Contrat de partenariat
Contrat de partenariat
Europe Région Bretagne Pays de Morlaix
2014-2020
L'Europe s'engage en Bretagne avec les Fonds structurels et d’investissement européens
La Région veut agir en rétablissant la confiance, en développant sa capacité d'adaptation. Cela se fera à l'échelle de toute la Bretagne, mais aussi et surtout au plus près des acteurs, des territoires. Ces territoires ne sont pas égaux, mais ils sont tous des capacités différentes à faire Bretagne. C'est le sens des contrats de partenariat initiés par la Région Bretagne
Depuis 2013, nous avons énoncé les principes qui allaient guider notre nouvelle politique de partenariat avec les territoires bretons, par l'affirmation de six principes : territorialisation, concertation, contractualisation, péréquation, participation et clarification.
La territorialisation
Par sa politique territoriale, la Région œuvre depuis de nombreuses années en faveur du développement de la Bretagne et de ses territoires. Elle s'appuie pour cela sur les 21 espaces de projets que sont les « Pays », qui maillent l'intégralité du territoire régional et l'Association des îles du Ponant qui fédère notamment les îles bretonnes. Les Pays restent le lieu de rencontre de tous les EPCI bretons et donc de toutes les communes qui les composent, le lieu de partage avec la société civile, notamment à travers les conseils de développement.
La concertation
Les Pays sont aussi le lieu d'une possible et souhaitable rencontre des stratégies territoriales de la Région, mais aussi de l’État, de l'Union européenne et des départements. Ainsi, la politique territoriale régionale 2014-2020 poursuit l’ambition d’assurer le croisement entre les orientations régionales et les priorités définies par les territoires dans le prolongement des réflexions engagées en 2013 autour des « lectures régionales des dynamiques de développement ».
La contractualisation
La contractualisation régionale est mise au service de stratégies intégrées, multisectorielles, construites dans un cadre partenarial et cohérentes avec les démarches de développement animant chaque territoire : les chartes de Parcs naturels régionaux, les Schémas de Cohérence Territoriale, les Schémas d'Aménagement et de Gestion de l'Eau, les démarches de Gestion Intégrée de la Zone Côtière...
Principal outil de partenariat entre la Région et les collectivités bretonne, il permet l'adaptation des politiques régionales aux spécificités des territoires, ou encore équité des territoires et actions ciblées sur des zones infra-territoriales en difficulté. Le contrat favorise également une démarche partenariale entre collectivités, organisée autour d’une vision commune du territoire et selon un principe de subsidiarité. En définitive, à travers l’engagement contractuel, c’est toute « la lisibilité et la cohérence de l’action publique » qui est favorisée.
La péréquation
Les dynamiques de développement des territoires bretons peuvent être inégalitaires. Au sein même de chaque Pays, il y a parfois de fortes inégalités et au sein même des communes, nous constatons des quartiers plus en difficultés que d'autres.
La Région, dans des proportions, allant de 1 à 4, a pris en compte ces inégalités par des soutiens financiers différenciés. Elle a aussi ouvert aux Pays, la possibilité de faire de même, en proposant la mise en œuvre d'une axe rééquilibrage territorial.
La participation
Ce contrat engage la Région, le Pays, les EPCI qui le composent, mais aussi la société civile, par la signature du président du conseil de développement. Il s'agit d'affirmer que le développement des territoires passe aussi par la mobilisation des chefs d'entreprises, des responsables associatifs, des syndicats et consulaires, des bénévoles et autres professionnels, plus largement, de tous ceux qui font vivre les territoires. Le comité unique de programmation qui suivra la mise en œuvre de ce contrat de partenariat aura donc une majorité de membres issus de la société civile.
La clarification
Ainsi, est proposé un contrat de partenariat unique Europe/Région/Pays, qui a vocation à accompagner, à l'échelle de chacun des 21 pays et des Îles du Ponant, la réalisation d'actions répondant à des priorités stratégiques régionales et locales. Ces actions devront aussi clairement s'inscrire dans la durabilité. C'est la condition de l'utilité, de l'acceptabilité de ces investissements par nos concitoyens, et de l'efficience de la dépense publique. Il revient aux collectivités bretonnes, aux acteurs publics et privés de mettre en œuvre des projets durables, respectueux de l'environnement et de la qualité de la vie.
Par cette contractualisation, la Région affirme un partenariat de projet avec les territoires bretons pour faire Bretagne ensemble !
Vu le Code Général des Collectivités Territoriales,
Vu la délibération n° 13_DIRAM_SDEVE_02 du Conseil régional en date des 27 et 28 juin 2013 prenant acte du rapport d'étape relatif à la contractualisation entre la Région et les territoires pour la période 2014-2020,
Vu la délibération n° 13_DIRAM_SDEVE_03 du Conseil régional en date des 12 et 13 décembre 2013 approuvant le cadre de la politique territoriale régionale 2014-2020,
Vu la délibération n° 14_DIRAM_SDEVE_01 du Conseil régional en date du 17 avril 2014 approuvant notamment les enveloppes financières garanties à chaque Pays pour la période 2014-2016 pour l'enveloppe
« priorités partagées de développement » et approuvant les principes de mise en œuvre des contrats,
Vu la délibération n° 14_DIRAM_SDEVE_02 du Conseil régional en date des 26 et 27 juin 2014 approuvant la grille de développement durable appliquée à la politique territoriale et ses modalités de mise en œuvre,
Vu la délibération n° 14_BUDG_01 du Conseil régional en date des 6, 7 et 8 février 2014 adoptant le budget primitif 2014,
Vu la délibération n° 15_DIRAM_SDEVE_XX du Conseil régional, en date des XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président du Conseil régional à le signer,
Vu la délibération n°XXXX du Pays de Morlaix, en date du XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président à le signer,
Vu la délibération n°XXXX du Conseil de développement du Pays de Morlaix, en date du XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président à le signer,
Vu la délibération n°XXXX de Morlaix Communauté, en date du XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président à le signer,
Vu la délibération n°XXXX de la Communauté de communes du Pays Léonard, en date du XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président à le signer,
Vu la délibération n°XXXX de la Communauté de communes de la Baie du Kernic, en date du XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président à le signer,
Vu la délibération n°XXXX de la Communauté de communes du Pays de Landivisiau, en date du XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président à le signer,
Dans le cadre mentionné ci-dessus, il est convenu le présent contrat, pour la période 2014-2020, entre :
La Région Bretagne, représentée par le Président du Conseil régional, Monsieur Xxxxxxxx XXXXXXX,
et :
Le Pays de Morlaix, représenté par son président, Xxxx-Xxx XXXXXX,
Le Conseil de développement du Pays de Morlaix, représenté par ses co-présidents, Xxxxxx XXXXX et Xxxxxx XXXXXXXX,
Morlaix Communauté, représentée par son président, Xxxx-Xxx XXXXXX,
La Communauté de communes du Pays de Landivisiau, représentée par son président, Xxxxxx XXXXXX,
La Communauté de communes du Pays Léonard, représentée par son président, Xxxxxxx XXXXX,
La Communauté de communes de la Baie du Kernic, représentée par son président, Xxxxxxx XX XXXX.
Fait à XXXXX, le XXXXX 2015
Xxxxxxxx XXXXXXX
Président du Conseil régional de Bretagne
Xxxx-Xxx XXXXXX Président du Pays de Morlaix
Xxxxxx XXXXX
Co-Présidente du Conseil de développement du Pays de Morlaix
Xxxxxx XXXXXXXX
Co-Président du Conseil de développement du Pays de Morlaix
Xxxxxx XXXXXX
Président de la Communauté de communes du Pays de Landivisiau
Xxxxxxx XX XXXX
Président de la Communauté de communes de la Baie du Kernic
Xxxxxxx XXXXX
Président de la Communauté de communes du Pays Xxxxxxx
Xxxx-Xxx XXXXXX Président de Morlaix Communauté
Table des matières
I. Des enjeux partagés pour le développement du pays de Morlaix 9
1. Les enjeux prioritaires pour le développement de la Bretagne 10
2. Les enjeux du Pays de Morlaix 11
3. Les priorités partagées de développement 11
AXE "PRIORITES DE DEVELOPPEMENT" 12
Priorité de développement n°1 : Pour la restructuration et l'essor économique du territoire 12
Priorité de développement n°2 : Utiliser les atouts du territoire comme leviers d'attractivité 13
Priorité de développement n°3 : Agir pour la cohésion et l'accessibilité du territoire 14
AXE SERVICES COLLECTIFS ESSENTIELS 15
II. Le contrat de partenariat, outil de mise en œuvre de ces priorités 17
1. Objet et durée du contrat 18
2. Les fonds mobilisés au sein du contrat 18
3. Déclinaison du contrat de partenariat 19
4. La gouvernance du contrat : le Comité Unique de Programmation 19
4.1.Composition du comité unique de programmation du Pays de Morlaix 19
4.2. Missions 20
4.3. Organisation 20
Conventions déclinant le contrat de partenariat1 :
Convention pour le soutien régional aux priorités de développement Convention portant sur la mise en œuvre du programme Leader (FEADER)
Convention portant sur la mise en œuvre de l'Investissement Territorial Intégré (ITI) FEDER Convention portant sur la mise en œuvre du FEAMP territorialisé (DLAL FEAMP) Convention pour le soutien régional à l'ingénierie territoriale
Annexes
1 Sous réserve des conventions à conclure pour Leader, le FEDER et le FEAMP
I. Des enjeux partagés pour le développement du pays de
Morlaix
1. Les enjeux prioritaires pour le développement de la Bretagne
Les Contrats de partenariat que la Région propose aux territoires de Bretagne par l'intermédiaire des Pays et de l'association des îles du Ponant reposent sur une double conviction : le développement de la Bretagne s’appuie sur tous les territoires qui la composent et la dynamique de la région toute entière impacte et entraîne les territoires. Il convient donc d’articuler développement régional et développement local.
La politique territoriale régionale articule ces deux approches. Elle doit notamment permettre aux territoires d’amplifier et de prolonger les actions mises en œuvre par la Région via ses politiques mais également responsabiliser et mobiliser chacun au service d’un projet commun de développement.
L’articulation est nécessaire entre les différentes partitions que sont les politiques de l’Union Européenne, les politiques nationales, régionales, départementales, celles des collectivités locales regroupées, en Bretagne, en Pays ou en association des îles, les orientations mises en œuvre sur différents territoires de projets.
Au sein de chaque Pays, l’enjeu est également de faire travailler ensemble les élus et les acteurs socioprofessionnels, les EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) à fiscalité propre entre eux, les EPCI et les communes qu’ils fédèrent…
La Bretagne ayant la chance d’être intégralement maillée en pays et avec une association regroupant les îles, il s’agit donc de les accompagner dans les actions qu’ils mettent en œuvre et qui permettent de répondre à la fois à des enjeux locaux et régionaux.
Au moyen des orientations qu'elle traduit en politiques publiques, la Région développe au quotidien des actions qui concourent au développement régional, au développement des territoires, et prépare l'avenir.
Ces orientations régionales formalisées dans le cadre des schémas stratégiques dont elle a la responsabilité sont diverses mais peuvent être regroupées autour de cinq orientations prioritaires2 :
1. Accompagner le développement économique et mieux anticiper les mutations ;
2. Exploiter et valoriser la vocation maritime de la Bretagne ;
3. Développer l’accessibilité (mobilités des populations, des marchandises mais aussi de l’information et des services par les infrastructures et les usages numériques) ;
4. Préserver les ressources et accompagner la transition énergétique ;
5. Offrir des conditions de vie satisfaisantes aux bretonnes et aux bretons.
La Région a souhaité décliner ces enjeux de développement pour la Bretagne à l'échelle de chaque pays à travers la production d'une lecture régionale des enjeux de développement pour chacun d'entre eux.
Pour le Pays de Morlaix, elle a ainsi identifié les enjeux suivants :
• enjeu 1 : Agir pour la cohésion du territoire
• enjeu 2 : Renforcer le tissu économique du territoire
• enjeu 3 : Renforcer la cohésion sociale du territoire
2 Déclinaison en annexe II des cinq orientations pour la Bretagne
2. Les enjeux du Pays de Morlaix
Le Pays et le Conseil de développement, ont, en parallèle du travail mené par la Région, identifié plusieurs enjeux pour leur territoire :
• Soutenir l'activité économique fragilisée par la crise de l'agroalimentaire et envisager un avenir aux friches industrielles
• Soutenir les filières existantes et en développer de nouvelles porteuses d'avenir et des valeurs du développement durable
• Investir dans le numérique et en faire un levier de développement
• Soutenir les activités primaires (pêche, aquaculture, agriculture) qui sont le socle de l'activité économique du territoire
• Investir dans la jeunesse en créant un campus de territoire avec le Pays du Centre Ouest Bretagne
• Faire de la culture un levier d'attractivité du territoire
• Développer le tourisme patrimonial et culturel
• Préserver les espaces naturels
• Faciliter l'accessibilité du et dans le territoire (transport, déplacement, numérique,...)
• Reconnecter les territoires fragilisés aux autres pour réduire les écarts de développement (est-ouest notamment) en investissement dans la mutualisation des services
• Faire de Morlaix une ville-centre attractive
• Réussir la transition énergétique
• Accompagner l'évolution démographique du territoire (vieillissement et accueil de population)
• Envisager le développement du territoire en connexion avec ses voisins, Brest et Lannion notamment.
3. Les priorités partagées de développement
En croisant les enjeux qu'ils ont, chacun, identifiés, dans le présent contrat, ensemble, la Région et le Pays de Morlaix s'entendent pour agir sur :
- trois priorités de développement :
• Pour la restructuration et l'essor économique du territoire
• Utiliser les atouts du territoire comme leviers d'attractivité
• Agir pour la cohésion et l'accessibilité du territoire
- les « services collectifs essentiels »
Priorité de développement n°1 : Pour la restructuration et l'essor économique du territoire
AXE "PRIORITES DE DEVELOPPEMENT"
Problématique posée au territoire
Résistante depuis 2008, l'économie du pays de Morlaix est à son tour mise à l'épreuve. Plusieurs plans sociaux et disparition d'entreprises, avec leurs répercussions sociales pour les salariés et leurs familles, ont fragilisé le territoire. La mobilisation et la capacité de rebond des acteurs, appuyés par leurs partenaires, doivent permettre au pays d'affronter la mutation économique en cours. Ainsi l'appui aux entreprises et aux filières, l'accompagnement à l'innovation, le développement de la formation et l'essor de la transition énergétique sont autant de leviers à actionner pour renforcer l'attractivité et développer l'emploi.
Objectifs
• Développer la formation notamment l'enseignement supérieur
• Soutenir et renforcer l'activité économique
• Restructurer les friches industrielles et commerciales
• Soutien aux activités primaires
Indicateurs de résultat
• Taux de chômage du Pays de Morlaix
• Nombre de jeunes en formation supérieure sur le territoire
Priorité de développement n°2 : Utiliser les atouts du territoire comme leviers d'attractivité
AXE "PRIORITES DE DEVELOPPEMENT"
Problématique posée au territoire
Le pays de Morlaix est riche d'atouts sur lesquels il est primordial de s'appuyer pour renforcer son attractivité :
• Sa façade maritime préservée est un moteur pour le tourisme et est également source de développement économique et d'innovation (pêche, biotechnologies, nautisme) ;
• Le Pays est également riche d'acteurs culturels qui se fédèrent pour porter des projets ambitieux qui rayonneront au-delà du territoire ;
• Le patrimoine, dont la richesse et l'exemplarité sont reconnues par le label Villes et Pays d'art et d'histoire ;
• Enfin le Pays est foisonnant de femmes et d'hommes qui, au sein des entreprises de toutes tailles, des exploitations agricoles, des associations, des laboratoires de recherche et des centres techniques, innovent en contribuant ainsi à son essor.
Objectifs
• Soutenir et développer les richesses naturelles, touristiques, culturelles et patrimoniales
Indicateurs de résultat
• Nombre d'équipements touristiques, culturels et patrimoniaux existants sur le territoire
Priorité de développement n°3 : Agir pour la cohésion et l'accessibilité du territoire
AXE "PRIORITES DE DEVELOPPEMENT"
Problématique posée au territoire
Pour son rayonnement, l'accessibilité est un enjeu majeur du territoire. L'objectif est de favoriser les déplacements et de connecter au mieux l'ensemble des 61 communes. L'accessibilité est envisagée pour la population, les biens, les marchandises et les données grâce au réseau routier, au maritime, au rail, à l'aérien et au numérique.
Le territoire connaît des fragilités économiques (notamment du fait de la crise de l'agroalimentaire) qui conduit à renforcer les politiques de cohésion sociale particulièrement vers la population touchée par les fermetures d'entreprises. La cohésion se traduit également par des projets contribuant au bien-vivre sur le Pays : un habitat et des aménagements urbains de qualité, un réseau de services optimisé et une prise en compte des besoins de la population.
Objectifs
• Renforcer l'accessibilité et la cohésion du territoire
Indicateurs de résultat
• Consommation énergétique du bâti résidentiel
• Hausse du nombre de voyages effectués avec les transports collectifs régionaux et urbains
AXE SERVICES COLLECTIFS ESSENTIELS
Problématique
Le Pays de Morlaix souhaite orienter cet axe sur des projets communaux mutualisés. Ce choix répond à une double stratégie:
1. Le pays connaît des disparités territoriales notamment entre l'Est plus fragile (baisse du nombre d'habitants, fermeture des commerces,...) et l'Ouest plus actif en raison de la proximité de la métropole brestoise. En mutualisant des services, les communes optent pour la solidarité plutôt que l'individualisme et se donnent ainsi une chance de renverser les tendances négatives.
2. En raison des contraintes budgétaires des collectivités, il apparaît opportun de pousser les communes et les associations à innover dans les services à travers la mutualisation. Ex. : mutualisation d'une médiathèque entre plusieurs communes (personnel commun, fonds documentaires partagés, ...), CLSH commun...
Ces réflexions sur la mutualisation des services peuvent se faire à l'échelle des EPCI.
Les porteurs de projets seront les communes, les EPCI et les associations (qui portent des services fondamentaux pour les citoyens).
Objectifs
De multiples services portés par les communes peuvent faire l'objet d'une mutualisation. L'ambition est de réfléchir, service par service, à comment optimiser son fonctionnement en mutualisant. La part belle sera faite à l'expérimentation dans l'objectif que les réussites puissent être étendues à l'ensemble du territoire.
Ces projets se feront dans le souci d'améliorer le service rendu à l'habitant (ou à minima de conserver l'existant) et de maintenir l'activité des centre-bourg. Une cohérence sera recherchée afin de répartir de façon harmonieuse les services dans les communes (l'idée n'est pas de tout centraliser).
Les critères de sélection des projets se feront, avec les partenaires dans les prochains mois. Ils seront communs à la fiche-projet LEADER sur la mutualisation.
Indicateurs de résultat
• Nombre de bénéficiaires
• Nombre d'emplois créés
• Nombre d'emplois maintenus
• Nombre de projets de mutualisation réalisés
II. Le contrat de partenariat, outil de mise en œuvre de ces priorités
1. Objet et durée du contrat
Le contrat de partenariat permet d’accompagner, pour la période 2014-2020, la mise en œuvre de la stratégie de développement du territoire par la mobilisation de crédits européens, régionaux et territoriaux.
Il formalise les soutiens apportés à cette stratégie par la Région, mais également par l'Europe. Il permet ainsi d'articuler au mieux la mobilisation des différents fonds, en tenant compte des objectifs et spécificités de chacun d'entre eux.
Une révision aura lieu en 20173. Elle pourra porter sur l'identification des axes et priorités de développement et permettre d'ajuster la gouvernance des contrats. Les conventions déclinant le présent contrat précisent chacune les modalités de révision qui leur sont propres.
2. Les fonds mobilisés au sein du contrat
A travers le contrat de partenariat, chaque Pays a la possibilité de mobiliser :
- Des crédits régionaux de la politique territoriale régionale ciblés sur des priorités de développement partagées. Ils représentent une enveloppe préfléchée de 266 M€ vers les 21 pays et les îles. Pour le Pays de Morlaix, la Région garantit pour le territoire, sur la période 2014-2016, une enveloppe de 5 199 026 €.
- Du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) territorialisé, à travers un
« Investissement territorial intégré » (ITI). L'ITI est un instrument de mise en œuvre des fonds européens, permettant de cibler leur intervention sur un territoire donné afin de permettre la mise en œuvre d’une stratégie territoriale intégrée. Un montant de 77 M€ de FEDER a été orienté sur ces approches territoriales dans le Programme Opérationnel (PO) FEDER/FSE breton approuvé le 17 décembre 2014 par la Commission européenne (29 M€ pour les deux Métropoles et 48 M€ pour les Pays (hors territoires des deux Métropoles). Les actions suivantes des axes 1 et 3 du PO sont mobilisables à travers l'ITI Pays :
▪ Action 1.2.1 : Favoriser le développement des pratiques et cultures numériques
▪ Action 3.1.1 : Soutenir le développement des capacités de production et de distribution des énergies renouvelables
▪ Action 3.2.1 : Réhabiliter le parc de logement résidentiel
▪ Action 3.3.1 : Soutenir le développement de l’inter et de la multi-modalité
- Du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) (dans le cadre des programmes Leader), à travers l'outil « Développement local mené par les acteurs locaux » (« DLAL »). Outil de développement territorial intégré au niveau infra-régional, Leader4 accompagne, sur des territoires ruraux, des actions relatives à la mise en œuvre de stratégies définies localement par un ensemble de partenaires publics et privés. 36,8 M€ ont été réservés au programme Leader dans le projet de Programme de Développement Rural Breton.
- Du Fonds Européen pour les Activités Maritimes et la Pêche (FEAMP), à travers l'outil DLAL, si la réponse du territoire à l'appel à candidatures DLAL FEAMP, ouvert courant 2015, est retenue. Le DLAL FEAMP est un instrument de territorialisation visant à renforcer le lien des activités de pêche et d’aquaculture avec leur territoire et les autres activités du territoire.
3 Sous réserve pour les conventions portant sur les crédits européens 4 Liaison Entre Actions de Développement de l’Economie Rurale
3. Déclinaison du contrat de partenariat
Si le contrat de partenariat ambitionne d'assurer la mise en cohérence des interventions, chaque fonds conserve toutefois les règles qui lui sont propres. Ainsi le contrat se décline en plusieurs conventions formalisant les modalités précises de mise en œuvre de chacun des fonds :
- Une convention pour le soutien régional aux priorités de développement, portant sur le soutien des crédits régionaux de la politique territoriale aux projets concrétisant la mise en œuvre des enjeux régionaux et territoriaux. Cette convention est approuvée conjointement avec le « socle » du contrat de partenariat.
- Une convention5 portant sur la mobilisation du FEADER à travers le programme Leader : cette convention, qui viendra décliner le programme Leader, sera signée à l'issue de la démarche d'identification des territoires habilités à porter et animer un programme Leader.
- Une convention portant sur la mobilisation du FEDER à travers l'ITI.
- Le cas échéant, une convention portant sur la mobilisation du FEAMP territorialisé : elle sera signée à l'issue de la démarche d'appel à candidatures visant à sélectionner les territoires habilités à porter et animer un DLAL FEAMP.
- Une convention pour le soutien régional à l'ingénierie territoriale, portant sur le soutien des crédits régionaux à l'ingénierie locale du pays et du conseil de développement. Cette convention a vocation à soutenir les moyens d'animation de la stratégie du territoire et à identifier les rôles et responsabilités de la Région, du Pays et du Conseil de développement dans sa mise en œuvre.
Les conventions ne seront pas conclues de façon simultanée. Elles pourront venir alimenter le contrat au fur et à mesure de leur formalisation.
La plus grande homogénéité possible a été recherchée dans les modalités de mise en œuvre des fonds. Elles sont précisées dans chacune des conventions.
4. La gouvernance du contrat : le Comité Unique de Programmation
La coordination entre les différents fonds territorialisés – régionaux ou européens – est mise en œuvre au travers du Comité unique de programmation. Ce comité est chargé de mettre en œuvre la stratégie du Pays par la sélection de projet au titre de l’ITI FEDER, de Leader et du DLAL FEAMP, et de se prononcer sur les projets sollicitant les fonds territoriaux régionaux.
4.1.Composition du comité unique de programmation du Pays de Morlaix
- Représentant(e)s élu(e)s : 6 membres Le Président du Pays de Morlaix ou son représentant
Le Président de Morlaix Communauté ou son représentant
Le Président de la Communauté de communes du Pays Léonard ou son représentant
Le Président de la Communauté de communes de la Baie du Kernic ou son représentant
Le Président de la Communauté de communes du Pays de Landivisiau ou son représentant Le Conseiller régional référent pour le pays
- Représentant(e)s privé(e)s : 6 membres
6 représentant(e)s privé(e)s issus du Conseil de développement :
5 Sous réserve des conventions à conclure pour Leader, le FEDER et le FEAMP
- 2 représentant(e)s des chambres consulaires: chambre de commerce et d'industrie, chambre d'agriculture
- un représentant de l'ADESS (association pour le développement de l'économie sociale et solidaire)
- 3 experts sur les enjeux sociaux, économiques, environnementaux et développement durable
Le Conseil de développement s'attachera à désigner des personnes qui sont des membres actifs de ses instances.
- Membres invité(e)s avec voix consultative : Les conseillers régionaux domiciliés dans le pays ;
Les conseillers départementaux désignés par le Président du Conseil départemental ; Le Président du Parc Naturel Régional ou son représentant.
Le Comité unique de programmation pourra faire l'objet d'une configuration différente pour l'examen des dossiers FEAMP. Cette configuration, ainsi que l’ensemble des règles d’organisation, seront définies à l'occasion du conventionnement pour le FEAMP et au sein d'un règlement intérieur du comité unique de programmation.
Les membres du Comité unique de programmation peuvent avoir des suppléants (élus pour les représentants élus et issus du conseil de développement pour les représentants privés) qui les représenteront en cas de nécessité.
Le Comité unique de programmation est coprésidé par le Pays et la Région.
4.2. Missions
Le Comité unique de programmation se réunit d'un commun accord entre la Région et le Pays pour :
- examiner les projets visant à mettre en œuvre les priorités identifiées dans le contrat sur la base d'une fiche de présentation de ces derniers (appelée « fiche-projet ») et d’une présentation orale assurée par le porteur de projet qui est suivie d'un échange avec les membres du comité unique de programmation. A l'issue de cette étape, le comité statue sur la pertinence et la conformité du projet avec les « fiches actions » dont il relève, ainsi qu’avec les règles d’intervention régionale, notamment la grille portant sur la qualité du projet en matière de développement durable ;
- assurer une sélection des opérations relevant d'un financement FEDER dans le cadre de l'ITI, du FEADER ou du FEAMP dans le cadre des DLAL. La programmation sera ensuite assurée par la Région pour le FEADER et le FEAMP, et par la Commission Régionale de Programmation Européenne (CRPE) pour le FEDER.
4.3. Organisation
La réunion du comité unique de programmation est préparée par le Pays, en lien avec la Région.
La réunion est coprésidée par le Pays et la Région, représentée par le-la Conseiller-e régional-e référent-e.
L'ordre du jour de la réunion est proposé par le Pays et fait l'objet d'un échange avec les services de la Région. Il est validé par la Région avant l'envoi des invitations par le pays, au minimum 3 semaines avant la tenue de la réunion. En cas de non respect de ces formalités, la Région peut refuser l'examen d'un projet dont elle n'a pas été informée préalablement.
Les invitations sont préparées par le Pays. Elles sont cosignées par le Pays et la Région et envoyées en même temps aux membres du comité unique de programmation et aux porteurs de projet devant être auditionnés, en leur précisant l'heure de leur intervention.
Le Comité unique de programmation délibère valablement lorsque la moitié de ses membres ayant voix délibérative sont présents au moment de la séance. En début de réunion, les co présidents du Comité unique de programmation constatent la réalité du quorum. Si celui-ci n’est pas atteint, la réunion est annulée.
Pour les projets sollicitant les fonds européens, un double quorum est institué :
- 50 % des membres du comité unique de programmation ayant voix délibérative sur les fonds
européens sont présents lors de la réunion (pour l’examen de ces projets, la Région, en tant qu’autorité de gestion, ne pourra prendre part au vote, la sélection relevant, pour les ITI et DLAL, de la responsabilité du niveau local)
- 50 % des membres ayants voix délibérative présents lors de la réunion appartiennent au collège privé.
En revanche, l'examen des dossiers portant sur une demande de financement régional ne peut se faire valablement sans la présence du ou de la Conseiller-e régional-e référent-e pour le pays. Ce-tte dernier-e peut, toutefois, s'il-elle le souhaite, se faire représenter par un-e autre conseiller-e régional-e.
A titre exceptionnel, si le constat est fait en début de réunion d'une absence de quorum, l'audition des porteurs de projet et les échanges pourront avoir lieu et la décision faire ensuite l'objet d'une procédure écrite. En aucun cas une telle procédure ne peut avoir lieu sans audition préalable des porteurs de projets.
Le compte rendu est rédigé par les services du Pays. Il est pré-validé par les services de la Région, validé et signé par le-la Conseiller-e régional-e référent-e et par le-la Président-e du Pays. Il est ensuite adressé par le Pays, aux membres du comité ainsi qu'aux porteurs de projet.
Le comité unique de programmation fera l'objet d'un règlement intérieur qui viendra préciser ces modalités d'organisation.
Contrat de partenariat
Europe Région Bretagne Pays de Morlaix
2014-2020
Convention pour le soutien régional aux priorités de
développement
Vu le Code Général des Collectivités Territoriales,
Vu la délibération n° 13_DIRAM_SDEVE_02 du Conseil régional en date des 27 et 28 juin 2013 prenant acte du rapport d'étape relatif à la contractualisation entre la Région et les territoires pour la période 2014-2020,
Vu la délibération n° 13_DIRAM_SDEVE_03 du Conseil régional en date des 12 et 13 décembre 2013 approuvant le cadre de la politique territoriale régionale 2014-2020,
Vu la délibération n° 14_DIRAM_SDEVE_01 du Conseil régional en date du 17 avril 2014 approuvant notamment les enveloppes financières garanties à chaque Pays pour la période 2014-2016 pour l'enveloppe
« priorités partagées de développement » et approuvant les principes de mise en œuvre des contrats,
Vu la délibération n° 14_DIRAM_SDEVE_02 du Conseil régional en date des 26 et 27 juin 2014 approuvant la grille de développement durable appliquée à la politique territoriale et ses modalités de mise en œuvre,
Vu la délibération n° 14_BUDG_01 du Conseil régional en date des 6, 7 et 8 février 2014 adoptant le budget primitif 2014,
Vu la délibération n° 15_DIRAM_SDEVE_XX du Conseil régional, en date des XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président du Conseil régional à le signer,
Vu la délibération n°XXXX du Pays de Morlaix, en date du XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président à le signer,
Vu la délibération n°XXXX du Conseil de développement du Pays de Morlaix, en date du XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président à le signer,
Vu la délibération n°XXXX de Morlaix Communauté, en date du XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président à le signer,
Vu la délibération n°XXXX de la Communauté de communes du Pays Léonard, en date du XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président à le signer,
Vu la délibération n°XXXX de la Communauté de communes de la Baie du Kernic, en date du XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président à le signer,
Vu la délibération n°XXXX de la Communauté de communes du Pays de Landivisiau, en date du XXXX, approuvant le présent contrat et autorisant le Président à le signer,
Dans le cadre mentionné ci-dessus, il est convenu le présent contrat, pour la période 2014-2020, entre :
La Région Bretagne, représentée par le Président du Conseil régional, Monsieur Xxxxxxxx XXXXXXX,
et :
Le Pays de Morlaix, représenté par son président, Xxxx-Xxx XXXXXX,
Le Conseil de développement du Pays de Morlaix, représenté par ses co-présidents, Xxxxxx XXXXX et Xxxxxx XXXXXXXX,
Morlaix Communauté, représentée par son président, Xxxx-Xxx XXXXXX,
La Communauté de communes du Pays de Landivisiau, représentée par son président, Xxxxxx XXXXXX,
La Communauté de communes du Pays Léonard, représentée par son président, Xxxxxxx XXXXX,
La Communauté de communes de la Baie du Kernic, représentée par son président, Xxxxxxx XX XXXX.
Fait à XXXXX, le XXXXX 2015
Xxxxxxxx XXXXXXX
Président du Conseil régional de Bretagne
Xxxx-Xxx XXXXXX Président du Pays de Morlaix
Xxxxxx XXXXX
Co-Présidente du Conseil de développement du Pays de Morlaix
Xxxxxx XXXXXXXX
Co-Président du Conseil de développement du Pays de Morlaix
Xxxxxx XXXXXX
Président de la Communauté de communes du Pays de Landivisiau
Xxxxxxx XX XXXX
Président de la Communauté de communes de la Baie du Kernic
Xxxxxxx XXXXX
Président de la Communauté de communes du Pays Xxxxxxx
Xxxx-Xxx XXXXXX Président de Morlaix Communauté
Table des matières
I.Fiches actions relatives à la mobilisation des crédits régionaux 9
PRIORITE DE DEVELOPPEMENT N°1 : Pour la restructuration et l'essor économique du territoire 11
PRIORITE DE DEVELOPPEMENT N°2 : Utiliser les atouts du territoire comme leviers d'attractivité 22
PRIORITE DE DEVELOPPEMENT N°3 : Agir pour la cohésion et l'accessibilité du territoire 25
AXE SERVICES COLLECTIFS ESSENTIELS 31
II.Répartition de la
dotation par axes et priorités 33
III.Modalités d'intervention 35
1.Objet et architecture 36
1.1.Objet de la Convention 36
1.2.Durée et révision de la convention 36
1.3.Dotation régionale 2014-2016 36
2.Principes généraux et critères d'éligibilité 36
2.1.Principes généraux d'éligibilité 36
2.2.Dépenses éligibles 37
2.2.1.Types de dépenses éligibles 37
2.2.2.Types de projets non éligibles 37
2.3.Modalités de financement 38
2.3.1.Xxxxxxxx et taux d'intervention 38
2.3.2.Prise en compte des recettes générées par le projet 39
2.3.3.Prise en compte des frais indirects/frais de structure 39
2.4.Critères qualitatifs d'éligibilité 39
3.Modalités de dépôt et d'examen des demandes de subvention 40
3.1.Modalités de programmation 40
3.2.Xxxxx et examen d'un dossier 40
3.2.1.Modalités 40
3.2.2.Pièces à fournir pour le dépôt du dossier 41
4.Paiement de la subvention et obligations 42
4.1.Règles de liquidation et modalités de remboursement 42
4.2.Obligation de publicité 43
5.Contrôle 43
I. Fiches actions relatives à la mobilisation des crédits
régionaux
Architecture de la convention pour le soutien régional aux priorités de développement
PRIORITE 1: Pour la restructuration et l'essor économique du territoire (4 fiches actions) | 11 |
FA-1.1 : Appui aux entreprises et renforcement des logiques de filières | 12 |
FA-1.2 : Restructuration des friches industrielles et commerciales | 15 |
FA-1.3 : Soutien aux activités primaires : pêche, aquaculture, agriculture | 17 |
FA-1.4 : Campus de territoire | 20 |
PRIORITE 2: Utiliser les atouts du territoire comme leviers d'attractivité (1 fiche action) | 22 |
FA-2.1 : Richesses naturelles, culturelles, touristiques et patrimoniales | 23 |
PRIORITE 3: Agir pour la cohésion et l'accessibilité du territoire (2 fiches actions) | 25 |
FA-3.1 : Pôle d'échange multimodal de Morlaix | 26 |
FA-3.2 : Amélioration de la qualité de l'habitat | 28 |
AXE "Services collectifs essentiels" | 31 |
PRIORITE DE DEVELOPPEMENT N°1 : Pour la restructuration et l'essor économique du territoire
AXE "PRIORITES DE DEVELOPPEMENT"
Problématique posée au territoire
Résistante depuis 2008, l'économie du pays de Morlaix est à son tour mise à l'épreuve. Plusieurs plans sociaux et disparition d'entreprises, avec leurs répercussions sociales pour les salariés et leurs familles, ont fragilisé le territoire. La mobilisation et la capacité de rebond des acteurs, appuyés par leurs partenaires, doivent permettre au pays d'affronter la mutation économique en cours. Ainsi l'appui aux entreprises et aux filières, l'accompagnement à l'innovation, le développement de la formation et l'essor de la transition énergétique sont autant de leviers à actionner pour renforcer l'attractivité et développer l'emploi.
Objectifs
• Développer la formation notamment l'enseignement supérieur
• Soutenir et renforcer l'activité économique
• Restructurer les friches industrielles et commerciales
• Soutien aux activités primaires
Fiche action 1.1 : Appui aux entreprises et renforcement des logiques de filières Fiche action 1.2 : Restructuration des friches industrielles et commerciales Fiche action 1.3 : Soutien aux activités primaires : pêche, aquaculture, agriculture Fiche action 1.4 : Campus de territoire
Montant de l'enveloppe dédiée à la Priorité (crédits régionaux) :
1 199 026 €
Intitulé des fiches actions déclinant la priorité
Indicateurs de résultat
• Taux de chômage du Pays de Morlaix
• Nombre de jeunes en formation supérieure sur le territoire
Fiche action n°1.1 : Appui aux entreprises et renforcement des logiques de filières
Priorité de développement n°1 : Pour la restructuration et l'essor économique du territoire
Problématique spécifique à cette action
L'économie du Pays de Morlaix repose sur plusieurs piliers dont l'agriculture et l'agroalimentaire, les transports, la presse, ... En tout ce sont 11 650 établissements qui sont implantés sur le territoire soit 4,3% du tissu économique régional (en 2010) pour près de 40 000 emplois. Les TPE/PME sont largement majoritaires.
Aujourd'hui plus que jamais, il est essentiel de soutenir la création et le développement des entreprises sur le territoire. En effet, malgré la crise économique, des entreprises se développent et créent des emplois. Les collectivités locales doivent également soutenir les filières émergentes qui seront la source du développement économique de demain (ex: économie circulaire, économie collaborative,...).
L'ensemble des secteurs d'activités du territoire est concerné (économie "classique", économie sociale et solidaire, activités primaires,...).
Type de projets éligibles
1. Création
• Espaces d’activités économiques de qualité : immobilier type coworking, pépinières, requalification de zones d'activités
• Développement de l'accompagnement des porteurs de projets économiques (de l'idée à la mise en œuvre)
2. Adaptation
• Nouveaux modèles et formes d’emploi (groupements d'employeurs, économie collaborative,...)
• Développement du numérique (création/acquisition d'outils, animations pour développer les usages)
• Actions collectives et innovantes en matière de transmission des entreprises
• Amélioration des pratiques et des conditions de travail
• Valorisation et promotion des métiers et des compétences
3. Renforcement des logiques de filières
• Soutien à la création de filières émergentes type économie circulaire, circuits courts, nautisme (ex. : voile en compétition en équipage), scientifique (ex. : Blue Valley - parc scientifique et incubateur),...
• Actions de valorisation et communication des filières existantes et émergentes
Type de bénéficiaires
EPCI, chambres consulaires, associations, entreprises, établissements publics
Dépenses éligibles
Investissement : études / travaux / acquisition de matériel
Fonctionnement : salaires (pour l'aide au démarrage de projets innovants), études, outils de communication
Dépenses non éligibles
Fonctionnement courant des structures Projets individuels
Critères de sélection proposés par le Pays
• L'utilité sociale : le projet doit apporter une plus-value à la qualité de vie, au lien social, à un développement durable du territoire
• L'interaction avec les territoires voisins : la politique d'ouverture du projet
• La création et le maintien d'emplois durables
Ces trois critères seront déclinés précisément selon les sujets dans le cadre du comité unique de programmation.
Conditions spécifiques d'intervention de la Région
Zone et parc d’activités – Requalification/densification
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve que :
• le projet de requalification de la xxxx xxx xxxxxx x’xxxxxxxx Xxxxxxxx Xualiparc pour toutes ses phases (diagnostic, études et travaux) ;
• les éventuelles parties commerciales de la zone soient retirées de la dépense subventionnable.
Immobilier d’entreprises : atelier-relais et pépinières / hôtels d'entreprises et autres bâtiments destinés à l'accueil d'entreprises
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve que :
• soit obtenu l’agrément Bretagne Qualiparc pour la zone d’activités sur laquelle est éventuellement localisé le bâtiment ;
• l’aide de la Région n’ait pas pour effet de proposer des prix de location inférieurs au prix moyen pratiqué localement ;
• les baux pratiqués permettent un roulement des entreprises bénéficiaires (baux précaires) pour les ateliers relais et pépinières ;
• le bâtiment présente une dimension collective, et ne soit par conséquent pas affecté à une seule entreprise (hôtels d'entreprises) ;
• le produit des loyers soit pris en compte dans le plan de financement, dans les conditions définies dans les modalités d'intervention de la présente convention ;
• les éventuelles parties commerciales du bâtiment soient retirées de la dépense subventionnable.
Visio conférence
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve que le projet utilise les services de la conciergerie de Mégalis Bretagne.
D'autres conditions pourront être précisées lors de l'analyse des fiches projets.
Modalités de financement | |
Autofinancement minimum | 20 % ou 30 % selon le taux d’autofinancement minimum légal en vigueur1 |
Plancher de subvention régionale (en € et en %) | 5 000 €2 et 10 % si dépense subventionnable < 1M€ 100 000 € si dépense subventionnable ≥ 1M€ |
Plafond de subvention régionale (en € et en %) | 50 % de subvention régionale totale |
Complément d'informations | Certains projets répondant aux objectifs de cette fiche-action pourraient s'inscrire dans le cadre de dispositifs sectoriels. Ces financements sectoriels devront être privilégiés. Dans certains cas (opérations particulièrement innovantes, opérations très structurantes), l'abondement de ces crédits sectoriels par des crédits régionaux territoriaux pourrait être envisagé (dans le respect des modalités de financement prévues par le Contrat de partenariat). Conditions pouvant être ajustées à la marge par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région dans la présente convention. |
1 sauf exceptions prévues dans les modalités d'intervention de la présente convention.
2 Plancher ramené à 2 000 € pour les associations
Indicateurs de réalisation
Ils mesurent la réalisation concrète de la fiche action (indicateurs donnant lieu à des valeurs chiffrées, avec définition de valeurs cibles). Pour les types d'actions mobilisant par ailleurs les fonds européens, ces indicateurs sont conçus de façon à alimenter les indicateurs prévus dans le PO Feder/Fse, le PDR Feader et le PO Feamp.
Ces indicateurs peuvent être ajustés par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région.
• Nombre de bénéficiaires
• Nombre d'emplois créés
• Nombre d'emplois maintenus
• Nombre de projets d'immobiliers économiques maintenus
• Nombre d'animations de soutien de développement économique réalisées
Fiche action n°1.2 : Restructuration des friches industrielles et commerciales
Priorité de développement n°1 : Pour la restructuration et l'essor économique du territoire
Problématique spécifique à cette action
Le Pays de Morlaix est confronté depuis deux ans à une profonde crise de l'agroalimentaire se traduisant par la fermeture d'usines et la destruction de centaines d'emplois. L'exemple le plus emblématique est la fermeture de l'usine GAD de Lampaul-Guimiliau et la suppression de 889 emplois fin 2013. L'ensemble du territoire est ébranlé par ses secousses économiques et doit réagir.
Ces usines qui ferment ce sont des milliers d'hectares de bâtiments qui deviennent inutiles du jour au lendemain et les collectivités se retrouvent bien souvent démunies pour envisager un avenir à ces friches.
A côté des friches industrielles, le développement des entreprises et des commerces peut les conduire à déménager vers des locaux plus grands ou plus adaptés sans se soucier de la réutilisation des anciens locaux laissés vacants.
Ces verrues peuvent devenir des poids morts pour les collectivités qui se retrouvent seules à gérer leur devenir. Toutefois, face aux enjeux de maîtrise foncière et de développement durable, ces friches industrielles et commerciales représentent une opportunité si un projet de reconversion est développé. Ainsi, nouveaux quartiers de ville (exemple de la Manufacture des Tabacs à Morlaix), espaces économiques, retour à la nature, projets culturels, projets immobiliers... sont autant de pistes possibles pour reconvertir ces friches.
L'enjeu est ainsi de développer des projets :
• pour résorber les "verrues bâties paysagères" ;
• pour réinvestir des espaces et bâtiments laissés à l'abandon dans un souci de valorisation économique, patrimoniale et/ou culturelle et d’optimisation du foncier ;
• pour traiter, si nécessaire, les cas de pollution, qu'ils soient visuels et paysagers et/ou qu'ils menacent la qualité des sols.
Type de projets éligibles
• Étude de recensement des friches industrielles et commerciales du Pays de Morlaix
• Réhabilitation de la friche GAD (acquisition, études, dépollution, travaux, …)
• Acquisitions et travaux liés à la requalification de friches
Type de bénéficiaires
EPCI, chambres consulaires, entreprises, établissements publics
Dépenses éligibles
Investissement : études / travaux / acquisition de matériel
Critères de sélection proposés par le Pays
• L'utilité sociale : le projet doit apporter une plus-value à la qualité de vie, au lien social, à un développement durable du territoire
• L'interaction avec les territoires voisins : la politique d'ouverture du projet
• La création et le maintien d'emplois durables
Ces trois critères seront déclinés précisément selon les sujets dans le cadre du comité unique de programmation.
Conditions spécifiques d'intervention de la Région
Requalification de friches urbaines et industrielles
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve que :
• en dehors de la réhabilitation de la friche GAD, la sollicitation ne porte pas sur les seules acquisitions foncières et immobilières, ainsi que les dépenses de dépollution et déconstruction mais que les travaux liés au projet de reconversion soient intégrés dans la demande.
• la requalification n'ait pas pour objet la création de locaux commerciaux (en dehors des derniers commerces en milieu rural et dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville)
D'autres conditions pourront être précisées lors de l'analyse des fiches projets.
Modalités de financement | |
Autofinancement minimum | 20 % ou 30 % selon le taux d’autofinancement minimum légal en vigueur1 |
Plancher de subvention régionale (en € et en %) | 5 000 € et 10 % si dépense subventionnable < 1M€ 100 000 € si dépense subventionnable ≥ 1M€ |
Plafond de subvention régionale (en € et en %) | 50 % de subvention régionale totale |
Complément d'informations | Conditions pouvant être ajustées à la marge par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région dans la présente convention. |
Indicateurs de réalisation
Ils mesurent la réalisation concrète de la fiche action (indicateurs donnant lieu à des valeurs chiffrées, avec définition de valeurs cibles). Pour les types d'actions mobilisant par ailleurs les fonds européens, ces indicateurs sont conçus de façon à alimenter les indicateurs prévus dans le PO Feder/Fse, le PDR Feader et le PO Feamp.
Ces indicateurs peuvent être ajustés par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région.
• Nombre de bénéficiaires
• Nombre d'emplois créés
• Nombre d'emplois maintenus
• Nombre de friches réhabilitées
1 sauf exceptions prévues dans les modalités d'intervention de la présente convention.
Fiche action n°1.3 : Soutien aux activités primaires : pêche, aquaculture, agriculture
Priorité de développement n°1 : Pour la restructuration et l'essor économique du territoire
Problématique spécifique à cette action
Les activités primaires représentent le socle de l'économie du pays de Morlaix.
L'agriculture :
Le Pays de Morlaix est le pays agricole breton par excellence :
• l’agriculture représente 10,7 % de la population active contre 5,7 % dans le Finistère et 3,1 % au niveau Français.
• l’agriculture y est un élément majeur de l’aménagement territorial puisqu’elle occupe et valorise plus de 70 % des surfaces.
• 2029 exploitations agricoles (recensement agricole 2010). Au total 7620 salariés sont comptabilisés, représentant 2360 équivalents temps plein. Plus de la moitié des ETP salariés travaillent dans le secteur des légumes (58 %), suivis pour 16 % par les élevages de gros animaux (en majorité porcins).
• 1er rang national pour beaucoup de légumes frais (choux fleurs, artichauts, échalotes…).
• 104 producteurs en circuits courts (étude 2014 chambre agriculture).
La pêche :
• 275 marins dont 117 en petite pêche côtière, 66 à la pêche côtière et 92 en pêche au large
• Plusieurs ports de pêche dont Roscoff, Plougasnou (Diben), Plouescat, Moguériec...
• Port principal : Roscoff
- leader national dans la production de gros crustacés
- 5 601 tonnes de produits de la pêche vendus à la criée de Roscoff en 2014 + 8 000 tonnes débarqués à Roscoff mais non vendus à la criée
La conchyliculture :
• 59 entreprises (21 locales et 38 extérieures) : 106,5 emplois ETP
• production : huîtres creuses (5 000 tonnes) et huîtres plates (85 tonnes)
• chiffres d'affaires : 3,6 millions d'euros (2006)
Malgré ces données encourageantes, en étant en prise directe avec les aléas climatiques et économiques (mondialisation), ce secteur est exposé à des crises régulières dont les répercutions peuvent être violentes (suicides, fermetures d'entreprises, révoltes,...). Le territoire doit être présent très en amont pour accompagner ces filières dans leur évolution face aux défis à venir (renouvellement des générations, défi énergétique, innovation dans les productions,...). L'enjeu est de faire de la pêche, de l'agriculture et de la conchyliculture des secteurs économiques forts dans lesquels les jeunes générations se reconnaîtront et auront envie de s'investir.
Type de projets éligibles
Projets permettant de répondre au défi énergétique
• Réduire la consommation énergétique
Mise en place d'un outil d’expérimentation innovant en culture de tomates sous serre-verre pour de nouvelles solutions d’économies d’énergie (projet de serre expérimentale du CATE à St Xxx xx Xxxx)
• Développer des systèmes de productions d’énergie alternatives (méthanisation, cogénération, éolien, filière bois-énergie, ...)
Pour l’ensemble de ces orientations il s’agirait de consolider le socle financier des projets déjà connus à l’échelle du territoire (dans la limite des cadres de subventionnement) et de permettre l’émergence (études, accompagnement technique…) et la réalisation (subventionnement, …) d’autres unités en laissant la place à toutes les dimensions d’ouvrages.
Projets contribuant à l'amélioration des pratiques et des conditions de travail
• Les améliorations de pratiques en agriculture (fertilisation de précision, ajustement/réduction des apports de phytosanitaires par le développement de techniques alternatives (désherbage mécanique, mixte…)
• L’amélioration des conditions de travail (pénibilité, ergonomie, développement des usages numériques…),
Projets contribuant à l’attractivité des métiers : la connaissance des métiers pour y attirer les jeunes, et la reconnaissance des activités primaires dans la société (porte ouverte en exploitation à destination du grand public, réalisation de supports pédagogiques…).
Projets contribuant au développement de liens entre la terre et la mer
• Développer les liens entre acteurs agricoles et maritimes (information, projets collectifs, liens à l'usager,...)
• Création d'un espace de valorisation et d'interprétation des produits issus de la terre et de la mer.
Projets contribuant au maintien de ces filières et au développement de nouvelles
• Favoriser l'emploi et la formation pour assurer le renouvellement des générations
• Développer l'innovation dans les outils de production (ex. : le caseyeur du futur)
• Projets contribuant au maintien des espaces de production (ex. : préservation de la cale naturelle du Dourduff à Plouézoch)
• Développement d'une filière de circuits courts alimentaires terre et mer (formation des "producteurs" - agriculteurs, pêcheurs, conchyliculteurs), actions de communication et de promotion, acquisition de matériels spécifiques, création d'ateliers de transformation notamment pour la viande, nouveaux modes de distribution comme les drive-fermiers, les magasins de producteurs,...)
• Développement de la crevetticulture (projet au Laber à Roscoff)
• Développement de l'algoculture.
Type de bénéficiaires
Chambres consulaires, organisations professionnelles, EPCI, associations, entreprises
Dépenses éligibles
Investissement : études / travaux / acquisition de matériel
Fonctionnement : salaires (pour l'aide au démarrage de projets innovants), études, outils de communication
Dépenses non éligibles
Fonctionnement courant des structures
Dépenses relevant du champ de compétence de l'éducation nationale Projets individuels
Critères de sélection proposés par le Pays
• L'utilité sociale : le projet doit apporter une plus-value à la qualité de vie, au lien social, à un développement durable du territoire
• L'interaction avec les territoires voisins : la politique d'ouverture du projet
• La création et le maintien d'emplois durables
Ces trois critères seront déclinés précisément selon les sujets dans le cadre du comité unique de programmation.
Conditions spécifiques d'intervention de la Région
Formation :
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve que le projet ne soit pas de nature à porter atteinte à la concurrence.
Crevetticulture / Algoculture :
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve de précisions sur le contenu et la durabilité des projets.
D'autres conditions pourront être précisées lors de l'analyse des fiches projets.
Modalités de financement | |
Autofinancement minimum | 20 % ou 30 % selon le taux d’autofinancement minimum légal en vigueur1 |
Plancher de subvention régionale (en € et en %) | 5 000 €2 et 10 % si dépense subventionnable < 1M€ 100 000 € si dépense subventionnable ≥ 1M€ |
Plafond de subvention régionale (en € et en %) | 50 % de subvention régionale totale |
Complément d'informations | Certains projets répondant aux objectifs de cette fiche-action pourraient s'inscrire dans le cadre de dispositifs sectoriels. Ces financements sectoriels devront être privilégiés. Dans certains cas (opérations particulièrement innovantes, opérations très structurantes), l'abondement de ces crédits sectoriels par des crédits régionaux territoriaux pourrait être envisagé (dans le respect des modalités de financement prévues par le Contrat de partenariat). Conditions pouvant être ajustées à la marge par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région dans la présente convention. |
Indicateurs de réalisation
Ils mesurent la réalisation concrète de la fiche action (indicateurs donnant lieu à des valeurs chiffrées, avec définition de valeurs cibles). Pour les types d'actions mobilisant par ailleurs les fonds européens, ces indicateurs sont conçus de façon à alimenter les indicateurs prévus dans le PO Feder/Fse, le PDR Feader et le PO Feamp.
Ces indicateurs peuvent être ajustés par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région.
• Nombre de bénéficiaires
• Nombre d'emplois créés
• Nombre d'emplois maintenus
• Quantité d'économie d'énergie engendrée (en KWH) (cf. prévisions des études thermiques)
• Quantité d'énergie renouvelable produite
• Nombre d'actions de valorisation des métiers réalisées
1 sauf exceptions prévues dans les modalités d'intervention de la présente convention.
2 Plancher ramené à 2 000 € pour les associations
Fiche action n°1.4 : Campus de territoire
Priorité de développement n°1 : Pour la restructuration et l'essor économique du territoire
Problématique spécifique à cette action
L’objectif de ce campus est d’apporter une réponse pertinente à différents acteurs : les jeunes et leurs familles (proximité, sécurisation de parcours, information et orientation), les établissements proposant des formations supérieures (espace de concertation, développement de projets), les collectivités locales et territoriales (dynamisme des bassins, action locale), les entreprises (identification des interlocuteurs, expression des besoins en formation continue courte), l’innovation (sociale via la formation tout au long de la vie, technologique via le transfert, économique via la mise en relation d’acteurs pour la création et reprise d’activités).
Le campus de territoire fait partie des objectifs du nouveau Schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Le Pays de Morlaix compte plus d'un millier d'étudiants post-bac et le Pays du Centre Ouest Bretagne plus de 400. Si Brest et Rennes sont des villes attractives pour les étudiants ,ce n'est pas forcément le cas de territoires plus ruraux à l'image de Morlaix et Carhaix. Pourtant ils disposent d'atouts pour accueillir des formations de niches correspondant aux besoins des acteurs. En s'associant, l'objectif des deux pays est ainsi de promouvoir la constitution d'un campus territorial composé de formations supérieures, disposant d’une coordination d’ensemble, d’un projet cohérent pour les jeunes du territoire et d’une mise en synergie des établissements et de l’écosystème d’entreprises. L'enjeu est de développer le nombre d'étudiants accueillis sur ces deux pays (objectif : 3000 étudiants en 2030 sur le Pays de Morlaix).
Type de projets éligibles
• Réalisation d'un schéma de développement post-bac intégrant l'ouverture à l'international
• Création de nouvelles formations de "niche" / renforcement et adaptation des formations existantes (ex. : achat d'équipements spécifiques, ...)
• Actions innovantes pour rendre le territoire attractif pour les étudiants
• Actions innovantes pour accompagner la vie étudiante (transport, loisirs, habitat)
• Actions innovantes pour renforcer les liens entre les acteurs économiques et les étudiants
• Accompagnement des équipements et projets permettant la formation à distance (salles immersives, visioconférence, enseignement à distance MOOC)
Type de bénéficiaires
EPCI, communes, chambres consulaires, universités, lycées, associations, établissements publics, bailleurs sociaux.
Dépenses éligibles
Investissement : études / travaux / acquisition de matériel
Fonctionnement : salaires (pour l'aide au démarrage de projets innovants), études, outils de communication
Dépenses non éligibles
Fonctionnement courant des structures Projets individuels
Critères de sélection proposés par le Pays
• L'utilité sociale : le projet doit apporter une plus-value à la qualité de vie, au lien social, à un développement durable du territoire
• L'interaction avec les territoires voisins : la politique d'ouverture du projet
• La création et le maintien d'emplois durables
Ces trois critères seront déclinés précisément selon les sujets dans le cadre du comité unique de programmation.
Conditions spécifiques d'intervention de la Région
Formation
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve que le projet ne soit pas de nature à porter atteinte à la concurrence.
Visio conférence
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve que le projet utilise les services de la conciergerie de Mégalis Bretagne.
D'autres conditions pourront être précisées lors de l'analyse des fiches projets.
Modalités de financement | |
Autofinancement minimum | 20 % ou 30 % selon le taux d’autofinancement minimum légal en vigueur1 |
Plancher de subvention régionale (en € et en %) | 5 000 €2 et 10 % si dépense subventionnable < 1M€ 100 000 € si dépense subventionnable ≥ 1M€ |
Plafond de subvention régionale (en € et en %) | 50 % de subvention régionale totale |
Complément d'informations | Certains projets répondant aux objectifs de cette fiche-action pourraient s'inscrire dans le cadre de dispositifs sectoriels. Ces financements sectoriels devront être privilégiés. Dans certains cas (opérations particulièrement innovantes, opérations très structurantes), l'abondement de ces crédits sectoriels par des crédits régionaux territoriaux pourrait être envisagé (dans le respect des modalités de financement prévues par le Contrat de partenariat). Conditions pouvant être ajustées à la marge par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région dans la présente convention. |
Indicateurs de réalisation
Ils mesurent la réalisation concrète de la fiche action (indicateurs donnant lieu à des valeurs chiffrées, avec définition de valeurs cibles). Pour les types d'actions mobilisant par ailleurs les fonds européens, ces indicateurs sont conçus de façon à alimenter les indicateurs prévus dans le PO Feder/Fse, le PDR Feader et le PO Feamp.
Ces indicateurs peuvent être ajustés par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région.
• Nombre de bénéficiaires
• Nombre d'emplois créés
• Nombre d'emplois maintenus
• Nombre de nouvelles formations créée
1 sauf exceptions prévues dans les modalités d'intervention de la présente convention.
2 Plancher ramené à 2 000 € pour les associations
PRIORITE DE DEVELOPPEMENT N°2 : Utiliser les atouts du territoire comme leviers d'attractivité
AXE "PRIORITES DE DEVELOPPEMENT"
Problématique posée au territoire
Le pays de Morlaix est riche d'atouts sur lesquels il est primordial de s'appuyer pour renforcer son attractivité :
• Sa façade maritime préservée est un moteur pour le tourisme et est également source de développement économique et d'innovation (pêche, biotechnologies, nautisme).
• Le Pays est également riche d'acteurs culturels qui se fédèrent pour porter des projets ambitieux qui rayonneront au-delà du territoire.
• Le patrimoine, dont la richesse et l'exemplarité sont reconnues par le label Villes et Pays d'art et d'histoire.
• Enfin le Pays est foisonnant de femmes et d'hommes qui, au sein des entreprises de toutes tailles, des exploitations agricoles, des associations, des laboratoires de recherche et des centres techniques, innovent en contribuant ainsi à son essor.
Objectifs
• Soutenir et développer les richesses naturelles, touristiques, culturelles et patrimoniales
Fiche action 2.1 : Richesses naturelles, culturelles, touristiques et patrimoniales
Montant de l'enveloppe dédiée à la Priorité (crédits régionaux) :
1 400 000 €
Intitulé des fiches actions déclinant la priorité
Indicateurs de résultat
• Nombre d'équipements touristiques, culturels et patrimoniaux existants sur le territoire
Fiche action n°2.1 : Richesses naturelles, culturelles, touristiques et patrimoniales
Priorité de développement n°2 : Utiliser les atouts du territoire comme leviers d'attractivité
Problématique spécifique à cette action
Le Pays de Morlaix présente des atouts importants qui sont très attractifs au niveau touristique : label Ville et Pays d'art et d'histoire, deux équipements labellisés Musées de France (musée de Morlaix et écomusée des Monts d'Arrée à Commana), équipements patrimoniaux emblématiques (enclos paroissiaux, château du Taureau, cairn de Barnénez), 120 km de côtes, les Monts d'Arrée,...
Ce secteur touristique a encore un poids modéré dans l'économie locale (en 2007, 5,8% des emplois) et mérite d'être accompagné pour se développer.
L'existence d'une offre culturelle de qualité, diversifiée et présente tout au long de l'année est également un levier d'attractivité. Si le tourisme est un public recherché, l'offre culturelle s'adresse en priorité aux habitants du territoire. Grâce à sa richesse associative, un dynamisme culturel est très présent (expositions, festivals, concerts, spectacles, conférences, ...). De plus, les acteurs se connaissent et travaillent ensemble pour élaborer des programmations variées et harmonieuses. Cependant, cette vitalité culturelle nécessite un accompagnement pour se maintenir et se développer sereinement.
Type de projets éligibles
• Valorisation et animation des équipements culturels existants et création de nouveaux : musique, sciences… (ex. : projet SEW à Morlaix)
• Valorisation et animation des équipements patrimoniaux existants et création de nouveaux : enclos, musées...(ex. : Musée de Morlaix, centre d’interprétation des enclos)
• Valorisation et animation des équipements touristiques existants et création de nouveaux
• Déploiement des outils numériques notamment au niveau de l'accueil touristique
• Animations et études contribuant à la préservation et valorisation des espaces naturels et culturels
Type de bénéficiaires
EPCI, communes, associations, établissements publics
Dépenses éligibles
Investissement : études / travaux / acquisition de matériel
Fonctionnement : salaires (pour l'aide au démarrage de projets innovants), études, outils de communication
Dépenses non éligibles
Fonctionnement courant des structures Projets individuels
Critères de sélection proposés par le Pays
• L'utilité sociale : le projet doit apporter une plus-value à la qualité de vie, au lien social, à un développement durable du territoire
• L'interaction avec les territoires voisins : la politique d'ouverture du projet
• La création et le maintien d'emplois durables
Ces trois critères seront déclinés précisément selon les sujets dans le cadre du comité unique de programmation.
Conditions spécifiques d'intervention de la Région
Équipement culturel
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve que :
• le projet d’équipement soit accompagné d'un projet culturel et artistique finalisé ;
• ce dernier comprenne un budget de fonctionnement compatible avec l'ambition du projet et les capacités de financement du maître d’ouvrage et fasse apparaître les moyens humains mobilisés pour sa mise en œuvre (recrutement de personnel qualifié).
Équipements touristiques :
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve que :
• soit réalisé un prédiagnostic touristique par le conseiller touristique du territoire, ainsi qu'un diagnostic expertise si celui-ci est demandé et de la mise en œuvre de ses conclusions ;
• le maître d’ouvrage s'engage à établir un Contrat d’Entreprise Touristique tenant compte des préconisations du diagnostic-expertise.
• le maître d’ouvrage s'engage à adhérer à l'Association Nationale des Chèques Vacances
• les recettes éventuelles soient intégrées dans le plan de financement selon les conditions définies dans les modalités d'intervention de la présente convention.
D'autres conditions pourront être précisées lors de l'analyse des fiches projets.
Modalités de financement | |
Autofinancement minimum | 20 % ou 30 % selon le taux d’autofinancement minimum légal en vigueur1 |
Plancher de subvention régionale (en € et en %) | 5 000 €2 et 10 % si dépense subventionnable < 1M€ 100 000 € si dépense subventionnable ≥ 1M€ |
Plafond de subvention régionale (en € et en %) | 50 % de subvention régionale totale |
Complément d'informations | Certains projets répondant aux objectifs de cette fiche-action pourraient s'inscrire dans le cadre de dispositifs sectoriels. Ces financements sectoriels devront être privilégiés. Dans certains cas (opérations particulièrement innovantes, opérations très structurantes), l'abondement de ces crédits sectoriels par des crédits régionaux territoriaux pourrait être envisagé (dans le respect des modalités de financement prévues par le Contrat de partenariat). Conditions pouvant être ajustées à la marge par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région dans la présente convention. |
Indicateurs de réalisation
Ils mesurent la réalisation concrète de la fiche action (indicateurs donnant lieu à des valeurs chiffrées, avec définition de valeurs cibles). Pour les types d'actions mobilisant par ailleurs les fonds européens, ces indicateurs sont conçus de façon à alimenter les indicateurs prévus dans le PO Feder/Fse, le PDR Feader et le PO Feamp.
Ces indicateurs peuvent être ajustés par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région.
• Nombre de bénéficiaires
• Nombre d'emplois créés
• Nombre d'emplois maintenus
• Nombre de projets culturels, patrimoniaux et touristiques réalisés
• Nombre d'outils numériques mis en place pour le tourisme
1 sauf exceptions prévues dans les modalités d'intervention de la présente convention.
2 Plancher ramené à 2 000 € pour les associations
PRIORITE DE DEVELOPPEMENT N°3 : Agir pour la cohésion et l'accessibilité du territoire
AXE "PRIORITES DE DEVELOPPEMENT"
Problématique posée au territoire
Pour son rayonnement, l'accessibilité est un enjeu majeur du territoire. L'objectif est de favoriser les déplacements et de connecter au mieux l'ensemble des 61 communes. L'accessibilité est envisagée pour la population, les biens, les marchandises et les données grâce au réseau routier, au maritime, au rail, à l'aérien et au numérique.
Le territoire connaît des fragilités économiques (notamment du fait de la crise de l'agroalimentaire) qui conduit à renforcer les politiques de cohésion sociale particulièrement vers la population touchée par les fermetures d'entreprises. La cohésion se traduit également par des projets contribuant au bien-vivre sur le Pays : un habitat et des aménagements urbains de qualité, un réseau de services optimisé et une prise en compte des besoins de la population.
Objectifs
• Renforcer l'accessibilité et la cohésion du territoire
Fiche action 3.1 : Pôle d'échange multimodal de Morlaix
Fiche action 2.2 : Amélioration de l'habitat
Montant de l'enveloppe dédiée à la Priorité (crédits régionaux) :
2 000 000 €
Intitulé des fiches actions déclinant la priorité
Indicateurs de résultat
• Consommation énergétique du bâti résidentiel
• Hausse du nombre de voyages effectués avec les transports collectifs régionaux et urbains
Fiche action n°3.1 : Pôle d'échange multimodal de Morlaix
Priorité de développement n°3 : Agir pour la cohésion et l'accessibilité du territoire
Problématique spécifique à cette action
En tant que porte d'entrée du territoire, la gare de Morlaix doit être un lieu de convergence des différents modes de transport (TGV, TER, bus, voitures, modes doux). Le futur PEM devra offrir aux usagers la facilité et la rapidité des échanges entre ces modes de déplacements afin de connecter au mieux les communes du Pays.
Type de projets éligibles
• Pôle d'échange multimodal de Morlaix
Type de bénéficiaires
Morlaix Communauté
Dépenses éligibles
Investissement : études et travaux
Critères de sélection proposés par le Pays
• L'utilité sociale : le projet doit apporter une plus-value à la qualité de vie, au lien social, à un développement durable du territoire
• L'interaction avec les territoires voisins : la politique d'ouverture du projet
• La création et le maintien d'emplois durables
Ces trois critères seront déclinés précisément selon les sujets dans le cadre du comité unique de programmation.
Conditions spécifiques d'intervention de la Région
A préciser lors de l'analyse des fiches projets
Modalités de financement | |
Autofinancement minimum | 20 % ou 30 % selon le taux d’autofinancement minimum légal en vigueur1 |
Plancher de subvention régionale (en € et en %) | 1 400 000 € |
Plafond de subvention régionale (en € et en %) | 1 400 000 € |
Complément d'informations | Certains projets répondant aux objectifs de cette fiche-action pourraient s'inscrire dans le cadre de dispositifs sectoriels. Ces financements sectoriels devront être privilégiés. Dans certains cas (opérations particulièrement innovantes, opérations très structurantes), l'abondement de ces crédits sectoriels par des crédits régionaux territoriaux pourrait être envisagé (dans le |
1 sauf exceptions prévues dans les modalités d'intervention de la présente convention.
respect des modalités de financement prévues par le Contrat de partenariat). Conditions pouvant être ajustées à la marge par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région dans la présente convention. |
Indicateurs de réalisation
Ils mesurent la réalisation concrète de la fiche action (indicateurs donnant lieu à des valeurs chiffrées, avec définition de valeurs cibles). Pour les types d'actions mobilisant par ailleurs les fonds européens, ces indicateurs sont conçus de façon à alimenter les indicateurs prévus dans le PO Feder/Fse, le PDR Feader et le PO Feamp.
Ces indicateurs peuvent être ajustés par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région.
• Nombre de bénéficiaires
• Nombre d'emplois créés
• Nombre d'emplois maintenus
• Nombre d'usagers du PEM
Fiche action n°3.2 : Amélioration de l'habitat
Priorité de développement n°3 : Agir pour la cohésion et l'accessibilité du territoire
Problématique spécifique à cette action
La rénovation énergétique est constituée de l'ensemble des travaux du bâtiment visant à baisser la consommation énergétique des habitants ou des utilisateurs (locaux tertiaires). C'est l'une des composantes importantes de la transition énergétique.
En 2015, dans son rapport annuel sur le mal logement en Bretagne, la fondation Xxxx Xxxxxx xxxnte que le Pays de Morlaix fait partie des 5 pays bretons où la vulnérabilité énergétique liée au coût de chauffage est la plus forte. Afin d'inverser la tendance, il est urgent d'investir dans la rénovation énergétique en ciblant particulièrement le logement social. En effet, ce dernier a surtout été construit au cours des années 70 et l'objectif des prochaines années va être de le rénover pour répondre aux nouvelles normes dont celles de consommation énergétique.
Cet objectif ambitieux de rénovation énergétique du parc social permet de répondre à différents enjeux :
• environnementaux car la rénovation énergétique de l’habitat contribue à l’atteinte de l’objectif de diminution de 38% des consommations d’énergie du secteur du bâtiment à l’horizon 2020 ainsi qu’à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ;
• économiques, le secteur de la rénovation énergétique constituant un puissant levier de création d’emplois locaux, non délocalisables ;
• sociaux par la réduction de la précarité énergétique, améliorant ainsi le pouvoir d’achat des ménages modestes.
Type de projets éligibles
• Projets d'amélioration énergétique des logements sociaux
• Projets d'acquisition / amélioration de bâtiments en vue de créer une nouvelle offre de logements sociaux (PLUS et PLAI)
• Projets de démolition reconstruction de logements sociaux.
• Projets liés aux logements des jeunes (résidences habitat jeunes et résidences jeunes actifs)
Le Pays de Morlaix a fait le choix d'apporter un soutien financier aux projets validés par les Plans Locaux de l'Habitat des EPCI et par le Conseil général pour l'aide à la pierre. Le Pays, ne disposant pas de compétence spécifique sur l'habitat, s'appuiera sur celles du service Habitat de Morlaix Communauté et du syndicat mixte pour le SCOT et le PLH du Léon.
Type de bénéficiaires
Communes, bailleurs sociaux
Dépenses éligibles
Investissement : acquisitions, maîtrise d’œuvre, travaux
En complément des travaux de rénovation énergétique, la dépense subventionnable pourra intégrer les dépenses relatives au confort des locataires et à l'accessibilité.
Critères de sélection proposés par le Pays
• L'utilité sociale : le projet doit apporter une plus-value à la qualité de vie, au lien social, à un développement durable du territoire
• L'interaction avec les territoires voisins : la politique d'ouverture du projet
• La création et le maintien d'emplois durables
Ces trois critères seront déclinés précisément selon les sujets dans le cadre du comité unique de programmation.
Conditions spécifiques d'intervention de la Région
Réhabilitation et acquisition amélioration de logement sociaux et de logement des jeunes :
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve que :
• le projet permette un gain énergétique :
• Pour les logements du parc social électrique dont la consommation énergétique dépasse 330 kWh/m²/an (classes F,G), atteindre un gain minimum de 40 % par rapport à la consommation initiale.
Indicateur : coefficient Cep.
• Pour les bâtiments tout mode de chauffage, dont la consommation énergétique dépasse 230 kWh/m²/an (classes E,F,G), atteindre après travaux un niveau de consommation inférieur ou égal à 165 kWhep/m²shonRT/an (Classe C), avec un gain minimum de 40 % par rapport à la consommation initiale Indicateur : coefficient Cep
• le projet fasse l'objet d'un gain d'isolation :
Gain minimal de 30 % par rapport à l'état initial du bâti. Indicateur : coefficient Ubat.
• les logements soient de niveau loyer équivalent PLUS, PLAI.
• Pour les réhabilitations :
Les investissements soient accompagnés d'une maîtrise des dépenses locatives et énergétiques des locataires.
• Pour les opérations acquisition/amélioration :
Le projet ait fait l'objet d'un agrément en logements sociaux.
Démolition / reconstruction :
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve que :
• le projet s'intègre dans une démarche de renouvellement urbain (quartiers politique de la ville ou centre villes/bourgs) ;
• la démolition concerne un bâtiment n'ayant pas d'intérêt patrimonial ;
• les logements soient de niveau loyer équivalent PLUS, PLAI ;
• le projet garantisse une mixité des publics logés.
Construction de logements des jeunes :
L'aide régionale pourra être attribuée sous réserve que :
• le projet soit localisé en zone urbanisée du document d'urbanisme en vigueur ;
• le projet respecte une densité supérieure à 20 logements/ha ;
• l'opération porte sur des logements individuels groupés ou collectifs (exclusion des logements individuels diffus) ;
• les logements soient de niveau loyer équivalent PLUS, PLAI.
Modalités de financement | |
Autofinancement minimum | 20 % ou 30 % selon le taux d’autofinancement minimum légal en vigueur1 |
Plancher de subvention régionale (en € et en %) | 5 000 €2 et 10 % si dépense subventionnable < 1M€ 100 000 € si dépense subventionnable ≥ 1M€ Habitat social (réhabilitation, acquisition- amélioration) : 5 000 € et 5 % si dépense subventionnable < 1M€ 50 000€ si dépense subventionnable ≥ 1M€ |
Plafond de subvention régionale (en € et en %) | 50 % de subvention régionale totale Habitat social (réhabilitation, acquisition- amélioration) : 20 % de la dépense subventionnable (15 % en cas de cofinancement FEDER) |
1 sauf exceptions prévues dans les modalités d'intervention de la présente convention.
2 Plancher ramené à 2 000 € pour les associations
Complément d'informations | Certains projets répondant aux objectifs de cette fiche-action pourraient s'inscrire dans le cadre de dispositifs sectoriels. Ces financements sectoriels devront être privilégiés. Dans certains cas (opérations particulièrement innovantes, opérations très structurantes), l'abondement de ces crédits sectoriels par des crédits régionaux territoriaux pourrait être envisagé (dans le respect des modalités de financement prévues par le Contrat de partenariat). Conditions pouvant être ajustées à la marge par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région dans la présente convention. Démolition / reconstruction : taux indicatif de 5 % de la dépense subventionnable globale |
Indicateurs de réalisation
Ils mesurent la réalisation concrète de la fiche action (indicateurs donnant lieu à des valeurs chiffrées, avec définition de valeurs cibles). Pour les types d'actions mobilisant par ailleurs les fonds européens, ces indicateurs sont conçus de façon à alimenter les indicateurs prévus dans le PO Feder/Fse, le PDR Feader et le PO Feamp.
Ces indicateurs peuvent être ajustés par le comité unique de programmation, dans le respect des modalités définies par la Région.
• Nombre de bénéficiaires
• Nombre d'emplois créés
• Nombre d'emplois maintenus
• Quantité d'économie d'énergie engendrée (en KWH) (cf. études thermiques)
• Nombre de ménages disposant d'un meilleur classement en matière de consommation énergétique
AXE SERVICES COLLECTIFS ESSENTIELS
Problématique
Le Pays de Morlaix souhaite orienter cet axe sur des projets communaux mutualisés. Ce choix répond à une double stratégie:
1. Le pays connaît des disparités territoriales notamment entre l'Est plus fragile (baisse du nombre d'habitants, fermeture des commerces,...) et l'Ouest plus actif en raison de la proximité de la métropole brestoise. En mutualisant des services, les communes optent pour la solidarité plutôt que l'individualisme et se donnent ainsi une chance de renverser les tendances négatives.
2. En raison des contraintes budgétaires des collectivités, il apparaît opportun de pousser les communes et les associations à innover dans les services à travers la mutualisation. Ex. : mutualisation d'une médiathèque entre plusieurs communes (personnel commun, fonds documentaires partagés, ...), CLSH commun...
Ces réflexions sur la mutualisation des services peuvent se faire à l'échelle des EPCI.
Les porteurs de projets seront les communes, les EPCI et les associations (qui portent des services fondamentaux pour les citoyens).
Objectifs
De multiples services portés par les communes peuvent faire l'objet d'une mutualisation. L'ambition est de réfléchir, service par service, à comment optimiser son fonctionnement en mutualisant. La part belle sera faite à l'expérimentation dans l'objectif que les réussites puissent être étendues à l'ensemble du territoire.
Ces projets se feront dans le souci d'améliorer le service rendu à l'habitant (ou à minima de conserver l'existant) et de maintenir l'activité des centres bourgs. Une cohérence sera recherchée afin de répartir de façon harmonieuse les services dans les communes (l'idée n'est pas de tout centraliser).
Les critères de sélection des projets se feront, avec les partenaires dans les prochains mois. Ils seront communs à la fiche-projet LEADER sur la mutualisation.
Conditions spécifiques d'intervention de la Région
A préciser lors de l'analyse des fiches projets
Indicateurs de résultat
• Nombre de bénéficiaires
• Nombre d'emplois créés
• Nombre d'emplois maintenus
• Nombre de projets de mutualisation réalisés
II. Répartition de la dotation par axes et priorités
Crédits régionaux 2014-2016 | % | ||
Axe priorités de développement | 4 599 026 | € | 88,46 % |
dont Priorité de développement n°1 | 1 199 026 | € | 23,06 % |
dont Priorité de développement n°2 | 1 400 000 | € | 26,93 % |
dont Priorité de développement n°3 | 2 000 000 | € | 38,47 % |
Axe services collectifs essentiels | 600 000 | € | 11,54 % |
TOTAL DOTATION PRIORITES PARTAGEES DE DEVELOPPEMENT | 5 199 026 | € | 100 % |
III. Modalités d'intervention
1. Objet et architecture
1.1. Objet de la Convention
La présente convention précise les modalités d'accompagnement de projets au titre de la dotation régionale garantie au pays pour la mise en œuvre des « priorités partagées de développement » sur la période 2014- 2020.
1.2. Durée et révision de la convention
La convention pourra être mise en œuvre à compter de son approbation par le Conseil régional et les instances délibérantes de chacun de ses signataires et ce, jusqu'au 31 décembre 2020.
Elle fera l'objet d'une révision à mi-parcours afin de définir les enveloppes financières qui lui seront allouées pour la période 2017-2020, tenir compte des évolutions territoriales (périmètres, compétences...) et des financements mobilisables par la Région, l'Etat et les crédits européens.
La révision pourra également porter sur l’identification des axes et priorités, le contenu des fiches actions et la répartition de la dotation entre axes.
Il n'est pas prévu d'autre révision sur la durée du contrat. Toutefois, la Région se réserve le droit de faire évoluer les présentes modalités d'intervention, notamment pour les adapter à sa capacité juridique et financière à agir, tenir compte d'une nouvelle articulation des compétences entre collectivités et l'Etat, articuler davantage son intervention avec les fonds européens en modifiant :
• les dépenses et types de projets éligibles selon les évolutions de compétences et de champs d'intervention qui pourraient la concerner ;
• les modalités de financement en y intégrant notamment un plafond de dotation de fonctionnement en adéquation avec sa capacité financière.
1.3. Dotation régionale 2014-2016
La dotation « priorités partagées de développement » est mobilisable en deux temps : une dotation a été arrêtée pour la période 2014-2016 sur la base de critères de péréquation établis en 2014. Une seconde péréquation, basée sur des critères qui pourront évoluer, interviendra pour définir le complément de dotation 2017-2020.
Une dotation de 5 199 026 € de crédits régionaux de la politique territoriale est allouée au Pays de Morlaix pour la période 2014-2016 pour lui permettre de mettre en œuvre les priorités partagées de développement définies dans le contrat de partenariat, et sur la base des critères de péréquation régionale adoptés par le Conseil régional en avril 2014.
Si l'enveloppe 2014-2016 pré-fléchée n'a pas fait l’objet d’une programmation intégrale sur cette période, les reliquats demeureront garantis au pays sur la période 2017-2020.
La dotation régionale 2014-2016 est répartie entre les axes du contrat de partenariat. Cette répartition est déclinée au niveau de chacune des priorités de développement. Le Comité unique de programmation est responsable de la répartition de l’enveloppe dédiée à chaque priorité entre les fiches actions.
2. Principes généraux et critères d'éligibilité
2.1. Principes généraux d'éligibilité
Toutes les maîtrises d'ouvrage sont éligibles, dans le respect de la réglementation en vigueur et des critères définis par le Pays et la Région dans les présentes modalités, dans chaque fiche action, et par le comité unique de programmation dans les fiches projets.
Les subventions devront porter sur des projets ou des tranches fonctionnelles de projet présentant une réelle cohérence et unité.
Aucun projet en contradiction avec les orientations du Conseil régional (schémas et politiques sectoriels) ne pourra être soutenu.
Chaque projet devra attester d'une dimension collective et répondre à la stratégie du territoire dans lequel il s'insère.
L'aide régionale ayant pour objectif de jouer un effet levier dans l'aboutissement des projets, celle-ci ne sera pas accordée sans que soit vérifiée l'existence d'un engagement financier réel et manifeste des collectivités du territoire. Pour renforcer cet effet levier, elle pourra être éventuellement cumulable avec une subvention relevant du contrat de partenariat entre la Région et l'Association des Îles du Ponant ou d’une aide régionale relevant d'une politique sectorielle dans la limite d'un plafond cumulé de 50 % de fonds régionaux.
En revanche, elle ne pourra être mobilisée en abondement d’une aide régionale attribuée avant 2014.
Une demande préalable doit être réceptionnée par le Pays (ou exceptionnellement par la Région). Celle-ci marque le début de l'éligibilité des dépenses. Une demande préalable comprend à minima une identification du maître d'ouvrage, un descriptif synthétique du projet permettant de le localiser, un échéancier et un plan de financement prévisionnels. La fiche projet décrite dans la partie relative aux modalités de dépôt et d'examen des demandes de subvention, accompagnée d'un courrier de demande signé, peut constituer cette demande préalable. Toute dépense antérieure ne pourra en aucun cas être retenue, à l'exception des dépenses préalables ou de préparation nécessaires à la réalisation et directement liées au projet : maître d’œuvre, acquisitions foncières, études...
2.2. Dépenses éligibles
Les dépenses d’investissement comme de fonctionnement sont éligibles, dans les limites définies dans les points suivants.
2.2.1. Types de dépenses éligibles
Les subventions peuvent être consacrées au financement des différentes phases d'une opération : études, acquisitions foncières et immobilières, travaux de construction ou d’aménagement, équipement en matériel.
Concernant les dépenses de fonctionnement, l’accompagnement régional peut intervenir sur :
• Les études, hors études de maîtrise d’œuvre (sauf si elles sont accompagnées d’une demande de subvention pour la partie travaux).
• Les actions ponctuelles ou aides au démarrage. L'aide régionale est limitée à 3 ans ou 3 éditions. Le soutien régional se verra alors appliquer une dégressivité relative (le taux d’intervention régionale devra être décroissant sur les années au cours desquelles le projet sera financé par le Conseil régional).
• Les actions structurantes portées par des associations : aide récurrente possible sous réserve que cette dimension structurante, de pays, ait été explicitement inscrite dans les fiches actions de la convention pour le soutien régional aux priorités de développement.
2.2.2. Types de projets non éligibles
Les crédits régionaux de la politique territoriale régionale ne pourront soutenir les projets suivants :
• Les opérations à vocation commerciale (en dehors des derniers commerces en milieu rural et dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville).
• Les acquisitions foncières seules : les acquisitions foncières et immobilières, ainsi que les dépenses de dépollution et déconstruction ne peuvent constituer, à elles seules, un projet éligible et ne peuvent faire partie de la dépense subventionnable que si elles sont rattachées à un projet d'investissement global.
• Les créations et extensions de zones d'activités. Seules les opérations de requalification et densification pourront être accompagnées sous réserve du respect du référentiel Bretagne Qualiparc.
• Les projets concernant des locaux administratifs et techniques des collectivités territoriales et de leurs établissements publics.
• Les projets concernant des locaux administratifs et sièges, à l'exception de lieux mutualisés.
• Les opérations de maîtrise d’œuvre seules. La maîtrise d’œuvre directement liée à des travaux n’est subventionnable que si le projet retenu par le Comité unique de programmation intègre également les travaux auxquels elle se rapporte.
• Les opérations s'inscrivant dans le cadre des compétences et champs d'intervention des Départements pour lesquelles le Conseil départemental n'aurait pas donné son accord à un soutien financier du Conseil régional.
• Les Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD).
• Les dépenses de réhabilitation de bâtiments qui ne s'intégreraient pas dans le cadre d'une opération globale et intégrée de réhabilitation thermique découlant d'un audit thermique préalable.
• Les opérations relatives aux travaux relevant du champ de l'habitat privé.
• Les opérations relevant d'une stricte obligation réglementaire (mises aux normes par exemple). Les dépenses peuvent être prises en compte si elles sont intégrées dans un projet allant au-delà du minimum réglementaire
• La réalisation de documents d'urbanisme ne rentrant pas dans l'une des catégories suivantes :
• SCoT de pays ou inter-pays allant au delà des objectifs réglementaires de grenellisation et s'engageant à prendre en compte les orientations de la contribution initiale de la Région sur les SCoT
• PLUI valant SCoT à l'échelle du pays ou inter-pays
• PLUI valant également PLH (Programme local de l'habitat), PDU (Plan de déplacements urbains) ou PCET (Plan Climat Énergie territoire) sur un territoire déjà couvert par un SCoT de pays, et s'engageant à prendre en compte les orientations de la Région
• Le fonctionnement courant de structures, dans la mesure où toute subvention doit se rapporter à la réalisation d'une action concrète.
• L'accompagnement de structures préexistantes (en dehors de l'aide au démarrage précédemment évoquée) ou la mise en œuvre de leur programme d'activités habituel.
• Le fonctionnement des équipements portés par les porteurs de projet publics.
En outre, les dépenses suivantes ne sont pas éligibles :
• La TVA, impôts et taxes, sauf s'ils sont réellement et définitivement supportés par le bénéficiaire.
• Les frais financiers : intérêts d'emprunt sur une période dépassant la durée de validité de la subvention, agios...
• Les amendes, pénalités financières, frais de contentieux...
• Les dépenses pour aléas et divers, de révision de prix.
• Les dépenses liées à de la valorisation (temps, nature, bénévolat...).
2.3. Modalités de financement
2.3.1. Montants et taux d'intervention
La subvention régionale sollicitée dans le cadre du contrat de partenariat devra être égale ou supérieure à 5 000 €. Cependant, cette somme est ramenée à 2 000 € dans le cas des associations.
De même, le taux d’intervention ne devra pas être inférieur à 10% de la dépense subventionnable lorsque celle-ci est inférieure à 1 M€. A partir de 1M€, la subvention devra être au minimum de 100 000 €.
La subvention régionale totale ne pourra excéder 50% de la dépense subventionnable.
Le Pays, en accord avec la Région, a la possibilité de fixer des règles plus restrictives, qui sont alors précisées au sein de chaque fiche action.
Des règles particulières s'appliquent pour le financement de certains projets et sont intégrées dans les fiches actions correspondantes.
Tout projet respectera un autofinancement minimum de 20 % ou 30 % selon le taux d’autofinancement minimum légal en vigueur1. Les projets intervenant dans un secteur concurrentiel respecteront l'encadrement des aides prévu par les réglementations nationale et européenne. Dès lors, les bénéficiaires s’engagent à informer la Région de toute autre aide publique qui leur serait attribuée sous peine de devoir rembourser la subvention régionale.
Dans des cas très ponctuels, quelques exceptions peuvent être étudiées à la marge pour les projets portés par
1 En fonction de la conclusion d'une convention d'exercice partagé
les associations et selon la nature de ces derniers. Dans ces cas de figure, les autres cofinancements seront étudiés, notamment la contribution des communes et EPCI afin de s'assurer de l'intérêt qu'ils accordent au projet.
2.3.2. Prise en compte des recettes générées par le projet
La Région prendra en compte, dans le plan de financement de l'opération financée, les recettes nettes qu'elle génère.
Les recettes nettes se définissent comme étant des entrées de trésorerie provenant directement des utilisateurs pour les biens ou services fournis par l’opération. Elle peuvent provenir de :
• redevances directement supportées par les utilisateurs de l’infrastructure,
• produits liés à la vente ou la location de terrains ou de bâtiments,
• paiements effectués en contrepartie de services, déduction faite des frais d’exploitation et des coûts de remplacement du matériel à faible durée de vie qui sont supportés au cours de la période correspondante.
Dans le souci de ne pas multiplier les cas particuliers, les dispositions relatives à la prise en compte des recettes pour les fonds européens sont appliquées pour les crédits régionaux des contrats de partenariat.
Ainsi :
• Pour les opérations d'un coût inférieur à 50 000 €, les recettes générées au cours de leur mise en œuvre sont signalées mais ne sont pas prises en compte pour le calcul de la subvention.
• Pour les opérations d'un coût compris entre 50 000 € et 1 000 000 € qui génèrent des recettes uniquement au cours leur mise en œuvre, les recettes doivent être déduites de la dépense éligible (lors de l'instruction du dossier et actualisées lors de la demande de paiement final).
• Pour les opérations d'un coût supérieur ou égal à 1 000 000 € qui génèrent des recettes au cours de leur mise en œuvre et/ou après leur achèvement, les recettes doivent être déduites de la dépense éligible selon la méthode du « déficit de financement » (déduction des coûts actualisés des recettes actualisées en y ajoutant, le cas échéant, la valeur résiduelle de l'investissement, en tenant compte de la période de référence et d'un taux d'actualisation). Elles sont prises en compte sur la durée de l'amortissement du bien.
Les recettes générées par les opérations ne sont pas prises en compte pour les Services d’Intérêt Économique Général (SIEG) logement.
2.3.3. Prise en compte des frais indirects/frais de structure
Pour les dépenses qui ne peuvent être exclusivement affectées à la réalisation de l’opération et qui pour autant lui sont nécessaires (dépenses indirectes de fonctionnement, frais généraux, frais de structure), un taux de 15% peut être appliqué sur la base de coûts directs de personnel.
2.4. Critères qualitatifs d'éligibilité
Les projets présentés seront éligibles s'ils sont conçus selon une démarche de développement durable. Pour cela, chaque projet d’investissement sera questionné autour de 8 cibles organisées en 4 piliers : intégration au territoire, lien social, transition écologique et énergétique, valeur ajoutée pour l’économie locale et efficience. L'ensemble de la grille d'analyse se trouve en annexe du contrat de partenariat et servira à la fois au maître d'ouvrage pour élaborer son projet, au comité unique de programmation pour l'analyser et aux services de la Région pour instruire le dossier.
Un projet sera recevable sous réserve d’être cohérent avec les orientations régionales et d’être positionné de manière satisfaisante sur au moins 6 cibles réparties sur chacun des 4 piliers.
Concernant les projets de fonctionnement, il appartiendra au porteur de projet de s'interroger sur les questionnements suivants et d'y apporter des réponses cohérentes avec la mise en œuvre de son projet :
• qualité du lien social
• développement des langues régionales, de l'art et de la culture
• impact environnemental
• qualité de l'emploi
• égalité femmes-hommes
3. Modalités de dépôt et d'examen des demandes de subvention
3.1. Modalités de programmation
Quand le stade d'avancement du projet le permet, le porteur de projet complète, avec l'accompagnement du pays, la « fiche projet » proposée par la Région.
Cette fiche est renseignée en ligne à l'aide de l'outil informatique mis à la disposition de chacun des pays.
Le Pays, s'il juge le projet cohérent avec sa stratégie et éligible au regard de la présente convention, transmet la fiche à la Région par le biais de la plate-forme informatique.
La réception par le Pays de la fiche projet accompagnée d'un courrier de demande de subvention signé marque le début de l'éligibilité des dépenses. Le pays en accuse réception informant le porteur de projet de la date d'éligibilité des dépenses.
Si la fiche projet est jugée par la Région cohérente avec la stratégie du pays, les orientations régionales et conforme à la présente convention, le projet est inscrit à l'ordre du jour d'une réunion du comité unique de programmation.
Le comité unique de programmation auditionne chaque porteur de projet et échange avec lui afin de préciser le contenu du projet et éventuellement lui permettre de répondre à l’ensemble des critères le rendant éligible.
Un compte rendu, formalisant les engagements de chacun, est rédigé par les services du Pays. Il est pré- validé par les services de la Région, validé et signé par le-la Conseiller-e régional-e référent-e et par la-le Président-e du Pays. Il est ensuite adressé par le Pays, aux membres du comité ainsi qu'aux porteurs de projet.
Il appartient alors au porteur de projet, avec l'accompagnement du Pays, de constituer un dossier de demande de subvention.
3.2. Dépôt et examen d'un dossier
3.2.1. Modalités
Le dossier de demande de subvention doit être cohérent avec la fiche projet et permettre de lever les éventuelles conditions suspensives émises par le Comité unique de programmation.
Le porteur de projet transmet son dossier au pays qui vérifie sa complétude et sa cohérence avec la fiche projet et le transmet ensuite à la Région qui procède à son instruction. Le porteur est informé par le pays du dépôt du dossier à la Région. Pour que le dossier soit proposé à l’ordre du jour d’une réunion de la Commission permanente, il devra obligatoirement :
• être complet (cf. rubrique suivante),
• être cohérent avec la fiche projet validée par le comité unique de programmation,
• répondre à 6 des 8 cibles de la grille développement durable, intégrée en annexe ou aux questionnements spécifiques aux projets de fonctionnement (cf partie critères qualitatifs d'éligibilité),
• respecter les modalités définies dans le contrat de partenariat et la présente convention,
• respecter les modalités liées aux fonds européens en cas de cofinancement.
Même si le dossier est réputé complet, le Conseil régional pourra solliciter des compléments d’informations afin de s’assurer de l’éligibilité du projet et de sa cohérence avec les orientations régionales.
Si le dossier n’est pas conforme aux engagements pris en Comité unique de programmation, il est refusé, ou peut éventuellement être reprogrammé à l’ordre du jour d’une réunion de ce Comité.
3.2.2. Pièces à fournir pour le dépôt du dossier
Pièces à fournir par tous les porteurs de projets :
• Dossier de demande de subvention conforme au document type, daté et signé avec identification précise du signataire (nom, prénom, fonction)
• Décision de l’organe délibérant de la structure bénéficiaire de la subvention autorisant le projet et sollicitant explicitement la Région
• Pièces permettant d'apprécier la réalité et le calibrage des dépenses prévisionnelles (devis, résultats d’appel d’offre, projet de contrat ou tout autre document permettant d’apprécier le montant de la dépense)
• Attestation de non récupération de la TVA ou de non assujettissement le cas échéant
Pièces complémentaires à fournir pour les associations :
• Les statuts signés actualisés
• Copie de la publication au Journal officiel ou du récépissé de déclaration à la Préfecture
• Le rapport d'activité de l'année précédente
• Le budget prévisionnel global intégrant le financement de l'opération
• Bilans et comptes de résultats approuvés par l’assemblée des trois derniers exercices clos et visés par l'expert comptable ou le Président, et les rapports simplifiés du commissaire aux comptes s’il y en a un
• Liste des membres du Conseil d'administration
Pièces complémentaires en fonction de la nature du projet :
Pièces spécifiques aux projets d’investissement (bâtiments, aménagements...) :
• Bail ou convention entre le propriétaire et l’exploitant le cas échéant (paraphé/e, xxxx/e et signé/e)
• Plans de situation
• Plan de masse des travaux
• Le Cahier des Clauses Techniques Particulières (version numérique privilégiée) ou à défaut une note descriptive précise des travaux
• Les documents précisant la situation juridique des terrains et immeubles dans le cas de travaux ou acquisitions (plan cadastral, titre de propriété...)
• Arrêté accordant le permis de construire ou récépissé du dépôt de demande de permis de construire, de déclaration de travaux, permis d’aménager et autres autorisations administratives
• Avis de l'Architecte des Bâtiments de France, si besoin
Pièces spécifiques aux projets de fonctionnement :
• Fiche de poste, contrat de travail ou lettre de mission pour chaque personne affectée au projet
• Pour les frais de missions : les modalités internes de remboursement précisant le barème appliqué.
Cette liste n'est pas exhaustive : le service instructeur pourra demander les pièces complémentaires qu'il juge nécessaires à l'étude du dossier, en fonction de la nature de l'opération et des dépenses présentées.
Les étapes d'une demande de subvention régionale
Dans la mesure du possible, l'ensemble de la procédure sera dématérialisée.
Émergence du projet, rapprochement du porteur avec le pays | |
Analyse du projet par le pays au regard des priorités inscrites dans le contrat de partenariat |
Élaboration d'une fiche-projet par le porteur, avec le pays, et dépôt au pays (saisie informatique) | |
Émission d'un récépissé de dépôt par le pays | |
Transmission de la fiche projet à la Région pour 1ère analyse | |
Inscription du projet à l'ordre du jour du comité unique de programmation (CUP) | |
Examen du projet par le Comité Unique de Programmation avec définition de conditions éventuelles de financement (avec audition du maître d'ouvrage) | |
Constitution du dossier de demande de subvention par le porteur, Avec l'accompagnement du pays, et dépôt au pays | |
Vérification par le pays de sa conformité à la fiche projet telle que Validée par le comité unique de programmation | |
Transmission du dossier par le Pays à la Région (Direction de l'aménagement) | |
Instruction du dossier par la Région | |
Si inadéquation du dossier avec la fiche projet et les modalités d'intervention, refus ou réexamen par le comité unique de programmation | |
Si instruction favorable, inscription à l'ordre du jour d'une réunion de la commission permanente du Conseil régional et décision | |
Notification de décision au porteur et envoi d'un acte juridique d'attribution de subvention | |
Paiement de la subvention sur la base des justificatifs envoyés par le porteur |
4. Paiement de la subvention et obligations
4.1. Règles de liquidation et modalités de remboursement
Le versement de la subvention est effectué sur présentation :
• des justificatifs de la réalisation du projet,
• des justificatifs de dépenses,
• du bilan qualitatif et financier,
• de la conformité à la décision de la Commission permanente, rappelée dans l'acte juridique d'attribution de la subvention.
Les modalités de paiement seront précisées dans les arrêtés ou conventions d'attribution de subvention relatifs aux opérations concernées. Cependant, dans le cas où la dépense réelle totale payée par le bénéficiaire de la subvention s’avère inférieure à la dépense subventionnable de l’opération, la subvention régionale est arrêtée au montant proportionnel du niveau d’exécution constaté, par application du taux de participation.
La Région peut également demander le remboursement des subventions versées dans le cadre du présent contrat en cas d'opération adoptée par la Commission permanente mais annulée ou non réalisée dans les délais de validité de la subvention ou en cas de changement de nature du projet.
4.2. Obligation de publicité
Les bénéficiaires des subventions régionales doivent respecter une obligation de publicité sous peine de remboursement.
En matière de réalisation d'équipements, la mention de la participation régionale se matérialise par :
• La mention, dans toutes les actions de communication entreprises par le bénéficiaire, que l’opération a été réalisée avec le soutien financier de la Région.
• Une apposition sur les panneaux de chantiers, lorsqu’il y en a, du logo et, si possible, du montant de l’aide accordée par le Conseil régional.
• La pose de la plaque mentionnant le soutien de la Région Bretagne, soit en utilisant la plaque transmise par la Région « La Région a participé au financement de cet équipement », soit en intégrant le logo et une mention de la participation de la Région Bretagne sur un panneau commun aux co-financeurs.
Lors des inaugurations ou lors de l'organisation d'événements, les maîtres d'ouvrage s'engagent à adresser une (ou des invitations selon l'importance des manifestations) au Président du Conseil régional, mention étant faite sur les cartons d'invitation de la participation de la Région en tant que partenaire de l'opération.
Les justificatifs des mesures prises devront être joints à la demande de solde de la subvention régionale (photos de panneaux apposés, articles, plaquettes réalisées, etc.).
5.Contrôle
La Région peut procéder, à tout moment, auprès du Pays et des bénéficiaires des aides régionales, à une vérification de service fait, sur pièces et sur place. En cas de non respect des engagements pris par le maître d'ouvrage, il peut être demandé le remboursement partiel ou intégral des subventions versées comme le prévoient les dispositions de l'arrêté ou de la convention du projet financé.
Contrat de partenariat
Europe Région Bretagne Pays de Morlaix
2014-2020
ANNEXES
L'Europe s'engage en Bretagne avec les Fonds structurels et d’investissement européens
Table des matières
Annexe I.Synthèse des crédits mobilisables pour le Contrat de partenariat 5
Xxxxxx XX.Les orientations prioritaires pour la Bretagne 7
1. Accompagner le développement économique et mieux anticiper les mutations 10
2. Exploiter et valoriser la vocation maritime de la Bretagne 12
3. Développer l’accessibilité 15
4. Préserver les ressources et accompagner la transition énergétique 18
5. Offrir des conditions de vie satisfaisantes aux bretonnes et aux bretons 23
Xxxxxx XXX.Xx stratégie de développement du pays de Morlaix 27
3 axes majeurs de développement 28
Axe 1. Pour la restructuration et l'essor économique du territoire 28
Axe 2. Utiliser les atouts du territoire comme leviers d'attractivité 29
Axe 3. Agir pour la cohésion et l'accessibilité du territoire 30
3 critères d'appréciation des projets 31
Xxxxxx XX.Xxxxxx de questionnements pour la qualité des projets et leur durabilité 37
Annexe I. Synthèse des crédits mobilisables pour le Contrat de partenariat
Axes et priorités de développement du contrat de partenariat | Crédits régionaux 2014-2016 | FEDER | FEADER | FEAMP |
Priorité de développement 1 : Pour la restructuration et l'essor économique du territoire | 1 199 026 € | |||
Priorité de développement 2 : Utiliser les atouts du territoire comme leviers d'attractivité | 1 400 000 € | |||
Priorité de développement 3 : Agir pour la cohésion et l'accessibilité du territoire | 2 000 000 € | |||
Axe "Services essentiels à la population" : | 600 000 € | |||
TOTAL | 5 199 026 € |
Les montants seront définis lors de la conclusion des conventions1 pour le FEADER (Leader), le FEDER et le FEAMP.
1 Sous réserve de la conclusion de ces conventions
Xxxxxx XX. Les orientations prioritaires pour la Bretagne
Les Contrats de partenariat que la Région propose aux territoires de Bretagne par l'intermédiaire des Pays et de l'association des îles du Ponant reposent sur une double conviction : le développement de la Bretagne s’appuie sur tous les territoires qui la composent et la dynamique de la région toute entière impacte et entraîne les territoires. Il convient donc d’articuler développement régional et développement local.
La politique territoriale régionale articule ces deux approches. Elle doit notamment permettre aux territoires d’amplifier et de prolonger les actions mises en œuvre par la Région via ses politiques mais également responsabiliser et mobiliser chacun au service d’un projet commun de développement.
L’articulation est nécessaire entre les différentes partitions que sont les politiques de l’Union Européenne, les politiques nationales, régionales, départementales, celles des collectivités locales regroupées, en Bretagne, en 21 Pays ou en association des îles.
Au sein de chaque Pays, l’enjeu est également de faire travailler ensemble les élus et les acteurs socioprofessionnels, les EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) à fiscalité propre entre eux, les EPCI et les communes qu’ils fédèrent…
La Bretagne ayant la chance d’être intégralement maillée en pays et avec une association regroupant les îles, il s’agit donc de les accompagner dans les actions qu’ils mettent en œuvre et qui permettent de répondre à la fois à des enjeux locaux et régionaux.
Au moyen des orientations qu'elle traduit en politiques publiques, la Région développe au quotidien des actions qui concourent au développement régional, au développement des territoires, et prépare l'avenir.
Ces orientations régionales formalisées dans le cadre des schémas stratégiques dont elle a la responsabilité sont diverses mais peuvent être regroupées autour de cinq orientations prioritaires :
1. Accompagner le développement économique et mieux anticiper les mutations ;
2. Exploiter et valoriser la vocation maritime de la Bretagne ;
3. Développer l’accessibilité (mobilités des populations, des marchandises mais aussi de l’information et des services par les infrastructures et les usages numériques) ;
4. Préserver les ressources et accompagner la transition énergétique ;
5. Offrir des conditions de vie satisfaisantes aux bretonnes et aux bretons.
Ce sont donc autour de ces cinq orientations que la Région a invité les Pays et l'Association des îles du Ponant (AIP) à proposer des projets cohérents avec leurs enjeux de développement territorial.
A ces cinq orientations s'ajoute un thème transversal primordial pour la Région : la jeunesse.
En effet, en adoptant une charte d'engagement en faveur de la jeunesse, la Région Bretagne a décidé d'actionner l'ensemble des leviers de l'action publique régionale permettant de répondre à deux principaux enjeux : d'une part, la nécessité de s'attaquer aux multiples difficultés qui pénalisent les jeunes dans la construction de leur parcours, contribuent à l'accroissement des inégalités entre les jeunes et avec les autres générations ; d'autre part, l'importance de reconnaître et valoriser la place des jeunes dans la société. Convaincue que la réussite d'une politique publique en faveur de la jeunesse repose sur la mobilisation de l'ensemble des acteurs, la Région Bretagne a fait du partenariat et de la concertation une méthode de travail centrale dans la mise en œuvre de la charte. C'est la méthode qu'elle met en œuvre avec le Conseil régional des jeunes. C'est aussi la raison pour laquelle un travail étroit avec les Pays et l'AIP, s'inscrit dans cette logique. Des premières coopérations ont pu être initiées avec les Conseils de développement au sujet de la place des jeunes sur les territoires et d'une meilleure compréhension des besoins et attentes des jeunes. D'autres réflexions seront à mener avec les territoires sur l'accompagnement des jeunes dans la réalisation de leurs projets, qu'ils soient économiques, culturels, sportifs... sur la capacité des dispositifs publics à toucher l'ensemble des jeunes quelle que soit leur origine sociale ou géographique, sur les outils à développer pour renforcer l'engagement des jeunes sur les territoires. Ces perspectives seront à articuler avec les différentes problématiques identifiées localement et à travailler en fonction des réalités territoriales.
Dans le cadre du présent document, la Région a souhaité rappeler les orientations prioritaires pour la Bretagne et sur lesquelles elle invite les Pays et les îles, à se mobiliser et à contribuer par la mise en œuvre de leurs stratégies en actions concrètes. En effet, chacun peut contribuer à ces orientations, mais chacun y contribuera de manière différente, adaptée à ses problématiques de territoires, aux acteurs qui y vivent...
Ainsi, la Région a cherché, en déclinant ces orientations à suggérer ce qui, selon elle, mériterait d'être mis en œuvre de manière la plus adaptée possible aux problématiques du territoire ; ce qui constitue une piste d'action privilégiée à l'échelle des pays...
Ainsi, afin de bâtir les contrats de partenariat, la Région souhaite que chaque Pays et l'Association des Îles du Ponant, puissent inscrire les priorités d'intervention qu'ils proposeront dans le cadre de ces orientations régionales prioritaires.
1. Accompagner le développement économique et mieux anticiper les mutations
La Bretagne connaît de nombreuses et profondes mutations économiques qu’il convient d’anticiper et d’accompagner afin de renforcer ou de renouveler les systèmes économiques locaux et les filières.
C'est l'objet de la stratégie régionale de développement économique, d'innovation et d'internationalisation (SRDEII) adoptée en décembre 2013 par le Conseil régional. Elle définit une ambition partagée autour de la
« Glaz économie » qui combine tous les atouts bretons en vert, bleu et gris, pour créer des activités économiques porteuses d'emploi. Elle s'inscrit à la fois dans les enjeux de l’immédiat, la nécessité d’accompagner les acteurs dans leurs projets, en particulier dans les difficultés présentes, et dans des perspectives de moyen terme, celles du nécessaire renouvellement, de l’obligation d’agilité, d’adaptation et de mutation.
La SRDEII se décline dans le plan Agricole et Agro-Alimentaire Breton acté dans le Pacte d’Avenir pour la Bretagne mais également dans le Schéma régional pour le tourisme.
La « Glaz Economie » se construit dans tous les territoires, et par tous les acteurs qui y contribuent de manière complémentaire en valorisant leurs atouts propres.
Ainsi, il s'agit ensemble de soutenir les filières bretonnes d'excellence et de croissance en œuvrant pour :
• le développement d'une alimentation saine et durable. Pour cela, il convient de favoriser le développement d'une agriculture performante d'un point de vue économique et écologique, valoriser les nouveaux modèles agricoles (agriculture biologique, agriculture durable, agriculture de conservation, agriculture à haute valeur environnementale...), participer à l’amélioration et à la maîtrise des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement, protéger les exploitations agricoles de la pression foncière, soutenir les industries agro-alimentaires dans leurs mutations, développer le savoir-faire breton en matière de sécurité alimentaire et l'usine agro- alimentaire du futur
• le rayonnement des filières navales et nautiques en la consolidant, en développant les parts de marché et en ouvrant les entreprises de course au large à de nouveaux marchés
• le développement de la société numérique en faisant de la Bretagne une « smart Région » où se définit, s'invente et se déploie la société numérique de demain. Il s'agit de développer encore davantage l'excellence bretonne en la matière à l'échelle nationale, européenne et internationale
• la conception, la production, la démonstration et l'utilisation de véhicules et de services de mobilités durables
• faire de la Bretagne la base industrielle et technologique européenne de défense et de sécurité
• développer une offre touristique lisible, attractive et compétitive, en passant de la notoriété acquise à l'attractivité réelle, en développant la compétitivité de l'offre touristique bretonne (positionnement, qualité, prix) et en développant la lisibilité de l'offre et de services touristiques, notamment en la basant sur les destinations touristiques. Il convient également de développer une activité touristique des 4 saisons avec une complémentarité entre Bretagne littorale et Bretagne intérieure et d'accroître et de mettre en valeur des activités autour des canaux et voies d’eau
• développer la nouvelle filière des énergies marines renouvelables (par des projets structurants permettant de développer une offre industrielle créatrice d'emplois et source de développement et de valorisation des infrastructures portuaires bretonnes au service de la filière)
• développer à grande échelle la rénovation énergétique, la construction écologique. Pour ce faire, il conviendra d'accompagner la filière du bâtiment en Bretagne, en cohérence avec le Plan Bâtiment durable, dans une perspective d'économie circulaire à long terme et en accompagnant cette ambition par une commande publique exemplaire qui préserve et valorise les ressources des territoires (matériaux biosourcés)
• l'essor des éco-activités en accompagnant le développement du marché de la transition énergétique, la convergence des technologies de l'analyse-mesure-contrôle, la structuration de la filière du génie écologique et de la valorisation de la biomasse. Ainsi, chacun peut notamment anticiper la dégradation des ressources, en développant une économie circulaire ; initier de nouvelles filières économiques locales en explorant les nouveaux gisements de matières premières que recèle
chaque territoire
• la diffusion des biotechnologies (marines, agro-biotechnologies...) dans tous les domaines de l'innovation et à destination de tous les marchés
• parvenir à une gestion intégrée de la santé et du bien-être (prédiction, personnalisation des traitements, participation des patients) et contribuer à la structuration d'un pôle santé en Bretagne autour d'une approche connectant les dynamiques biotech, agro, TIC et santé animale.
Dans tous ces secteurs, il convient de s'appuyer sur différents domaines d’innovation porteurs de développement : les innovations sociales et citoyennes, la chaîne alimentaire durable, les activités maritimes, les technologies numériques, la santé et le bien-être, l'observation et l'ingénierie écologique et énergétique, ainsi que les technologies de pointe.
Il convient également de s'appuyer sur les compétences des bretonnes et des bretons. Pour ce faire, les acteurs territoriaux peuvent agir pour enrayer la précarisation de l’emploi, développer l’offre de formation professionnelle en milieu rural, favoriser l’accès individuel à la qualification reconnue par une certification, accompagner les salariés en licenciement économique, résoudre des inadéquations emploi-formation en développant les démarches de gestion prévisionnelle des emplois et compétences territoriale (GPECT), aborder la problématique de la transmission des entreprises entre générations, répondre aux problématiques soulevées par la saisonnalité de certains emplois et favoriser l'expérimentation sur cette thématique.
À l'initiative de la Région, grâce à un partenariat avec 5 réseaux régionaux (Pôle emploi, Rectorat (pour le réseau des CIO), Fongecif Bretagne, Association régionale des Missions locales, Centre régional information jeunesse) et un engagement des structures locales de l’Accueil, l’Information, l’Orientation et l’Accompagnement (représentants locaux des réseaux régionaux, Points Accueil Emploi, Points Information Jeunesse, Cap emploi, Centres d’Information sur les Droits des Femmes…), les Maisons de la Formation Professionnelle ont été déployées dans les pays bretons. Elles préfigurent notamment la mise en œuvre du Service public régional d’orientation. Outre la mise en réseau des structures locales, afin de délivrer un service d’information homogène sur la formation professionnelle à l’ensemble des publics, les MFP doivent appréhender au mieux les besoins en compétences des territoires. Elles agissent au sein d’une instance de concertation regroupant les différents acteurs de l’emploi et de la formation (État, collectivités locales, partenaires sociaux…) et se doivent ainsi d’analyser les enjeux emploi formation des territoires pour apporter une réponse adaptée concourant ainsi à une gestion territoriale optimisée des emplois et des compétences.
Dans une acception plus large, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences implique fortement aussi la formation supérieure sous toutes ses formes. Elle est essentielle, en lien avec le développement économique, pour préparer les compétences qui seront nécessaires, demain, pour adapter les savoir-faire. Les territoires ont tous une place à jouer en ces domaines, notamment en termes de structuration d'un écosystème propice au développement de compétences nouvelles par la mise en réseau et en synergie des acteurs de l'enseignement, des plate-formes techniques, des organismes d'innovation, et enfin des entreprises dont les savoir-faire peuvent être spécifique à tel ou tel espace.
Il appartient à chaque territoire de développer les conditions favorables au développement d'une économie de proximité, au développement de l'entrepreneuriat, d'identifier les niches, les pépites qu'il porte, et de les accompagner dans leur essor. Cet accompagnement concerne toutes les activités et tous les acteurs (TPE, PME, commerces, artisanat, économie sociale et solidaire, activités culturelles et sociales).
L'économie dans les territoires ne se limite pas à proposer du foncier économique, qu'il soit en zone d'activités ou non. Toutefois, cette nouvelle offre foncière peut être utile. Il convient alors, en lien avec la démarche partenariale Bretagne Qualiparc, de réfléchir à la densification des zones, leur requalification, mais également au maintien ou au retour des activités économiques dans les centres urbanisés et non les périphéries.
La question économique doit faire l’objet d’une mobilisation collective de tous les acteurs dans les pays pour anticiper, innover, soutenir les entrepreneurs sociaux ou économiques.
2. Exploiter et valoriser la vocation maritime de la Bretagne
Première région maritime de France, la Bretagne entretient une relation privilégiée avec la mer. Plus de 95% de la population bretonne se situe à moins de 60 km de la mer et la majorité des agglomérations bretonnes, des bassins de vie et du tissu économique, se situent sur la frange littorale. Proportionnellement à cette interaction forte entre les territoires terrestres et la mer, les pressions pesant sur la zone côtière se sont accentuées ces dernières années (pollution, urbanisation ou exploitation accrue des ressources). Outre l’érosion de la biodiversité de la zone côtière, l’augmentation de ces pressions a amplifié les compétitions entre les usages pour l’utilisation des ressources et des espaces maritimes et côtiers. En réponse à ces pressions et à la prise de conscience générale des enjeux de gestion de cette zone, des politiques en faveur de la gestion durable des espaces et des ressources ont été développées. Dites « de gestion intégrée de la zone côtière », ces politiques promeuvent une gestion des activités et des usages ne mettant pas en péril le potentiel social et économique des écosystèmes marins et côtiers. Elles invitent à faire évoluer les dispositifs existants pour qu’ils soient mieux à même d’appréhender la complexité des situations et des enjeux poursuivis, ainsi que l’interconnexion entre les activités et entre les acteurs.
Ce constat a amené la Région à adopter en 2007 la charte des espaces côtiers bretons. Celle-ci définit un projet d’avenir pour la zone côtière bretonne et identifie 7 grands enjeux sur lesquels chacun peut, à son niveau, intervenir pour qu’elle reste à la fois un lieu de vie et de loisirs, un lieu de travail et un lieu au patrimoine préservé.
Valoriser pleinement les atouts maritimes de la Bretagne en développant une économie diversifiée et ancrée dans l’innovation et le développement durable
Il s'agit de parvenir à un équilibre entre les activités maritimes, portuaires et côtières déjà existantes, le développement du tourisme et du nautisme, et le développement des nouvelles économies maritimes que sont par exemple les énergies marines renouvelables et les biotechnologies marines. Pour cela, quelques thématiques peuvent être activées :
• Sensibiliser et former aux métiers de la mer, améliorer leur interconnaissance pour une meilleure gestion des espaces littoraux
• Développer, par une approche intégrée, les activités économiques liées à la mer : exploitation des énergies marines renouvelables bretonnes, pêche et aquaculture, construction et réparation navale, filières innovantes se développant à partir des matériaux de la mer, courses au large, nautisme, tourisme, « économie circulaire des produits de la mer »
• Moderniser les ports et conserver des réserves foncières pour leur vocation industrielle, améliorer la
« mise en durabilité » de tous les ports et intégrer ces espaces portuaires aux stratégies territoriales
• Intégrer et valoriser le transport maritime (des personnes et des marchandises) dans une chaîne de déplacement multimodale.
Maîtriser l’urbanisation et favoriser la diversité sociale sur le littoral
Le littoral breton a connu un essor démographique important ces dernières années, avec les conséquences que l’on connaît en termes d’urbanisation et de pression foncière. Les réponses à apporter doivent permettre une meilleure maîtrise de l’urbanisation, de l’artificialisation et la pression foncière en frange littorale, tout en favorisant l’accès à tous au littoral. Ainsi, il convient d'agir pour :
• Améliorer l'offre de logements sociaux sur les territoires littoraux en tension (y compris l'accueil du public jeune et saisonnier)
• Anticiper les conflits d’usage des espaces littoraux (usages résidentiel, économique, touristique, patrimonial)
• Maîtriser l’urbanisation et promouvoir de nouvelles formes d’urbanisation, d’architecture et de circulation sur le littoral.
Préserver le patrimoine naturel et maintenir le potentiel écologique des espaces côtiers bretons
Sans un patrimoine naturel (espèces et espaces naturels, paysages) riche et préservé, on ne peut espérer développer des activités viables et offrir aux populations les services nécessaires à leur bien-être. Sa préservation constitue donc un préalable indispensable au développement d’activités et à l’accueil des populations.
Restaurer la qualité des masses d’eau côtières et réduire les pollutions sur le littoral
Les masses d’eau côtières fondamentales du point de vue écologique, économique et fonctionnel continuent à se dégrader en Bretagne. 90% des pollutions des eaux côtières sont issues des activités humaines terrestres. Les 10% restants viennent de la mer et plus précisément du transport maritime et de la plaisance. Ces pollutions mettent en péril la biodiversité marine et côtière, les activités dépendant de la mer et la qualité de nos zones côtières. Elles dégradent également la qualité de vie des habitants et l’image de la Bretagne.
Préserver et valoriser le patrimoine culturel maritime
Dans ce patrimoine, l'un des plus riches d'Europe, il convient de distinguer les biens matériels que sont notamment les fortifications, les constructions portuaires, les phares, les navires anciens ou encore des éléments bâtis moins prestigieux, des biens immatériels tels que les écrits, les savoir-faire et plus généralement la vie et les usages des gens de mer. Sur tous ces aspects, chacun doit pouvoir :
• Préserver et transmettre le patrimoine bâti littoral pour valoriser l’image de la façade maritime bretonne
• Accompagner les démarches d'héritages littoraux en s'appuyant sur les campagnes d'inventaire patrimonial menées par la Région
• Accompagner les démarches de conservation et de réutilisation du bâti littoral à des fins de développement.
Anticiper et s’adapter aux effets du changement climatique sur la zone côtière
Compte tenu de la présence sur le littoral d’une grande partie de la population bretonne, d’équipements essentiels pour l’économie régionale (la plupart des zones économiques se situent sur le littoral, ainsi que les principaux pôles urbains), et d’un patrimoine culturel d’une grande richesse, les conséquences du changement climatique et d'une élévation du niveau de la mer risquent d’être importantes pour notre société.
Préserver le potentiel social, écologique et économique des îles bretonnes
Les îles sont sans doute parmi les sites les plus exceptionnels de la zone côtière bretonne. Les îles cumulent et concentrent l’ensemble des problèmes et des enjeux que l’on retrouve sur le littoral. Le vieillissement de la population, l’essor des résidences secondaires, la pression immobilière, la difficulté de maintenir des jeunes actifs sur les îles, le développement économique essentiellement basé sur le tourisme et la surfréquentation des îles, sont sans doute les plus importants. Il convient donc d'agir pour :
• Mettre en œuvre une stratégie de développement durable des îles bretonnes
• Aider à / travailler pour la compatibilité entre le développement économique et la préservation du littoral insulaire.
La définition et la mise en œuvre d’un projet de développement durable de la zone côtière en Bretagne implique de nouvelles formes de gouvernance. Si ce projet collectif est coordonné par la Conférence régionale de la Mer et du Littoral, sa mise en œuvre ne se concrétisera qu’à l’échelle locale, par la création d’instances de concertation dans les territoires.
Afin d’accompagner les structures publiques dans l’élaboration de lieux d’expression, de débats et de décisions pour répondre aux enjeux de gestion durable de la mer et du littoral, la Région Bretagne, en collaboration avec l’État dans le cadre du contrat de projets État/Région 2007-2013, a lancé en 2011 un appel à projets « gestion intégrée de la zone côtière », qu’elle a reconduit seule en 2012 et 2013. Aujourd’hui,
l’ensemble du littoral breton est couvert par une démarche de gestion intégrée de la zone côtière, constituant un réseau de territoires unique à l’échelle nationale.
Cet appel à projets a permis d’impulser de nouvelles formes de travail collectif et de prise en compte des enjeux maritimes à l’échelle locale. La dynamique est amorcée et les différentes actions engagées représentent une richesse et une diversité d’expérimentations qu’il est nécessaire de faire progresser, notamment en poursuivant les efforts sur :
• les dispositifs de gouvernance à développer à l’échelle des territoires pour renforcer le portage politique des enjeux maritimes, améliorer l’implication des acteurs locaux et mieux prendre en compte les enjeux maritimes dans les outils d’aménagement du territoire et de gestion des ressources existants ;
• la mise en œuvre progressive, à l’échelle de chaque territoire, de l’ensemble des chantiers-phares de la charte des espaces côtiers ;
• l’élaboration d’une stratégie maritime, à l’échelle de chaque territoire, pour caractériser la composante maritime des territoires, identifier les enjeux de politique maritime intégrée et définir les chantiers et leur programmation dans le cadre des contrats de partenariat territoriaux ;
• la base du réseau de démarches de gestion intégrée de la zone côtière, aujourd’hui effectif, et des expériences engagées. Ainsi, les Pays ont un rôle considérable à jouer dans cette mobilisation. Les questions maritimes sont par nature à la croisée des questions environnementales, économiques, foncières, sociales. Cette complexité nécessite des interventions plurielles et coordonnées.
La volonté de la Région de territorialiser une partie des fonds européens dont elle assurera en partie la gestion ou, dans certains cas, la mise en œuvre, facilitera l’articulation des questions littorales et maritimes avec les problématiques d’aménagement et de préservation des territoires bretons. Sur la base des démarches de gestion intégrée de la zone côtière engagées, les Pays constituent un maillon important pour aller plus loin dans la prise en compte et l’intégration dans les politiques publiques portées par les collectivités territoriales, concernant les questions littorales et maritimes.
3. Développer l’accessibilité
« A l’heure de la mondialisation des échanges, l’accessibilité de la Bretagne constitue un enjeu essentiel de compétitivité » (extrait du Schéma régional multimodal des déplacements et des transports – 2008). Intermodalité – Mobilité durable – Bretagne Grande Vitesse – Développement et soutien des pôles d’équilibre – Développement portuaire, mais également accessibilité numérique par le Projet Bretagne Très Haut Débit et le développement des usages numériques, constituent les priorités régionales pour le développement de l’accessibilité de la Bretagne.
Pour les populations actives, la capacité à se rendre mobile tant sur le plan résidentiel que professionnel s’avère déterminante dans un climat général où l’emploi et l’activité sont en crise. De l’autre côté, territoires et entreprises sont dans l’impérieuse nécessité de pouvoir capter et gérer au mieux les flux, qu’ils soient démographiques, numériques, marchands ou financiers.
Le schéma régional climat, air, énergie (SRCAE) de Bretagne a mis en exergue plusieurs enjeux pour les transports. D'abord, la périphéricité explique la dépendance aux énergies fossiles des transports bretons. Ensuite, deuxième secteur d'activité en Bretagne pour les consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre, les transports sont un levier significatif pour lutter contre le changement climatique. Enfin, des opportunités s'offrent pour soutenir le développement d'une mobilité décarbonée. Ainsi, pour les transports, le SRCAE a fixé des objectifs à 2020 par rapport à 2005 qui permettent d'engager le secteur dans la transition bretonne bas-carbone. Les transports de personnes devront réduire leurs consommations énergétiques de 26% et leurs émissions de gaz à effet de serre de 28%. Les transports de marchandises devront réduire de 16% leurs consommations énergétiques et leurs émissions de gaz à effet de serre.
L'accessibilité concerne tous les territoires de Bretagne, les pays, les îles... chacun, avec sa compétence, peut contribuer à développer l'accessibilité de son territoire.
Plusieurs enjeux sont posés.
Accompagner les besoins de mobilités des populations
Au cœur de la stratégie bretonne de désenclavement, on retrouve à la fois les très grands projets structurants en matière de raccordement et d’accessibilité, comme la RN164 ou Bretagne à Grande Vitesse, et de multiples projets liés aux déplacements du quotidien.
Les modes de déplacements des populations sont divers. L'un des enjeux porte précisément sur l'articulation de ces derniers, leur complémentarité.
Si la modernisation du réseau routier structurant reste d'actualité, l'enjeu est également de développer et de promouvoir les transports décarbonés et/ou alternatifs à la route, ainsi que toutes modalités innovantes de transports (auto-partage, services de mobilités innovants etc...). A ce titre, le développement des véhicules électriques est une piste d'action qui nécessite un maillage du territoire régional en bornes de recharge. Les Pays semblent être une bonne échelle de réflexion pour développer des plans relatifs à l'usage du véhicule électrique, dans le cadre d'un programme régional.
Le transport ferroviaire est un enjeu majeur qui réside notamment dans la diffusion de la grande vitesse partout en Bretagne. En œuvrant pour la ligne à grande vitesse Bretagne Pays de la Loire et le prolongement de ses effets par le projet LNOBPL (Ligne Nouvelle Ouest Bretagne Pays de la Loire (Rennes/Brest-Quimper- Nantes)), la Région s'attache à ce que la Bretagne soit connectée aux grands réseaux de mobilité et que tous les territoires puissent en bénéficier. En gérant le réseau des Transports Express Régionaux (TER), la Région offre un service de transport aux bretonnes et aux bretons pour leurs déplacements occasionnels et quotidiens.
Certains EPCI, notamment urbains, proposent également des services de transports collectifs. Mais tous les territoires ne sont pas pourvus d'un tel service alors qu'ils pourraient répondre à une réelle attente. Dans certains territoires, le développement de transports collectifs complémentaires aux transports « armature » revêt un fort intérêt.
Le développement des modes de déplacements doux (véloroutes, voies vertes...) est également à promouvoir dans les Pays et les îles.
Ainsi, il convient de développer l'intermodalité en identifiant et valorisant les lieux d'interconnexions pour toutes les populations et en développant la création de pôles d'échanges multimodaux qui, pour certains, permettront de bénéficier plus amplement du projet de ligne à grande vitesse.
A côté du développement d'infrastructures, l'amélioration de la mobilité des populations passe aussi par une amélioration des services. Ainsi, l'amélioration de l'information délivrée localement sur les transports et les parcours envisageables, à l'image de Breizhgo, y concourt.
Derrière cette question des mobilités, des déplacements, des transports, les questions des usages, de la multimodalité sont centrales. Elles incitent (obligent) à de nouvelles approches multipartenariales, décloisonnées et intégrées. De nouveaux processus et outils sont à expérimenter. Les Pays, au-delà de l’indispensable soutien à la diffusion de la grande vitesse sur tout le territoire breton, pourraient utilement contribuer à penser les transports et leurs usages. S’il est naturel de mettre en œuvre des plans de déplacements urbains, de plus en plus de déplacements sont interurbains.
Agir pour la logistique régionale
Les questions de transports et logistiques sont cruciales. Du fait de la situation périphérique et de la forme péninsulaire de notre région, sa performance économique et environnementale dépend fortement de son organisation en matière logistique.
Plus qu’un défi à relever, l’amélioration du fret et l’optimisation de la logistique sont une responsabilité, mais une responsabilité partagée. Bien que n’en ayant pas explicitement la compétence, la Région se doit aujourd’hui de prendre part de manière encore plus active à ces grands défis. Telle est l’ambition du Plan régional d’actions logistiques qui a été élaboré dans un processus de co-construction avec les acteurs économiques bretons, qu’il s’agisse des entreprises de production (toutes filières confondues avec un poids prépondérant de la filière IAA), des entreprises de transport (tous modes), des gestionnaires d’équipements ou de réseau, des fédérations, CCI, ou des acteurs de la formation.
Les enjeux sont multiples : soutenir le développement de nouvelles offres de transport multimodales, accompagner la transformation de la chaîne logistique des entreprises, structurer la logistique sur le territoire, maîtriser les flux, organiser les trajets et développer le report modal vers des modes décarbonés, développer le fret non routier, optimiser la gestion durable et diffuser l’innovation technologique au sein des entreprises de transports des marchandises et, enfin, développer les services numériques (plate-formes électroniques de mutualisation des données).
Dans les Pays, des réponses à ces enjeux peuvent être apportées. Pour être efficaces, elles devront l'être en cohérence avec les initiatives développées en région et dans les territoires voisins. Le transport de marchandises est une activité qu'il convient d'appréhender à une échelle pertinente et qui dépasse la seule échelle locale mais tend davantage vers l'échelle régionale.
Agir pour l'accessibilité et le développement numérique
Le numérique constitue une chance pour dépasser le caractère périphérique et péninsulaire de la Bretagne en effaçant les distances. L’accessibilité de la région ne passe plus uniquement par le déploiement de réseaux d’infrastructures physiques de transport, mais aussi par l’accès à des réseaux Très Haut Débit, permettant à chacun sur le territoire de se connecter au reste du monde.
La révolution numérique offre des opportunités majeures de développement et de compétitivité en raison de la présence en Bretagne d’une filière TIC forte et dynamique. Le Conseil régional a d’ailleurs fait de la croissance numérique une condition de sa stratégie régionale d’innovation, votée en décembre 2013 sous la terminologie « Digital Growth ».
Le développement des infrastructures et des usages numériques vont de paire. En Bretagne, les collectivités se sont réunies pour apporter le Très Haut Débit sur tous les territoires mais l'enjeu est également, en parallèle, de développer les usages numériques (e-tourisme, télétravail, billetterie, e-santé…). Le numérique est un facteur d’innovation économique et sociale indispensable à l’attractivité du territoire et à la qualité de vie des bretonnes et des bretons. Il favorise la diffusion de contenus dans toute leur diversité et le développement de nouveaux services. Ainsi, les conditions d’accès à la connaissance, à la santé, aux loisirs, aux transports, à la citoyenneté ou au lien social sont fortement modifiées par les nouvelles technologies.
Parce que tous les territoires ne présentent pas les mêmes intérêts pour les opérateurs privés dans le déploiement des infrastructures très haut débit, les collectivités bretonnes se mobilisent pour que chaque territoire soit desservi par le très haut débit. Dès 2011, la Bretagne, dans une dynamique partenariale forte, a fait du raccordement au très haut débit l’enjeu majeur de son développement, se fixant comme objectif de permettre l’accès au très haut débit pour tous en 2025 et à la fibre optique pour tous en 2030. La structuration de cette dynamique régionale est stabilisée et garantit la mise en œuvre optimale du
déploiement. La responsabilité de la gouvernance et de la coordination de la mise en œuvre du projet a été confiée au Syndicat Mixte Megalis Bretagne qui regroupe la Région, les Départements, les agglomérations et les communautés de communes.
La stratégie de déploiement en Bretagne repose sur :
• l’ « équilibre » en ciblant les villes moyennes qui forment l’armature urbaine bretonne, susceptible d’être déséquilibrée par les déploiements des opérateurs privés principalement sur les plus grandes agglomérations
• la « cohésion » concernant les zones où les débits sont aujourd’hui insuffisants afin de ne pas creuser de fractures numériques entre les territoires
• l’« économie, la connaissance et les services » ciblant les entreprises et les services publics.
Les Pays, avec les EPCI qui les composent, ont un rôle majeur pour assurer la réussite de ce projet régional. Ils pourront, en cohérence avec le projet régional, faciliter la desserte de leurs territoires en anticipant les besoins d'informations techniques (cartographie des fourreaux publiques, caractérisation du bâti...) et anticiper cette arrivée du très haut débit par l'intégration de la thématique télécoms dans les documents d'urbanisme (règlement de voirie, réserve foncière pour les locaux techniques, densification de l'habitat...). La mutualisation, à l'échelle des Pays, de l'accompagnement des communes et des EPCI sur le sujet du THD et des usages et services numériques, en relais de l'action régionale, peut également faciliter l'aménagement numérique des territoires.
Si le développement des infrastructures numériques constitue un enjeu majeur au niveau régional, celui-ci est intimement lié à la question des usages. Ainsi, le développement des usages du numérique entraînera dans les prochaines années une croissance des besoins en débit et en stockage, concernant à la fois les foyers, les entreprises, mais aussi les établissements de santé et d’éducation, etc.
Les usages numériques renvoient à plusieurs enjeux : un enjeu économique et industriel, un enjeu social et sociétal, un enjeu territorial.
L’accès des territoires et des populations qui y vivent, aux usages numériques ne se développera, avec le très haut débit, que si, en parallèle, les Espaces Publics Numériques (EPN) se développent, proposent et étendent leurs offres de services numériques innovants, comme le montrent les points d'accès à la téléformation (p@t). L’accès public au numérique se développe également par l’émergence et le déploiement de différents
« tiers lieux » concourant au développement des usages numériques : cantines, Fablab, espaces de co- working et de télétravail, associations d’éducation populaire (maisons pour tous, patronages laïcs, centres sociaux,…). La Région œuvre à l’accompagnement de la mise en réseau et en cohérence de l’ensemble de ces acteurs, afin d’optimiser et rationaliser leurs actions et leur impact sur le territoire breton. Les Pays ont également un rôle à jouer en la matière. Il convient, également de généraliser la visioconférence par un maillage du territoire suffisamment resserré permettant d’offrir un nouveau service pour les collectivités, entreprises, associations…
4. Préserver les ressources et accompagner la transition énergétique
Les ressources sont multiples : patrimoniales, foncières, naturelles, énergétiques... Toutes ces ressources peuvent et doivent faire l'objet d'une approche intégrée préparant la transition écologique et énergétique bas- carbone.
Ces enjeux sont pris en compte par les acteurs régionaux et ont fait l'objet d'élaboration partenariale de documents cadres, chartes, schémas... Chacun, dans les territoires (Pays, îles...), doit pouvoir s'en emparer afin de contribuer, également, par ses orientations, ses actions, à leur prise en compte.
Révéler, valoriser et transmettre le patrimoine culturel en Bretagne
D’une diversité et d’une richesse remarquable, le patrimoine culturel de Bretagne est un important facteur d’identité et un élément précieux de notre cadre de vie. Ces héritages sont également de formidables leviers pour le développement économique des territoires, c’est pourquoi la Région en accompagne la conservation-restauration et suscite des dynamiques innovantes, expérimentales autour de la réutilisation ou de la valorisation de biens. Il s’agit à la fois de renforcer le lien citoyen au patrimoine et d’en faire des axes d’avenir et de différenciation pour la Bretagne.
Outil exceptionnel pour la connaissance du patrimoine, l’Inventaire du patrimoine (service du Conseil régional) mène un travail de fond pour la révélation du patrimoine dans les communes de Bretagne. Cette mission, qui s’inscrit dans le long terme, est conduite dans des territoires d’études définis à l’échelle des Pays, des intercommunalités et parfois des villes.
Dans les Pays, les acteurs pourront s'appuyer sur ces compétences pour mener des actions qui, en valorisant leur patrimoine, permettront également d’œuvrer au développement du territoire par des projets concourant à leur l'attractivité (habitat, commerce, services à la population...).
Agir pour la maîtrise foncière
En Bretagne, la question foncière est identifiée depuis une dizaine d’années comme un enjeu essentiel de l’aménagement du territoire. L’État et la Région ont notamment initié un travail participatif qui a abouti à la rédaction d’une Charte pour une gestion économe du foncier en Bretagne invitant les conseils municipaux et communautaires à un engagement fort en faveur d'une exemplarité foncière.
La recherche de sobriété foncière doit être désormais systématique compte tenu de l'importance pour la Bretagne de réduire l'étalement urbain et l'artificialisation des sols qui sont la condition de la pérennité et du développement de l'agriculture et de la préservation de la bio-diversité, des espaces naturels et des paysages.
La volonté du législateur a été de doter les acteurs locaux d'outils de planification et de programmation leur permettant de se saisir des différents enjeux d'aménagement du territoire aux échelles les plus pertinentes avec les SCOT (schémas de cohérence territoriale), les PLU (Plans locaux d'urbanisme) et les PLH (Programmes locaux de l'habitat). La Région souhaite que chaque Pays et ses EPCI puissent se doter de ces outils et les utiliser dans leur pleine mesure.
A ce titre, la Région Bretagne souligne que le Pays est l'échelle la plus pertinente pour la construction et la rédaction du SCOT. Document d'ensemble et référent en matière de gestion économe du foncier, le SCOT doit être articulé avec les autres démarches de planification en œuvre sur le territoire notamment les Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) qui lient les questions d'aménagement et celles de gestion de l'eau. La Région encouragera également l'élaboration de Plans locaux d'urbanisme intercommunaux.
Les enjeux autour de la question foncière sont multiples (économique, agricole, gestion qualitative et quantitative de l'eau, climatique, énergétique, habitat, déplacements...). Ce croisement des enjeux nécessite un effort de mutualisation et d'articulation des politiques publiques, pour partager des éléments de connaissance et apporter les réponses appropriées.
Parce que la problématique foncière doit être abordée de manière très large, tant dans les thèmes qu'elle impacte que dans les territoires concernés, la Région a souhaité très tôt animer une dynamique interSCOT en Bretagne afin que les territoires puissent mutualiser leurs expériences mais également dresser des
perspectives et des références partagées. L’interSCoT est aussi cet espace de relations et de croisements nécessaire pour répondre à des problématiques spécifiques qui dépassent parfois les périmètres institutionnels.
Plus localement, la Région souhaite que puisse être étudiées, favorisées et privilégiées les possibilités de renouvellement urbain et de densification avant de procéder à une extension de l’urbanisation. Ce travail sur le tissu urbain permet, en outre de recréer des centralités et de travailler la question des friches et de leur réaffectation. Ainsi, les communes sont-elles fortement encouragées à se doter d’un « référentiel foncier » qui a pour objet de recenser les disponibilités foncières au sein du tissu urbain existant, d'y qualifier le gisement foncier afin d'identifier ses usages et destinations potentiels. Ainsi, les communes pourraient disposer d’une photographie qualitative et quantitative des stocks fonciers pour anticiper et agir en conséquence, grâce aux outils et aux documents d'urbanisme.
Pour les aider dans la mise en œuvre de leurs objectifs de maîtrise foncière, les collectivités bretonnes peuvent s'appuyer sur l’Établissement Public « Foncier de Bretagne ».
Plaçant le foncier au cœur de cette nouvelle génération de contrats de partenariat, la Région entend par conséquent travailler avec les territoires afin de faire émerger une politique foncière de qualité, notamment sur la gestion des terres et des friches, urbaines ou industrielles. Si le premier enjeu est bien celui d’une gestion économe du foncier préservant les ressources naturelles, il n’est pas à envisager à travers une approche statique ou dans une opposition des usages mais bien dans la dynamique du développement local et de l'attractivité des territoires.
Préserver les ressources naturelles
La Bretagne est caractérisée à la fois par une forte reconnaissance pour la qualité de ses milieux naturels et par une forte tension pour l’accès et la préservation de ses ressources naturelles. Ainsi, les enjeux sont multiples.
Concernant le patrimoine naturel, il convient de préserver les écosystèmes et leurs fonctionnalités, prendre en compte les continuités écologiques (trame verte et bleue) dans les projets de territoire, préserver les paysages bretons, développer et valoriser les outils de protection des ressources existantes (réserves naturelles régionales – Espaces remarquables de Bretagne, zones Natura 2000)... Une amélioration de l'inventaire et de la connaissance de ce patrimoine naturel pourra contribuer à une meilleure prise en compte de ces enjeux.
En matière de déchets, il s'agit d'améliorer leur gestion mais également d'envisager les pistes pour les transformer en matières premières et ainsi les réutiliser dans un système d’économie circulaire.
Il convient également de gérer la ressource en eau de manière intégrée et durable (préservation et restauration des zones humides et des littoraux, restauration de la qualité des eaux et des milieux aquatiques, lien avec les territoires de SAGE).
L’État, le Conseil régional, les collectivités territoriales et les acteurs locaux se sont fortement mobilisés depuis plusieurs années afin de répondre aux enjeux particuliers du territoire breton : reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques, lutte contre les pollutions diffuses et les algues vertes, protection des milieux naturels et promotion de la biodiversité, lutte contre l’artificialisation des espaces agricoles et naturels…
Cette dynamique s’appuie sur une mobilisation particulièrement forte des acteurs locaux, au sein des territoires, mais aussi en matière de portage de projets de préservation, d'actions de gestion intégrée de la ressource en eau.
La trame verte et bleue repose sur les principes de subsidiarité. A chaque échelle correspondent des enjeux, un mode d’actions, des outils, un réseau d’acteurs et une gouvernance. Ainsi, à l'échelle des SCOT et des PLU, l’identification de la trame verte et bleue du territoire concerné est pertinente et légitime. La prise en compte des continuités écologiques doit guider, au même titre que d’autres objectifs, l’élaboration des projets d’aménagement (ex : une infrastructure routière, un lotissement…), de la préservation du patrimoine naturel (réhabilitation du bocage, accompagnement des réserves naturelles - espaces remarquables de Bretagne, soutien aux Opérations Grands Sites) et des documents de planification (ex : un SCOT, un PLU, un PCET…).
Ainsi, sans attendre l’adoption du Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE), les SCOT, les PLU et les cartes communales déterminent les conditions permettant d’assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : […] la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques (article L121-1 3° du code de l’urbanisme). Plus qu’une exigence réglementaire, la prise en compte de la trame verte et bleue permet d’intégrer la biodiversité aux différentes échelles d’un projet de territoire, depuis l’échelle régionale du SRCE jusqu’à l’échelle opérationnelle des projets.
Agir pour la maîtrise des énergies bretonnes
La stratégie bretonne en matière d’énergie a été formalisée dans le Pacte électrique breton, en 2010. Le Pacte repose sur trois piliers indissociables :
• Un ambitieux programme de maîtrise de l’énergie qui requiert la mobilisation de tous et notamment l’appui de l’ADEME et de l’ANAH, pour renforcer les dispositifs de rénovation thermique des logements privés et sociaux, et l’animation territoriale des politiques énergétiques au plus près des collectivités, entreprises et particuliers. L’objectif, est de diviser par 2, à l’horizon 2015 (-950 GWh), puis par 3, à l’horizon 2020(-1 200 GWh), la croissance de la consommation bretonne d’électricité.
• Le déploiement massif des énergies renouvelables, qui vise à augmenter la part de production électrique de la Bretagne (34 % d’autonomie à l’horizon 2020, contre 8,5% aujourd'hui) et à contribuer à répondre aux objectifs du Grenelle de l’environnement, mobilisera tous les types de filières (éolien terrestre et offshore posé et flottant, énergies marines, photovoltaïque, biomasse…) avec un objectif de puissance installée de 3 600 MW en 2020, soit 4 fois plus qu’aujourd’hui.
• La sécurisation de l’approvisionnement électrique qui passe par une solution globale de renforcement du réseau de transport de l’électricité. Parallèlement, le Pacte préconise l’expérimentation à grande échelle de réseaux électriques intelligents permettant un meilleur équilibre consommation-production et le stockage de l’énergie. Sans attendre la mise en place de ce plan d’actions, État et Région sont déterminés à obtenir des premiers résultats en matière de modération de la pointe de consommation, en accélérant résolument le programme partenarial Ecowatt (dispositif d’alerte en périodes de pointe hivernale, mis en place par RTE) et en encourageant le déploiement de boîtiers d’effacement diffus.
Pour chacun de ces trois piliers, des objectifs chiffrés et un plan d’actions multi-partenarial ont été définis pour répondre durablement aux enjeux électriques de la Bretagne. Cette stratégie partagée entre maintenant dans une phase concrète de déploiement sur le territoire breton, via des conventions thématiques opérationnelles avec tous les acteurs prêts à s’engager : collectivités, opérateurs, professionnels, Pays…
Le Schéma Régional Climat Air Énergie et le Plan Climat Énergie Territorial de la Région invitent à présent au passage d'un Pacte électrique à un Pacte énergétique.
Les acteurs locaux, dans les pays, sont invités à prendre part à la mise en œuvre de ces orientations en développant, à leur échelle des boucles énergétiques locales (projet énergétique global et local, autour de la maîtrise de l’énergie, la valorisation des énergies renouvelables et une meilleure adéquation entre les besoins, une fois les économies réalisées, et la production locale d’énergie (volumes, périodicités)), en promouvant les plans de gestion dans l'exploitation des ressources en engageant la rénovation thermique des bâtiments, notamment les logements locatifs sociaux, en menant une politique d'éducation à la consommation d'énergie (sobriété, mutualisation...). Les innovations dans ce domaine sont multiples dans les territoires et doivent être soutenues.
Mettre en œuvre la transition bretonne bas-carbone
Le Schéma régional climat, air, énergie de la Bretagne a été rendu exécutoire par le Préfet de région le 4 novembre 2012 à l'occasion d'une Conférence bretonne de l'énergie (CBE). Outil de planification, il a été co- élaboré entre l’État et le Conseil régional. Son élaboration a mobilisé plus de 130 partenaires. .
Ce document identifie des potentiels à 2020 et 2050 de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de réduction des consommations énergétiques et de développement des énergies renouvelables. Ainsi, les émissions de gaz à effet de serre devront être réduites de -17 % en 2020 et -52 % en 2050. Les consommations énergétiques devront être réduites de -26 % en 2020 et -60 % en 2050. Enfin, les capacités de production des énergies renouvelables devront être multipliées par 2,5 en 2020 et par 5 en 2050. Par-delà les objectifs quantitatifs, l'enjeu est bien d'engager un vaste mouvement d'ensemble au travers d'une dynamique de transition bas-carbone qui revisite nos modèles socio-économiques. Il est évident que ces objectifs ne pourront être atteints que par la mobilisation de l'ensemble des collectivités et des partenaires.
Le changement climatique est inéluctable . Il est impératif de s'y préparer en engageant des stratégies territoriales d'adaptation. Le SRCAE apporte un cadre de référence scientifique et d'appui à la structuration de l'action publique qui pourra être engagée dans les territoires, au travers du Plan climat-énergie territoire (PCET). De la même manière, la qualité de l'air doit être améliorée.
Cette action publique consiste à engager la transition bretonne bas-carbone dans les territoires et, de manière générale, à permettre d'appréhender les thématiques nouvelles et complexes du climat et de l'énergie dans les politiques publiques.
Cette mise en œuvre opérationnelle de la transition bretonne bas-carbone fera l’objet d’un suivi, notamment, dans le cadre de la Conférence bretonne de l’énergie. Ce suivi prend appui sur les travaux de l’Observatoire de l’énergie et des gaz à effet de serre (OREGES) qui fournit des informations indispensables à la compréhension du contexte climatique et énergétique en Bretagne et de son évolution et qui pourra fournir pour chaque territoire les données des consommations énergétiques, d'émission de gaz à effet de serre et de suivi du développement des énergies renouvelables.
Développer les actions d'animation et d'éducation à la préservation et à la gestion des ressources
L'appropriation de ces enjeux par chacun peut encore être améliorée. Il convient donc de poursuivre les démarches intégrées de développement durable au sein des territoires, de type agenda 21, en veillant à ce que les objectifs soient déclinés dans l’ensemble des politiques publiques territoriales.
La promotion de l'éducation à l’environnement et aux patrimoines et la diffusion d'une culture de la sobriété foncière sont également des enjeux sur lesquels, dans les territoires, au plus près des populations, des actions peuvent être menées.
5. Offrir des conditions de vie satisfaisantes aux bretonnes et aux bretons
Région attractive en termes de dynamiques migratoires, la Bretagne est régulièrement reconnue pour la qualité de son cadre de vie. Face au défi démographique, il convient de préserver, voire d'améliorer encore, les conditions de vies de bretonnes et des bretons, notamment dans les fonctions de la vie quotidienne. Dans les pays, sur les îles, chaque acteur peut contribuer à développer la cohésion sociale, intergénérationnelle, proposer des services essentiels au maintien du lien social au niveau local et permettant de répondre aux besoins fondamentaux des habitants/usagers : s'alimenter, se soigner, se former, trouver du travail, faire garder ses enfants, se protéger, gérer son argent et s'assurer, effectuer des démarches administratives, se cultiver et se divertir, se déplacer... Par ses compétences propres (transports, lycées, formation... la Région œuvre également au quotidien dans ce cadre.
Agir pour la cohésion sociale en Bretagne
Les actions menées dans les territoires contribuent à développer la cohésion sociale. Cette volonté de cohésion concerne toutes les bretonnes et bretons, quels que soient leur lieu de résidence, leur catégorie sociale, leur âge. Ainsi, il peut s'agir de promouvoir l’éducation écocitoyenne des jeunes, quels que soient leur situation et leur parcours de vie, développer l’offre de formation en enseignement supérieur hors de Rennes et Brest et la rendre accessible partout en Bretagne, affirmer un droit à l’orientation tout au long de la vie, assurer l’égalité femme-homme.
Sur ce point, la Région a choisi d'affirmer sa responsabilité publique et politique en faveur de l'égalité femmes/hommes et contre toutes les discriminations en agissant concrètement dans tous ses champs d'action (économie et emploi, formation, lycées, transports...) afin de passer de l'égalité de droit à l'égalité de fait. Cette volonté doit être poursuivie partout en Bretagne.
Cette cohésion sociale peut également être favorisée par une ouverture au monde. Dans ce cadre, la Région développe une politique de coopération avec de nombreux pays. Dans les territoires, des actions de coopérations peuvent également favoriser le partage d'expériences, de bonnes pratiques et contribuer au développement d'actions innovantes.
Développer l’offre de services collectifs sur l’intégralité du territoire
En s’inscrivant dans les travaux conduits par la section prospective du Conseil économique, social et environnemental régional (CESER), la Région reprend à son compte l'approche par les « services collectifs ». Les services sont des facteurs d’aménagement équilibré des territoires. Il s'agit d'adapter et d'améliorer l'accessibilité des services et équipements à tous les publics et à tous les âges de la vie.
La mise en œuvre, au niveau des pays, du scénario « au gré des territoires » de l'étude du CESER sera soutenu par la Région. Ce scénario, produit par le CESER, exprime l’idée d’une gestion plurielle de l’offre de services collectifs par la société civile et les collectivités territoriales. « Les démarches de contractualisation et de mutualisation se développent à la faveur d’une hybridation croissante des modes d’intervention de chaque acteur. En Bretagne, le maillage de l’offre de services collectifs résulte d’un dialogue constructif entre collectivités ».
Faciliter l'accès à un logement de qualité pour tous
Tous les territoires ne sont pas dotés des mêmes moyens pour œuvrer en faveur de l’habitat et la question du logement ne se pose pas de la même manière dans les territoires ruraux, les zones littorales, les villes moyennes ou les grandes agglomérations. Compte tenu de la diversité des problématiques territoriale sur ce sujet majeur, le Conseil régional a décidé d'agir de manière différenciée dans les 21 pays et dans les îles, pour apporter des réponses ciblées. Il a décidé de le faire dans le cadre des contrats de partenariat conclus avec les Pays et l’association des îles du Ponant.
Aussi, les Pays ont-il un rôle important à jouer pour repérer, avec les acteurs de leurs territoires, les problématiques particulières qui les concernent.
Travailler sur la réhabilitation thermique de l'habitat permet de réduire les consommations et les charges
énergétiques en améliorant le confort des habitants et de les accompagner pour « mieux vivre chez soi ». Les efforts effectués en la matière sur le parc social se traduisent par des effets rapidement visibles sur les territoires. Un travail peut également être conduit, localement, pour mener des opérations d'acquisitions/amélioration de logements sociaux avec pour objectifs de revitaliser les centralités de territoires ruraux, sauvegarder le patrimoine bâti, répondre aux besoins des habitants en proposant une offre de logements sociaux, maîtriser les charges énergétiques des locataires et favoriser une mixité sociale et intergénérationnelle sur les territoires. Mais parfois, des opérations de déconstruction / reconstruction seront jugées plus pertinentes pour préserver l’espace foncier et moderniser l’offre de logements publics.
Les territoires littoraux en tension pourront également décider de conduire des opérations de construction de nouveaux logements sociaux pour encourager la mixité sociale sur ces territoires soumis à une forte pression foncière et immobilière engendrant des surcoûts importants.
Concernant le logement des jeunes, il s'agit de les accompagner dans leurs parcours professionnels et résidentiels, leur proposer une offre de logements souple, sécurisée et adaptée aux modèles d’insertion professionnelle et encourager une impulsion, un premier pas vers un emploi pérenne.
Les Pays et les îles ont la responsabilité particulière d'inscrire leurs réflexions sur le logement, dans le cadre du Plan Bâtiment Durable breton.
Agir pour la santé des Bretons
La santé des bretonnes et des bretons est un enjeu fort pour le Conseil régional. Les acteurs peuvent se saisir, dans les territoires, de plusieurs volets pour améliorer la santé des bretonnes et des bretons : la prévention, le maintien et le développement d'une offre de soins équilibrée et le développement d'actions en matière de santé-environnement.
Toute politique de santé doit agir en amont et comprendre un volet prévention. N'ayant pas de compétence en matière de santé, la Région s'y est pourtant engagée depuis 2004. Ainsi, elle souhaite encourager les dynamiques locales de prévention à destination des jeunes, que ce soit en matière de prévention des addictions et des conduites à risques, prévention du mal-être et du suicide, promotion de la santé dans la vie affective et sexuelle ou l'hygiène de vie. Elle encourage l'action des Points Accueil Écoute Jeunes, service accessible, anonyme et gratuit . L'animation de ces dynamiques de prévention en matière de santé est pertinente à l'échelle des pays pour identifier et mettre en œuvre les priorités locales en matière de prévention. Dans ce cadre, la Région encourage le travail des animateurs territoriaux de santé.
L’accès aux soins est un enjeu majeur de santé publique dans les territoires. La population de la Bretagne augmente, de même que les besoins de santé mais parallèlement, beaucoup de médecins partent à la retraite sans être remplacés. Si 97 % des Bretons résident aujourd’hui à moins de 10 minutes de tout accès aux soins de premier recours, les disparités s’accentuent entre les territoires, et ces écarts sont appelés à se creuser si des actions ne sont pas menées pour favoriser l’installation et le maintien des praticiens généralistes dans les secteurs fragilisés. La présence médicale est indispensable à la qualité de vie sur les territoires et contribue à leur attractivité. Elle favorise le maintien de la population et l’arrivée de nouveaux habitants. Or, les conditions d’exercice de la médecine libérale en zone périurbaine ou rurale sont assez méconnues des futurs praticiens. Pour attirer à nouveau les professionnels de santé, des solutions existent et des dynamiques, souvent innovantes, sont déjà engagées. Aux côtés de ses partenaires (Agence régionale de santé, Unions régionales des professionnels de santé, facultés de médecine de Rennes et de Brest...), la Région Bretagne s’engage pour assurer le maintien d’une présence médicale suffisante et bien répartie sur le territoire en accompagnant les initiatives favorables à l’installation des jeunes praticiens généralistes. La Région soutient notamment la mise en place de Maisons de santé dans les zones identifiées comme prioritaires, voire sensibles. Par ailleurs, compte tenu de l'ambition régionale sur le numérique, les démarches relatives à la télé-santé doivent également être encouragées.
Champ d’investigation nouveau, la « santé-environnement » explore le rôle de l’environnement (au sens large : air, eau, alimentation…) sur notre santé et sur l’apparition des pathologies. Chaque acteur, dans les territoires, doit également pouvoir se mobiliser sur cette question et développer une culture santé- environnement.
Agir pour le développement culturel breton
Creuset de la citoyenneté, source d’épanouissement social et intellectuel, d’émancipation et d’ouverture sur le monde, la culture joue un rôle majeur dans le mieux-être des habitants, dans le tissage de relations intergénérationnelles, dans le développement des territoires.
La Bretagne est riche d’une créativité artistique en mouvement, portée par des artistes qui interrogent les traditions et les répertoires pour s’ancrer dans le présent, et qui ont soif d’une ouverture au monde pour
affirmer leurs talents.
La culture doit être dans le local et s’inscrire dans le global. En ce sens, les territoires représentent un enjeu fort. La Bretagne a cette chance de pouvoir s’appuyer sur 21 pays qui maillent son territoire. Espaces de projets, ces pays sont un socle pour le développement culturel.
Les politiques culturelles doivent mieux croiser les enjeux d’aménagement du territoire, de développement local, de cohésion sociale ou encore de démocratie participative. Elles doivent être partagées par l’ensemble de ceux qui concourent à la vie du territoire – habitants, acteurs culturels, élus. Il convient naturellement de veiller à ne pas réduire les initiatives territoriales aux enjeux de proximité, à ne pas les enfermer dans des périmètres cloisonnés. Il faut, au contraire, qu’elles s’inscrivent dans une logique de réseaux et d’ouverture qui dépasse les frontières de la commune, de la communauté ou du pays. Les acteurs dans les pays et les îles peuvent contribuer à l'émergence et la réalisation de projets artistiques et culturels ancrés sur les territoires bretons dans toutes les disciplines (théâtre, danse, musique, arts plastiques, cinéma, livre).
Il s'agit, ainsi, de :
• Créer les conditions d’une présence artistique sur les territoires, notamment ceux qui sont déficitaires en offre artistique. La Bretagne est maillée de nombreux équipements culturels et artistiques (salles de spectacles, lieux de travail, d'accueil, d'exposition...), qu'il convient de faire vivre davantage. Sur certains territoires, en nombre réduit, une carence de l'offre peut être constatée. Dans ce cadre, des opérations de construction de nouveaux équipements ou de rénovations d'équipements existants peuvent encore s'avérer utiles. Toutefois, avant d'engager de telles opérations, il convient de s'interroger sur les mutualisations possibles et travailler à un diagnostic de l'offre culturelle existante. En cas de carence avérée, il conviendra alors de penser tout nouveau projet dans une logique de pays et dans le cadre d'un projet artistique et culturel structurant pour le territoire régional, d'une équipe professionnelle pour le piloter et d'un budget de fonctionnement significatif pour le mettre en œuvre.
• Favoriser le développement de ressources et d’ingénierie culturelle au service des artistes et des porteurs de projets. Des expériences au niveau des Pays ont été conduites, elles doivent être évaluées et diffusées.
• Soutenir les pratiques artistiques et culturelles, la diversité culturelle et la transmission du patrimoine culturel immatériel. De nombreux réseaux culturels régionaux existent en la matière. Ils convient de les mobiliser pour structurer et valoriser une discipline, une esthétique ou une pratique artistique à l’échelle de la région, une ligne artistique claire étayée par un budget significatif et un projet d’actions culturelles faisant état d’une diversité de partenariats avec le tissu associatif et éducatif local. Une attention toute particulière doit être accordée aux projets structurants qui concourent à la conservation, la connaissance et la transmission du patrimoine culturel immatériel, à la valorisation de la diversité culturelle en région ainsi qu’aux initiatives permettant aux jeunes de toutes origines de prendre part de façon active à des projets artistiques et culturels.
• Développer l’image, soutenir l’activité audiovisuelle et les industries de la création.
Agir pour le développement des pratiques sportives en Bretagne
En Bretagne , plusieurs enjeux ont été identifiés par la Région en matière de développement des pratiques sportives :
• Favoriser le rayonnement régional par le sport en permettant l’accueil de compétitions nationales et internationales
• Accompagner le sport de haut niveau
• Développer le sport pour tous par un maillage adapté du territoire en équipements sportifs diversifiés et complémentaires. L'échelle du pays est pertinente pour élaborer une stratégie de développement des pratiques sportives et analyser l'adéquation entre ces dernières et les équipements existants. Un travail peut également être engagé par les acteurs locaux sur l'adaptation des équipements au enjeux environnementaux (terrains de grands jeux synthétiques...). Dans tous les cas, mutualisation et planification territoriale doivent être la règle.
Développer la présence des langues régionales dans la vie sociale, culturelle et publique et favoriser leur transmission.
Le Conseil régional de Bretagne a officiellement reconnu, aux côtés du français, le breton et le gallo comme langues de la Bretagne . Il a assorti cette reconnaissance d'un plan volontariste pour leur sauvegarde, leur transmission et leur développement. Ainsi, la Région vise plusieurs objectifs : appuyer la sensibilisation, la connaissance, la diffusion et la pratique linguistiques, assurer une présence territoriale des langues de Bretagne, intensifier la présence des langues de Bretagne dans les médias, développer l’édition, encourager les pratiques culturelles.
Ainsi, il s'agit de mettre en place les conditions d'une visibilité de la langue bretonne aux fins de développement/réappropriation de son usage social ainsi que du gallo en fonction de la demande.
Dans les pays, chaque acteur peut participer à la mise en œuvre de ces objectifs. Les Pays peuvent être le creuset fécond d’initiatives et de soutiens originaux à cette politique bretonne.
Xxxxxx XXX. La stratégie de développement du pays de
Morlaix
3 axes majeurs de développement
Au vu du diagnostic et des principaux enjeux qu'il en ressort, le Pays décline sa stratégie autour de 3 enjeux majeurs pour la période 2014-2020:
Axe 1. Pour la restructuration et l'essor économique du territoire
Résistante depuis 2008, l'économie du pays de Morlaix est à son tour mise à l'épreuve. Plusieurs plans sociaux et disparition d'entreprises, avec leurs répercussions sociales pour les salariés et leurs familles, ont fragilisé le territoire. La mobilisation et la capacité de rebond des acteurs, appuyés par leurs partenaires, doivent permettre au pays d'affronter la mutation économique en cours. Ainsi l'appui aux entreprises et aux filières, l'accompagnement à l'innovation, le développement de la formation et l'essor de la transition énergétique sont autant de leviers à actionner pour renforcer l'attractivité et développer l'emploi.
Dans le cadre du contrat de partenariat, le Pays de Morlaix souhaite axer les financements du contrat sur:
• L'appui aux entreprises et les logiques de filières
Plus que jamais, il est essentiel de soutenir la création et le développement des entreprises sur le territoire. Malgré la crise économique, des entreprises se développent et créent des emplois. Les collectivités locales doivent également soutenir les filières émergentes qui seront la source du développement économique de demain (ex: économie circulaire, économie collaborative,...).
Positionnement des différents financements du contrat de partenariat:
• Volet Région: intervention sur la création, l'adaptation des entreprises et le renforcement des logiques de fi- lières
• FEDER: soutien aux projets numériques
• FEADER: soutien à la création de filières émergentes: économie circulaire, économie collaborative, circuits courts
• FEAMP: accompagnement des filières pêches et aquacoles
• La restructuration des friches industrielles et commerciales
Le Pays de Morlaix est confronté depuis deux ans à une profonde crise de l'agroalimentaire se traduisant par la fermeture d'usines et la destruction de centaines d'emplois. L'exemple le plus emblématique est la fermeture de l'usine GAD de Lampaul-Guimiliau et la suppression de 889 emplois fin 2013. L'ensemble du territoire est ébranlé par ses secousses économiques et doit réagir.
Ces usines qui ferment ce sont des milliers d'hectares de bâtiments qui deviennent inutiles du jour au lendemain et les collectivités se retrouvent bien souvent démunies pour envisager un avenir à ces friches.
Positionnement des différents financements du contrat de partenariat:
• Volet Région: études, acquisition/démolition/remise en état du terrain, travaux de dépollution
• FEADER: soutien aux projets de mutualisation
• Le soutien aux activités primaires : pêche, aquaculture, agriculture
Les activités primaires représentent le socle de l'économie du pays de Morlaix. Cependant, en prise directe avec les aléas climatiques et économiques (mondialisation), ce secteur est exposé à des crises régulières dont les répercutions peuvent être violentes (suicides, fermetures d'entreprises, révoltes,...). Le territoire doit être présent très en amont pour accompagner ces filières dans leur évolution face aux défis à venir (renouvellement des générations, défi énergétique, innovation dans les productions,...). L'enjeu est de faire de la pêche, de l'agriculture et de la conchyliculture des secteurs économiques forts dans lesquels les jeunes générations se reconnaîtront et auront envie de s'investir.
Positionnement des différents financements du contrat de partenariat:
• Volet Région : attractivité des métiers, relations terre/mer, améliorations des pratiques et des conditions de travail, maintien et développement de nouvelles filières, répondre au défi énergétique
• FEDER: développement de systèmes de production d'énergie renouvelable et durable
• FEADER: Énergie : structuration, organisation de filières énergétiques collectives ou à destination collective / accompagnement à la définition d'un projet de récupération de ressources et de sa valorisation
• Développement de nouvelles filières: circuits courts alimentaires, économie circulaire
• FEAMP: promotion des métiers et des produits / innovation dans les modes de production / préservation des ressources
• Campus de territoire
Le Pays de Morlaix compte plus d'un millier d'étudiants post-bac et le Pays du Centre Ouest Bretagne plus de
400. Si Brest et Rennes sont des villes attractives pour les étudiants, ce n'est pas forcément le cas de territoires plus ruraux à l'image de Morlaix et Carhaix. Pourtant ils disposent d'atouts pour accueillir des formations de niches correspondant aux besoins des acteurs. En s'associant, l'objectif des deux pays est ainsi de promouvoir la constitution d'un campus territorial composé de formations supérieures, disposant d’une coordination d’ensemble, d’un projet cohérent pour les jeunes des deux territoires et d’une mise en synergie des établissements et de l’écosystème d’entreprises. L'enjeu est de développer le nombre d'étudiants accueilli sur ces deux pays.
Positionnement des différents financements du contrat de partenariat:
• Volet Région : soutenir l'adaptation et la création de formations, les besoins de la vie estudiantine et les liens avec les entreprises et les acteurs locaux
• FEDER : développement de l'enseignement à distance
• Energie
Le Pays de Morlaix ne produit que 9% de ses consommations énergétiques ce qui le rend très dépendant des régions françaises et des pays producteurs d'énergie. Le premier enjeu est d'augmenter ce chiffre par le biais de nouvelles unités de production d'énergie renouvelable et durable. Le second est de réduire la consommation énergétique du territoire.
Positionnement des différents financements du contrat de partenariat:
• Volet Région : rénovation énergétique de l'habitat social, développement de systèmes de production d'éner- gie renouvelable et durable
• FEDER : rénovation énergétique de l'habitat social, développement de systèmes de production d'énergie re-
nouvelable et durable
• FEADER : soutien à la création de systèmes de production d'énergie renouvelable et durable et aux économies d et aux économies d'énergie
Axe 2. Utiliser les atouts du territoire comme leviers d'attractivité
Le pays de Morlaix est riche d'atouts sur lesquels il est primordial de s'appuyer pour renforcer son attractivité :
- Sa façade maritime préservée est un moteur pour le tourisme et est également source de développement économique et d'innovation (pêche, biotechnologies, nautisme).
- Le Pays est également riche d'acteurs culturels qui se fédèrent pour porter des projets ambitieux qui rayonneront au- delà du territoire.
- Le patrimoine, dont la richesse et l'exemplarité sont reconnues par le label Villes et Pays d'art et d'histoire.
- Enfin le Pays est foisonnant de femmes et d'hommes qui, au sein des entreprises de toutes tailles, des exploitations agricoles, des laboratoires de recherche, des centres techniques et des associations, innovent en contribuant ainsi à son essor.
Dans le cadre du contrat de partenariat, le Pays de Morlaix souhaite soutenir en priorité les richesses naturelles,
culturelles, touristiques et patrimoniales. En effet, le Pays de Morlaix présente des atouts importants (littoral, patrimoine naturel et bâti) qui sont très attractifs au niveau touristique. Ce secteur qui a, cependant, encore un poids modéré dans l'économie locale (en 2007, 5,8% des emplois), mérite d'être accompagné pour se développer. L'existence d'une offre culturelle de qualité, diversifiée et présente tout au long de l'année est également un levier d'attractivité. Si le tourisme est un public recherché, l'offre culturelle s'adresse en priorité aux habitants du territoire.
Positionnement des différents financements du contrat de partenariat :
• Volet Région : étude, valorisation, animation des espaces naturels et des équipements culturels, touristiques et patrimoniaux (existants et nouveaux)
• FEDER : développement du numérique à destination du tourisme
• FEADER : financement de projets entrant dans un objectif de mutualisation
Axe 3. Agir pour la cohésion et l'accessibilité du territoire
Pour son rayonnement, l'accessibilité est un enjeu majeur du pays de Morlaix. L'objectif est de favoriser les déplacements et de connecter au mieux l'ensemble des 61 communes. L'accessibilité est envisagée pour la population, les biens, les marchandises et les données grâce au réseau routier, au maritime, au rail, à l'aérien et au numérique.
Le territoire connaît des fragilités économiques (notamment du fait de la crise de l'agroalimentaire) qui conduit à renforcer les politiques de cohésion sociale particulièrement vers la population touchée par les fermetures d'entreprises. La cohésion se traduit également par des projets contribuant au bien-vivre sur le Pays: un habitat et des aménagements urbains de qualité, un réseau de services optimisé et une prise en compte des besoins de la population.
Dans le cadre du contrat de partenariat, le Pays de Morlaix souhaite axer les financements sur:
• Le Pôle d'Echange Multimodal de Morlaix (PEM)
En tant que porte d'entrée du territoire, la gare de Morlaix doit être un lieu de convergence des différents modes de transport (TGV, TER, bus, voitures, modes doux). Le futur PEM devra offrir aux usagers la facilité et la rapidité des échanges entre ces modes de déplacement afin de connecter aux mieux les communes du Pays.
Positionnement des différents financements du contrat de partenariat:
• Volet Région : études et travaux du PEM
• FEDER : études et travaux du PEM
• La rénovation énergétique de l'habitat social (déjà traité précédemment dans le thème énergie)
• La mutualisation des services fondamentaux pour les citoyens
Le Pays de Morlaix souhaite orienter cet axe sur des projets communaux mutualisés. Ce choix répond à une double stratégie:
1. Le pays connaît des disparités territoriales notamment entre l'Est plus fragile (baisse du nombre d'habitants, fermeture des commerces,...) et l'Ouest plus actif en raison de la proximité de la métropole brestoise. En mutualisant des services, les communes optent pour la solidarité plutôt que l'individualisme et se donnent ainsi une chance de renverser les tendances négatives.
2. En raison des contraintes budgétaires des collectivités, il apparaît opportun de pousser les communes à innover dans les services à travers la mutualisation. Ex: mutualisation d'une médiathèque entre plusieurs communes (personnel commun, fonds documentaires partagés, ...), CLSH commun...
Positionnement des différents financements du contrat de partenariat :
• Volet Région : axes services collectifs essentiels
• FEADER : financement de projets entrant dans un objectif de mutualisation
3 critères d'appréciation des projets
Au vu du diagnostic, le territoire va devoir faire face à plusieurs enjeux dont:
- la crise économique et ses répercutions sur la population
- l'effet attractif de la métropole brestoise
- la croissance de la population et son vieillissement.
Ainsi, le Pays de Morlaix souhaite que chaque projet soutenu dans le cadre du Contrat de partenariat tienne compte de:
- la création d'emplois durables
- l'interaction avec les territoires voisins (notamment Brest et Lannion): la politique d'ouverture du projet
- l'utilité sociale: le projet devra apporter une plus-value à la qualité de vie, au lien social, à un développement durable du territoire.
Ces trois critères seront déclinés précisément selon les sujets dans les prochains mois. Il est envisagé que ce travail soit réalisé avec le comité unique de programmation.
Diagnostic AFOM du territoire
Thèmes | Forces du territoire | Faiblesses du territoire | Opportunités | Menaces | Enjeux |
Population | - stabilité démographique due à la croissance des petites communes qui gagnent de la population | - disparité de croissance démographique entre l'Est et l'Ouest - Les villes centres comme Saint Xxx xx Xxxx et Morlaix perdent des habitants au profit des communes périphériques - mortalité prématurée et comportements à risque supérieurs à la moyenne régionale | - D'ici 2030, croissance de la population de 19% | - Vieillissement de la population - Perte d’attractivité des pôles urbains | - redynamiser les centres-villes - développer l'attractivité du territoire - agir contre les comportements à risques |
Economie
Agriculture | -Une économie très importante et génératrice d’emplois directs et indirects. - Une grande diversité de production grâce aux caractéristiques naturelles du territoire (sol, climat…) - profession agricole très bien organisée (SICA, CERAFEL, UNICOPA…) - importance du réseau coopératif (CUMA, groupements d’employeurs…) | - baisse du nombre d’exploitations - revenus agricoles faibles - faible valeur ajoutée locale des productions - problème d’image (métier dur, pollution…) - Difficultés de recrutements - Conflits d’usages (sur le foncier, l’eau) | - Développement des circuits courts alimentaires qui donnent de la valeur ajoutée aux produits et améliore l’image de l’agriculteur (contact direct…) - Développement de l’agriculture biologique qui résiste mieux à la crise | - Intensification du commerce mondial qui concurrence les productions locales - Dégradation de l’image du métier et de l’agriculteur - Baisse de l’activité agricole - Dégradation de l’entretien des paysages - Alourdissement des normes | - assurer un développement pérenne des activités agricoles et agro- alimentaires tout en soutenant leur évolution - assurer l’augmentation de la valeur ajoutée des productions - expérimentation et développement des énergies renouvelables - faire évoluer l’image de l’agriculture - favoriser le dialogue entre les agriculteurs et la population |
Agroalimentaire | - Lien fort avec l'agriculture | - valeur ajoutée peu élevée - crise de l'agroalimentaire: restructurations destructrices d'emplois | - Evolution des IAA : amélioration de la qualité des produits | - Concurrence mondiale | - relever les défis des restructurations en cours dans le secteur de l'agroalimentaire (reconversion salariales…) - Favoriser l’innovation des IAA |
Mer | - activité économique présente (augmentation des volumes au port de Roscoff) - attrait touristique - littoral préservé et sites naturels riches - Biodiversité marine - Une GIZC en place - Conflits et tensions d’usages limités par rapport à d’autres territoires bretons | - absence de politique maritime à l'échelle du territoire - peu de contacts entre les différents usagers de la mer | - existence du port de plaisance de Roscoff - Mer = ressource d’avenir (culture d’algues en augmentation, défi énergétique, activités biotechnologies marines…) - FEAMP: opportunité pour créer une politique maritime - Un territoire construit sur une forte identité maritime | - mise à mal du trait de côte par les tempêtes hivernales 2014 - littoral de plus en plus soumis à la réglementation qui peut parfois freiner le développement de ces zones | - affirmer la vocation maritime et internationale du Pays de Morlaix - renforcer le positionnement du territoire comme porte d'entrée de la Bretagne |
Economie | - poids important de l'économie sociale et solidaire - essor de secteurs spécifiques : génie thermique (Giannoni Sermeta, Geminox), aéronautique (Britair), métrologie (CRT) - Importance de l’imprimerie (le Télégramme | - certains secteurs sont soumis à la concurrence mondiale - part importante d'emplois précaires - dépendance face aux capitaux étrangers (beaucoup de sièges de grandes entreprises sont à capitaux étrangers) | - mise en œuvre de Bretagne Très Haut Débit - entente Brest-Morlaix-Lannion - forte innovation de certains secteurs économiques (biotechnologies, innovation sociale) -Plateforme rail/route | - crise économique mondiale - vieillissement des chefs d'entreprises et problème de la transmission des entreprises | - renforcer l’attractivité du territoire pour l’accueil des entreprises - mise en place d’une politique des parcs d’activité - politique structurée d’immobilier d’entreprise - développement d’actions collectives d’entreprises - soutien à l’activité économique - soutien à l’engagement des entreprises dans la démarche de |
territoire numérique - valoriser l'innovation | |||||
Santé, sanitaire et social | - secteur largement majoritaire pour l’emploi (67,7% des actifs) - pôles forts de compétence santé, sanitaire et social : hôpital de Morlaix, centre de Perharidy Roscoff, 3 instituts médico-professionnels, cliniques, maisons de retraites : + de 4 000 emplois | - Pays de Morlaix: 17ème pays breton en matière de santé de la population | - développement de la télémédecine - existence d'un groupement gérontologique du Pays de Morlaix | - vieillissement de la population - Baisse des financements publics et dégradation de l’offre | - appuyer le secteur de la santé dans ses adaptations et ses restructurations - maintenir un bon niveau d'équipement en EHPAD, compte tenu de la tendance au vieillissement de la population du Pays de Morlaix - développement de la télémédecine |
Transport et déplacements | - transport maritime (Xxxxxxxx xxxxxxx) - BRIT’AIR - Plate-forme rail/route - Aménagement du PEM de Morlaix (Pôle d'échange multimodale) = une politique d'accessibilité du territoire - Territoire bien desservi sur les axes est-ouest (TGV, RN 12) | - situation excentrée du territoire par rapport au territoire national - pas de politique cohérente de mobilité dans tout le territoire (maillage) | - mise en œuvre de Bretagne Grande Vitesse | - l'augmentation du coût des carburants et les mises aux normes sont difficilement supportables par les entreprises | - développer les capacités logistiques du Pays de Morlaix - améliorer les conditions de circulation routière et ses relations avec son environnement régional - améliorer la desserte ferroviaire - renforcer les pôles portuaires et aéroportuaires - Développer un maillage cohérent dans le territoire en matière de mobilité durable. |
Tourisme | - grandes richesses patrimoniales (sites naturels, stations balnéaires, nombreux monuments historiques classés) - action positive du Parc Naturel Régional d’Armorique - labellisation Pays d’art et d’histoire -présence de nombreux acteurs motivés qui travaillent ensemble | - position périphérique par rapport à la Bretagne (problème pour les courts séjours) | - Bretagne Grande Vitesse - ouverture de la Maison Penanault à Morlaix (office de tourisme et centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine) | - Economie soumise aux influences de la météo | - adapter le secteur touristique aux évolutions du marché et des pratiques de consommation - maintenir la vocation touristique du Pays, réel levier de développement pour le territoire |
Commerce et artisanat | - tissu dense, secteur bien présent - 3 pôles majeurs : agglomération morlaisienne, unité urbaine de St Xxx xx Xxxx/Roscoff et Landivisiau) + des pôles relais irriguant la zone rurale - tradition coopérative locale (la Renaissante, la Laborieuse) | - problème de transmission d’entreprises - Problème de gestion des ressources humaines pour les TPE/PME | - mise en œuvre de projets par la Chambre des métiers de l'artisanat | - Problème de formation aux nouvelles normes, notamment énergétiques : difficulté de s'adapter aux évolutions législatives | - développer les activités artisanales et commerciales tout en assurant leur structuration et l’équilibre de leur répartition |
Enseignement supérieur et recherche | - fonction universitaire du Pays se développe : 1 IUT, plusieurs BTS, école d’infirmiers…) : plus de 1000 étudiants - science du vivant : secteur novateur : CNRS, Vegenov, CATE - Développement des biotechnologies végétales et marines | - pas de politique globale pour accompagner la vie étudiante sur le territoire (habitat, services, loisirs, déplacements, ...) | - projet de campus de territoire avec le Pays du COB - numérique: opportunité pour développer l'enseignement à distance - Ouverture de nouvelles formations d'enseignements supérieures | - doter le Pays d’une politique ambitieuse en matière d’enseignement supérieur et de recherche - 3000 étudiants en 2030 - créer un campus de territoire avec le Pays du COB - Développer des secteurs universitaires en lien avec les activités et les potentialités du territoire. (culture, innovation marine, ...) - Améliorer l’accueil des étudiants |
Social
Emploi | - jeunes : bon niveau de formation - nombreuses structures d’insertion par l’activité économique | - départ des jeunes diplômés vers des bassins d’emploi plus attractifs - faiblesse des salaires - public en insertion relativement nombreux - part importante d'emplois précaires - Taux de chômage: 9,5% (1er trimestre 2014) | - mise en place de la Plate-forme d'Anticipation aux Mutations Economiques (PAME) par l'Etat et la Région - Des entreprises et secteurs qui continuent à se développer malgré la crise | - poursuite de la crise économique mondiale | - mieux articuler les relations emploi/formation - promotion d’une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétence territoriale - maintien des jeunes (notamment qualifiés) en favorisant un environnement adapté |
Formation | - bonne couverture du territoire par un réseau de collèges et de lycées publics et privés - présence de lycées techniques et d’organismes de formation (GRETA, AFPA) qui forment sur des métiers spécifiques (métallurgie, agriculture, bâtiment…) | - Renforcer la formation comme solution à l’emploi et à la reconversion des salariés | - développement d’un accompagnement individualisé pour le maintien dans l’emploi durable des personnes en difficultés d’insertion - Meilleure concordance des formations à l’emploi | ||
Services | - offre de services publics et de proximité dense et harmonieusement répartie - secteur en plein essor | - nécessité de mieux former les personnels | - développement du numérique pour améliorer l'offre de services publics et privés - Mutualisation de services | - développer l’accès à des services de qualité et favoriser la cohésion sociale - Modernisation des services | |
Habitat | - existence de politiques de l'habitat menées par les collectivités (PLH, OPAH,...) - présence d'une agence locale de l'énergie | - manque confirmé de logements locatifs - forte augmentation des loyers depuis 1995 - marché marqué par une forte croissance du coût du foncier et l’immobilier sur le littoral - parc de logement ancien qui nécessite une réhabilitation thermique | - Des prix du foncier et de l'immobilier qui restent inférieurs à la moyenne régionale | - Une tendance des habitants à investir les communes et les zones périphériques au détriment des centre- bourgs et des centre-villes. - =consommation du foncier au détriment d’autres activités économiques - Dégradation du parc immobilier | - adapter l’offre de logements aux évolutions des besoins de la population - résorber l’habitat très dégradé - anticiper l’évolution et l’accueil des personnes âgées et proposer des solutions alternatives - rénovation thermique de l'habitat |
Environnement/culture/jeunesse
Patrimoine | - Pays doté d’un riche patrimoine : bâti, création artistique, culture bretonne - efforts effectués pour la valorisation du patrimoine : ZPPAUP, Pays d’art et d’histoire, labels | - coût d'entretien du patrimoine | - ouverture de la maison Penanault à Morlaix (CIAP) - projet du centre d’interprétation des enclos paroissiaux à Guimiliau - mise en réseau des équipements - Forte mobilisation de la population autour de son patrimoine | - menace de disparition de la langue bretonne : vieillissement des locuteurs - Baisse des financements publics - Destruction de certains patrimoines (ex : patrimoine maritime) | - préserver et gérer le patrimoine naturel, bâti et les paysages - sauvegarder l’immobilier d’intérêt historique - Renforcer l’animation du territoire par le patrimoine (écoles, bénévoles …) - Développement touristique du patrimoine - Introduction du développement durable dans la rénovation du patrimoine bâti. |
Paysages naturels | - sites et paysages diversifiés et de grande qualité (classements de sites) - Forte mobilisation associative et publique pour sa préservation et sa valorisation (Maison des Dunes, Natura 2000…) | - urbanisme, agriculture, économie et paysages : une cohabitation difficile | - Tendance du besoin de retour à la nature - Développement des activités nature (randonnée, pêche, trails…) | - littoral fragilisé par les tempêtes hivernales 2014 - Urbanisation | - mettre en place des mesures de protection face aux pressions démographiques - préserver la diversité des écosystèmes - Rechercher l’équilibre entre le développement du territoire et la préservation des ressources |