiquer ensemble sur l’apprentissage dans ces filières
Action 8 : Développer l’apprentissage dans les métiers de l’esthétique
Les attentes de la Profession de l’esthétique sont résumées en annexe.
Nota. La Région rappelle la procédure pour l’examen d’ouverture d’une nouvelle section en apprentis- sage. Les CFA doivent déposer les demandes via un outil informatique (CARTO +1) en septembre de l’année N, pour une possibilité d’ouverture à la rentrée de septembre N+1.
La mise en place de « développeurs de l’apprentissage », soutenu financièrement par la Région, et dont le plan d’actions sera élaboré en concertation entre les Professions, la CMA, le Rectorat et la Région, doit permettre de dynamiser ces actions. Il conviendra de porter une vigilance particulière à l’équilibre territo- rial, et notamment vers les zones rurales éloignées des centres urbains, pour lesquelles les recrutements en apprentissage sont d’ordinaire plus difficiles (problématique de la mobilité).
Ò Interactions avec la mise en œuvre du CPRDFP
Objectif 6 « Développer l’apprentissage »
- Renforcement de l’apprentissage comme voie de formation privilégiée dans le secteur
- Participation des tuteurs aux journées de formation
- Echanges entre la Profession et l’Education Nationale et/ou les CFA
Ò Leviers/Outils
- Festival annuel régional de la Coiffure,
- Guide de l’apprentissage,
- Site xxx.xxxxxxxxxxxxx-xxxxxx.xx
- Aides régionales à la mobilité adaptées à l’apprentissage,
- Convention développeurs de l’apprentissage 2012-2014,
- Contrat d’objectifs et de moyens pour l’apprentissage en Alsace (COMAA),
- …
Ò Priorité 3 : Développer qualitativement la formation, toutes voies de formation confondues.
Mise en œuvre
Action 9 : Valoriser la fonction de tuteur et de maître d’apprentissage
• Mobiliser la Profession autour du Trophées des tuteurs et des maîtres d’apprentis de la Région
• Organisation conjointe à chaque rentrée scolaire, par les CFA et la Profession, de l’information des maîtres d’apprentissage accueillant un nouvel apprenti, le document de liaison sera présenté aux nouveaux maîtres d’apprentissage.
Action 10 : Densifier les formations de formateurs/tuteurs/maîtres d’apprentissage
• Renforcer l’accueil des jeunes en apprentissage et en formation initiale
• Combattre les ruptures des contrats d’apprentissage.
Action 11 : Renforcer la structuration du secteur autour de ses représentants
• Poursuivre l’association de la Profession et de la CMA, par l’Académie, à l’élaboration et l’actualisation des documents de liaison des diplômes et titres de l’apprentissage.
Action 12 : Optimiser les temps de formation en entreprise
• Identifier les causes des ruptures des contrats d’apprentissage (étude sur un échantillon représen- tatif de jeunes, pour identifier les freins et tenter d’y remédier)
• Renforcer le lien entre le tuteur en entreprise/maître d’apprentissage et les équipes de formateurs
• Prise en compte des aspects liés à la sécurité dans les formations
Ò Interactions avec la mise en œuvre du CPRDFP
Objectif 7 : Construire des parcours de formation qui mènent à l’emploi durable
• Nombre accru de tuteurs formés
• Hausse progressive des niveaux de qualifications des salariés
Ò Leviers/Outils
- Trophées des tuteurs et des maîtres d’apprentissage,
- « Convention Décrochage »,
- Semaine Découverte des métiers organisée par la CMA,
- Ateliers Orientation,
- Inspecteurs de l’apprentissage,
- Stages tuteurs organisés par la CMA,
- …
Ò Priorité 4 : Adapter l’offre de formation aux réalités individuelles et économiques.
Mise en œuvre
Action 13 : Identifier des priorités par niveaux de formation
• Déterminer des priorités qui pourront être actualisées autant que nécessaire durant les cinq années d’exécution de ce contrat. Actualisation annuelle (cf. page suivante).
Action 14 : Disposer d’une offre de formation « publique » adaptée à la réalité des besoins
• Mettre à jour, annuellement, l’état des lieux de l’offre de formation initiale et continue pour l’ensemble des deux secteurs d’activité,
• Brosser l’intégralité de l’offre de formation pour détecter les besoins, et identifier les « trous dans la raquette » (notamment dans les métiers de l’esthétique
• Déterminer s’il pourrait être pertinent de développer/valider certains CQP en CFA, notamment dans les métiers de l’esthétique.
Action 15 : Organiser des parcours de formation « sur-mesure » pour élever le niveau de qualifications des salariés
• Lister les professionnel(le)s ayant un niveau IV et V pour envisager de les amener au niveau III et IV
Action 16 : Expérimenter une formation complémentaire, éventuellement dans le cadre d’un mixage de publics
• Réflexion sur l’élaboration de cette offre fin 2012/début 2013, via un groupe de travail ad hoc.
Nota. La Profession de l’esthétique souligne que le référentiel du CAP est de plus en plus inadapté aux pratiques professionnelles. Des démarches pour le modifier sont en cours au niveau national.
Ò Interactions avec la mise en œuvre du CPRDFP
Enjeu 2 : Développer une offre de formation adaptée aux besoins actuels et futurs
• Une offre de formation adaptée aux besoins en compétences des entreprises,
• Une offre de formation adaptée aux réalités des besoins des individus,
• Un rapprochement entre les structures de formation, afin d’agir davantage en complémentarité
Ò Leviers/Outils
- Carte des formations,
- …
Accès aux métiers (Source : xxx.xxxxxx.xx)
Accès au métier de coiffeuse/coiffeur
Diplôme de base, le CAP permet de travailler en tant qu’ouvrier qualifié. Pour ouvrir un salon de coiffure, le brevet professionnel (BP) ou le brevet de maîtrise (BM) sont nécessaires. Il est possible d’acheter un salon sans ces diplômes, à condition d’en confier l’exploitation à une personne qualifiée. Le BP (sous certaines conditions) et le BM permettent en outre à leurs titulaires de former des apprentis.
Niveau V
• CAP Coiffure
• Mentions complémentaires Niveau IV
• BP Coiffure Niveau III
• BM Coiffure
Accès au métier d’esthéticienne/esthéticien
Si le CAP est suffisant pour débuter dans cette profession, d’autres diplômes sont nécessaires pour évoluer et prendre des responsabilités.
Après quelques années d’expérience profession- nelle, le titulaire d’un bac pro peut ainsi gérer un institut ou un centre de beauté. Idem avec un CAP.
Niveau V
• CAP Esthétique, cosmétique, parfumerie Niveau IV
• bac pro Esthétique, cosmétique, parfumerie
• BP Esthétique, cosmétique, parfumerie Niveau III
• BTS esthétique cosmétique
• BM esthéticienne cosméticienne
Identification de priorités par niveaux de formation
La Profession réaffirme son souhait qu’un chef d’entreprise ne puisse pas former un jeune s’il n’est pas titulaire d’un titre ou diplôme au moins équivalent à celui préparé par le jeune dans le métier concerné.
NIVEAU V
3 jeunes formés sur 5 le sont au niveau V, qui consti- tue donc la clef d’entrée dans le secteur.
Premier niveau de qualification, il a tendance à devenir insuffisant pour décrocher des emplois durables. Il faut donc essentiellement le considérer comme une étape dans un parcours menant à des niveaux supérieurs.
La mise en place d’une véritable « filière » devra démarrer à ce niveau.
NIVEAU IV
La Profession identifie le BP comme diplôme tech- nique de référence à ce niveau. La Profession sou- ligne le nombre croissant de jeunes qui atteignent ce niveau après une première formation dans une école privée.
C’est le niveau d’entrée des jeunes, avec près de 3 formés sur 5.
Il conviendra de vérifier le potentiel en apprentis- sage, peut-être plus pertinent à ce niveau, notam- ment en raison de l’âge des jeunes eu égard aux contraintes des métiers.
NIVEAU III
Ce diplôme se destine aux chefs d’entreprises, s’ins- crivant dans la suite logique de la filière de formation. C’est également le niveau pour devenir maître d’apprentissage
Le BM est important pour accompagner les projets de création ou de reprise d’entreprise et pour assurer la pérennité des entreprises existantes.
Ce niveau sera développé dans les années à venir, notamment pour pallier les départs à la retraite, et donc faire face aux problématiques liées à la reprise d’entreprises.
NIVEAU II
Dans les deux secteurs d’activité, ces niveaux sont encore peu développés à l’heure actuelle.
Ò Priorité 5 : Favoriser l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi dans le secteur
Mise en œuvre
Action 17 : Analyser finement les profils des demandeurs d’emploi
• En lien avec Pôle Emploi, la Profession recevra l’ensemble des demandeurs d’emploi alsaciens inscrits dans les métiers de la coiffure et de l’esthétique. Leur « employabilité » sera ainsi analysée. Si des compléments de formation sont nécessaires (remise à niveaux, formations complémentaires, …),
un diagnostic précis sera réalisé avec le demandeur d’emploi.
Action 18 : Adapter les parcours de formation des demandeurs d’emploi
• Dans la lignée de l’action 16, les partenaires mobiliseront les dispositifs formation adéquats pour permettre un retour à l’emploi des DE.
- Région : FIFE (Fonds d’Intervention pour la Formation et l’Emploi), Chèque Formation
- Pôle Emploi : POE (Programmation Opérationnelle vers l’Emploi)
- Profession : Fonds OPCA
Action 19 : Organiser un job dating
• L’objectif est la rencontre directe entre un demandeur d’emploi et un employeur ayant une offre. Une première opération d’envergure se tiendra à l’occasion de la signature du contrat d’objectifs, le 15 octobre 2012.
Action 20 : Sécuriser les parcours en promouvant la Validation des Acquis de l’Expérience
Ò Interactions avec la mise en œuvre du CPRDFP
Objectif 8 : renforcer la formation et l’accompagnement des demandeurs d’emploi, notamment de longue durée.
Objectif 12 : renforcer les compétences des salariés pour éviter les ruptures
Ò Leviers/Outils
- POE (Programmation Opérationnelle vers l’Emploi),
- Convention URCA/Pôle Emploi (à venir),
- Les dispositifs d’accompagnement VAE,
- …
Comité de suivi
Un comité de pilotage du contrat d’objectifs est institué pour assurer le suivi de la mise en œuvre du présent contrat. Il est composé des parties signataires du présent contrat :
• Profession M. le Président de l’Union Régionale de la Coiffure d’Alsace (URCA) ou son représentant,
Mmes les Présidentes des Corporations des Métiers de l’Esthétique du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, ou leurs représentants,
• Région M. le Président du Conseil Régional d’Alsace ou son représentant,
• Etat M. le Préfet de la Région Alsace ou son représentant,
Mme. le Recteur de l’Académie de Strasbourg ou son représentant.
• Chambre de Métiers d’Alsace
M. Le Président de la Chambre de Métiers d’Alsace ou son représentant.
Ce comité de pilotage sera présidé par M. le Président du Conseil Régional ou son représentant.
Pôle Emploi sera associé aux travaux menés dans le cadre du contrat d’objectifs au bénéfice des demandeurs d’emploi.
La Région invite les participants au comité de suivi et assure l’organisation de ces réunions.
Il se réunira une fois par an pour, au vu des évolutions survenues et des données actualisées du secteur, pour :
- dresser le bilan des actions réalisées dans l’année à partir d’indicateurs pertinents,
- capitaliser les bonnes pratiques et identifier les axes d’amélioration,
- définir un nouveau plan d’actions à mettre en œuvre pour l’année suivante.
Durée et renouvellement du contrat
Le présent contrat est conclu pour une durée de cinq ans à compter de sa date de signature.
L’Union Régionale de la Coiffure d’Alsace (URCA) et les corporations des métiers de l’esthétique du Bas-Rhin et du Haut-Rhin informeront les entreprises du secteur du contenu du contrat d’objectifs.
Ò Définition des actions prioritaires sur les trois premières années de mise en œuvre du contrat
Les actions prioritaires pour 2012/2013 sont en rose.
2012/ 2013 | 2014 | 2015 | Région | Profes -sion | Recto- rat | CMA | Pôle Emploi | ||
Priorité 1 : Diffuser une information | Action 1 : Permettre aux jeunes de disposer des informations utiles quant aux voies de formation | X | PIL (SIDOF) | PAR | PAR | PAR | |||
pertinente pour donner les clefs de la réussite aux jeunes | |||||||||
Action 2 : Utiliser toutes les modali- tés de découverte possible (stages, mises en situations professionnelles, salons, Internet…) | X | PAR | PAR | PAR | PIL | PAR | |||
Action 3 : Mieux communiquer au- | |||||||||
près des professionnels et du grand public, en élaborant une stratégie | X | PIL (SIDOF) | PAR | PAR | PAR | PAR | |||
de communication partenariale | |||||||||
Action 4 : Actualiser les informations | |||||||||
dont disposent les réseaux et relais | X | PAR | PAR | PIL | PAR | PAR | |||
d’information | |||||||||
Priorité 2 : Développer l’apprentissage | Action 5 : Renforcer les partena- riats avec les entreprises | X | PIL (FI) | PIL | PAR | PAR | PAR | ||
Action 6 : Faire mieux connaître les possibilités de formation, pour le grand public et les employeurs | X | PIL (SIDOF) | PAR | PAR | PIL | PAR | |||
Action 7 : Développer les possibilités de stage ou de formation en amont des contrats d’apprentissage | X | PIL (FPC) | PAR | PAR | PAR | PAR | |||
Action 8 : Développer l’apprentis- sage dans les métiers de l’esthétique | X | X | X | PIL (FI) | PIL | PAR | PAR | PAR | |
Priorité 3 : Développer | Action 9 : Valoriser la fonction de tuteur et de maître d’apprentissage | X | PAR | PIL | PAR | PAR | PAR | ||
qualitativement la formation, toutes voies de formation | |||||||||
Action 10 : Densifier les formations de formateurs/tuteurs/maîtres d’apprentissage | X | PAR | PIL | PIL | PAR | PAR | |||
confondues | |||||||||
Action 11 : Renforcer la structu- | |||||||||
ration du secteur autour de ses | X | PAR | PIL | PAR | PAR | PAR | |||
représentants | |||||||||
Action 12 : Optimiser les temps de formation en entreprise X | PAR | PIL | PIL | PAR | PAR |
2012/ 2013 | 2014 | 2015 | Région | Profes -sion | Recto- rat | CMA | Pôle Emploi | ||
Priorité 4 : Adapter l’offre | Action 13 : Identifier des priorités par niveaux de formation | X | X | X | PIL (SIDOF) | PAR | PAR | PAR | PAR |
de formation aux réalités | |||||||||
Action 14 : Disposer d’une offre de | |||||||||
individuelles et | formation « publique » adaptée à la | X | PAR | PAR | PIL | PAR | PAR | ||
économiques | réalité des besoins | ||||||||
Action 15 : Organiser des parcours | |||||||||
de formation « sur-mesure » pour hausser le niveau de qualifications | X | PAR | PIL | PAR | PAR | PAR | |||
des salariés | |||||||||
Action 16 : Expérimenter une forma- tion complémentaire dans le cadre | X | PIL (FI/FPC) | PAR | PAR | PAR | PAR | |||
d’un mixage de publics | |||||||||
Priorité 5 : Favoriser | Action 17 : Analyser finement les profils des DE | X | PAR | PIL | PAR | PAR | PIL | ||
l’insertion professionnelle des DE dans | |||||||||
Action 18 : Adapter les parcours de formation des DE | X | X | PAR | PAR | PAR | PAR | PIL | ||
le secteur | |||||||||
Action 19 : Organiser un job dating X | X | X | PAR | PIL | PAR | PAR | PIL | ||
Action 20 : Sécuriser les parcours en promouvant la VAE | X | X | PAR | PAR | PIL | PAR | PAR |
Ò Définition des objectifs qualitatifs et quantitatifs sur les trois premières années de mise en œuvre
Résultats attendus
Priorité 1 : Diffuser une information pertinente pour donner les clefs de la réussite aux jeunes | Action 1 : Permettre aux jeunes de disposer des informations utiles quant aux voies de formation | Mettre en place au moins 2 actions PRIO par an. |
Action 2 : Utiliser toutes les modalités de découverte possible (stages, mises en situations professionnelles, salons, Internet…) | A compter de 2014, disposer d’un outil de communication diffusable lors des différents forums et manifestations. | |
Action 3 : Mieux communiquer auprès des professionnels et du grand public, en élaborant une stratégie de communication partenariale | Utiliser 3 médias différents pour an pour communiquer | |
Action 4 : Actualiser les informations dont disposent les réseaux et relais d’information | Fin 2014, 100 relais d’information formés. | |
Priorité 2 : Développer l’apprentissage | Action 5 : Renforcer les partenariats avec les entreprises | Fin 2014, 100 jeunes apprentis ayant rompu leur contrat auront été interrogés. On peut peut-être également interroger les entreprises et les Services Jeunes et Entreprises de la CMA |
Action 6 : Faire mieux connaître les possibilités de formation, pour le grand public et les employeurs | ||
Action 7 : Développer les possibilités de stage ou de formation en amont des contrats d’apprentissage | Fin 2013, 15 personnes en amont d’un contrat d’apprentissage formées. | |
Action 8 : Développer l’apprentissage dans les métiers de l’esthétique | Fin 2014, niveau V en apprentissage mis en place. | |
Priorité 3 : Développer qualitativement la formation, toutes voies de formation confondues | Action 9 : Valoriser la fonction de tuteur et de maître d’apprentissage | Récompenser un professionnel lors des Trophées des tuteurs et maîtres d’apprentissage tous les deux ans. |
Action 10 : Densifier les formations de formateurs/tuteurs/maîtres d’apprentissage | Mettre en place chaque année une formation de tuteurs/maîtres d’apprentissage | |
Action 11 : Renforcer la structuration du secteur autour de ses représentants | ||
Action 12 : Optimiser les temps de formation en entreprise | Mettre à jour le document de liaison |
Résultats attendus
Priorité 4 : Adapter l’offre | Action 13 : Identifier des priorités par niveaux de formation | Définir chaque année les priorités par niveaux de formation |
de formation | ||
aux réalités | Action 14 : Disposer d’une offre de | |
individuelles | formation « publique » adaptée à | |
et économiques | la réalité des besoins | |
Action 15 : Organiser des parcours | Fin 2014, les professionnels pouvant | |
de formation « sur-mesure » pour | évoluer vers des niveaux de qualifications | |
hausser le niveau de qualifications | supérieurs seront identifiés. | |
des salariés | ||
Action 16 : Expérimenter une | Mise en place d’une expérimentation pour | |
formation complémentaire dans le | la rentrée scolaire 2013. | |
cadre d’un mixage de publics | ||
Priorité 5 : Favoriser | Action 17 : Analyser finement les profils des DE | Fin 2013, 400 profils analysés. |
l’insertion | ||
professionnelle des demandeurs d’emploi dans le secteur | ||
Action 18 : Adapter les parcours de formation des DE | Fin 2013, 15 personnes formées dans des formations « sur-mesure ». Flux annuels à affiner par la suite. | |
Action 19 : Organiser un job dating | Recruter 10 à 20 DE en 2013. | |
Flux annuels à affiner par la suite. | ||
Action 20 : Sécuriser les parcours en | Hausser de 10% le nombre de dossiers VAE | |
promouvant la VAE | soumis. |
Procès-verbal de la réunion du Comité
directeur de la Corporation des Professionnelles de l’esthétique et des cosmétiques du Haut-Rhin tenue à la Maison de l’artisanat à Colmar
le 13 juin 2012.
Annexe
Réf. : TB/120221
ETAIENT PRESENTES :
MMES. Xxxxxxxxx XXXXXXX XXXXXX – Marie-Xxxxxxx XXX – Xxxxxxxx KROEPLE – Xxxxxx XXXXXXXXXX – Xxxxxx XXXXXX – Xxxxxxxx DESSENDRE – Xxxxxxxxx XXXXXXX – Xxxxxxxxx XXXXXX.
EXCUSEES
MMES Xxxxxxx XXXXXXXX – Xxxxxx XXXXXXXX – Xxxxxx XXXXXX – Xxxxx XXXX - Xxxxxxxx XXXX-XXXXXXXXXXX
– Xxxxxxxx XXXXX – Xxxxx XXXXXXXX – Xxxxxxxx XXXXXXXX.
La présidente Xxxxxxxxx XXXXXXX XXXXXX ouvre la séance en remerciant les personnes présentes pour leur participation. Elle accueille en particulier les représentantes de la corporation du Bas-Rhin Xxxxxx XXXXXX Présidente de la corporation, Xxxxxxxx DESSENDRE vice-présidente de la corporation, Xxxxxxxxx XXXXXXX membre du comité directeur et Xxxxxxxxx XXXXXX secrétaire de la corporation, elle les remercie d’avoir bien voulu s’associer à cette réunion consacrée à l’examen du projet de contrat d’objectif pour les métiers de la coiffure et de l’esthétique.
En préambule Xxxxxxxxx XXXXXXX XXXXXX rappelle que les métiers de l’esthétique ont été intégrés au nouveau contrat d’objectif de la coiffure. Les deux métiers sont proches mais ont néanmoins des spécificités. Il est important de faire ressortir les spécificités de l’esthétique afin qu’elle soient prises en compte dans les actions qui seront prévues dans le contrat d’objectif. Après plusieurs réunions de travail le document est maintenant en phase finale, mais la profession peut encore faire part de ses remarques.
Xxxxxxxxx XXXXXX rappelle également l’utilité d’un contrat d’objectif qui doit permettre de définir les priorités en matière de formation pour les 5 années à venir.
Le projet de document comporte 5 priorités qui sont passées en revue.
Pour ce qui concerne la première priorité : Diffuser une information pertinente pour donner les clefs de la réussite aux jeunes. On relève l’importance de la sensibilisation des enseignants et conseillers d’orientation qui sont encore beaucoup trop nombreux à avoir une vision fausse de la profession.
Pour ce qui concerne la deuxième priorité : Développer l’apprentissage.
On relève l’intérêt de la mise en place de développeurs de l’apprentissage. Leur action sera particulièrement utile dans les métiers de l’esthétique car il n’y a pas une grande tradition de la formation par la voie de l’apprentissage dans ces métiers, les chefs d’entreprises qui sont passés par cette formation sont donc rares et les autres connaissent mal les dispositifs liés à l’apprentissage.
Le groupe de travail se penche également sur les critères dérogatoires pour permettre aux non titulaires du Brevet de maitrise de former des apprentis. On estime que les critères actuels pourraient être assouplis. Dans ce cadre on propose de baisser l’âge minimum de 24 à 23 ans, sous réserve que cela ne soit pas inférieur aux exigences pour le BM. Pour ce qui concerne l’expérience professionnelle on décide que les 5 années d’expérience professionnelle actuellement requises devraient être décomptées après l’obtention du CAP même si ces années qui suivent le CAP sont passées sous contrat de formation par alternance.
Au sujet de la priorité 3 : Développer qualitativement la formation, toutes voies de formation confondues. On propose d’encourager la mise en place d’un positionnement organisé par la profession pour aider les chefs d’entreprise à recruter des jeunes. On évoque en parallèle les problèmes rencontrés avec certains maitres d’apprentissage, notamment des chaines franchisées, qui ne forment pas sérieusement leurs apprentis. On précise que la profession se doit d’être particulièrement attentive dans l’octroi des dérogations en vérifiant la qualité de l’encadrement donné au jeune.
Pour la priorité 4 : Adapter l’offre de formation aux réalités individuelles et économiques.
Les professionnelles estiment que le référentiel du CAP est inadapté aux attentes des entreprises sur deux points. La formation à la vente est insuffisante et on regrette l’absence de formation aux soins du corps. L’adaptation du CAP doit passer par une évolution du référentiel de ce diplôme. Cependant, cette démarche est longue et son aboutissement incertain. C’est pourquoi les professionnelles souhaitent que des modules complémentaires soient intégrés au CAP pour ce qui est de la vente et des soins du corps. Le financement par les fonds de la formation n’étant pas envisageable dans le cadre des contrats d’apprentissage, il faudra trouver des financements autres pour la réalisation de ces modules.
La mise en place de ces deux modules complémentaires est d’autant plus importante que certaines formations en école privée les proposent. Une autre solution peut être la mise en place de CQP.
Des domaines comme les services à la personne ou la socio-esthétique peuvent également constituer un axe de développement pour la profession. Des formations à ces activités spécifiques pourraient être intégrées dans la filière de formation de la profession.
On demande l’ouverture d’une section CAP par la voie de l’apprentissage à Mulhouse et à Haguenau. A terme si les effectifs le permettent on souhaite également l’ouverture d’une classe de BP par la voie de l’apprentissage sur Mulhouse (une telle section existe déjà sur Colmar et Haguenau).
Pour ce qui concerne le Bac Pro, la profession n’est pas favorable à ce diplôme dont la durée a été réduite et dans lequel la partie pratique est moins importante que dans les autres diplômes.
La profession se bat au niveau national pour obtenir une évolution de la loi de 1962 qui réglemente l’épilation, le but est de permettre aux esthéticiennes de proposer des prestations utilisant la lumière pulsée. Cela est d’autant plus nécessaire dans le contexte frontalier où les professionnelles d’outre-Rhin peuvent proposer des prestations d’épilation à la lumière pulsée qui sont interdites aux professionnelles française. Si les revendications de la profession devaient être entendues il faudrait rapidement intégrer ces nouvelles techniques à la filière de formation.
Pour la priorité 5 : Favoriser l’insertion professionnelle dans le secteur.
On note qu’il est utile de proposer des formations pour adultes pouvant permettre à des personnes qui le souhaitent une reconversion dans le métier de l’esthétique.
Une évaluation du nombre de départs à la retraite prévus dans les 5 ans à venir pourrait également être utile. Ce recensement pourrait être suivi par la mise en place d’une formation spécifique à la reprise d’entreprise qui pourrait être proposée aux professionnelles qualifiée qui cherchent un emploi ou à
des personnes qui souhiatent se lancer dans une reconversion.
L’ordre du jour étant épuisé et plus personne ne demandant la parole, la Présidente lève la séance en remerciant les personnes présentes pour leur participation.
Xxxxxxx XXXXXXX Xxxxxxxxx XXXXXXX XXXXXX
Secrétaire de séance Présidente
CONTRAT D’OBJECTIFS METIERS DE LA COIFFURE ET METIERS DE L’ESTHETIQUE | |||
Notes | 30 | ||
Région Alsace
1 Place Xxxxxx Xxxxxx X.X. 00000 00000 XXXXXXXXXX Xxxxx Tél. 00 00 00 00 00 Fax 00 00 00 00 00
e-mail : xxxxxxx@xxxxxx-xxxxxx.xx