Contract
Accord entre le Gouvernement du Canada et le Gouvernement de la République de Romanie por l'encouragement et la protection des investissements
LE GOUVERNEMENT DU CANADA ET LE GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE
DE ROUMANIE, ci-après dénommés les «Parties contractantes»,
RECONNAISSANT que l'encouragement et la protection réciproques des investissements faits par les investisseurs d'une Partie contractante sur le territoire de l'autre Partie contractante sont propres à stimuler les initiatives commerciales et à developper la coopération économique entre elles,
SONT CONVENUS de ce qui suit:
ARTICLE PREMIER
Définitions
Dans le présent Accord, les termes :
a) «entreprise» désigne :
i) toute entité constituée ou formée en vertu des lois applicables, qu'elle ait ou non pour but la réalisation de bénéfices et qu'elle appartienne à des sujets de droit privé ou de droit public, y compris toute personne morale («corporation» ou société par action), fiducie, société, entreprise individuelle, coentreprise ou toute autre forme de regroupement; et
ii) un organe satellite de cette entité;
b) «mesure existante» désigne une mesure qui existe au moment de l'entrée en vigueur du présent Accord;
c) «service financier» désigne un service de nature financière, y compris l'assurance, et un service accessoire ou auxiliaire à un service de nature financière;
d) «institution financière» désigne tout intermédiaire financier, ou toute autre entreprise, qui est autorisé à exercer des activités commerciales et qui est régi ou supervisé comme étant une institution financière au regard des lois de la Partie contractante sur le territoire de laquelle il est situé;
e) «droits de propriété intellectuelle» désignent les droits d'auteur et les droits apparentés, les marques de commerce, les brevets, les schémas de configuration de circuits intégrés semi-conducteurs, les secrets commerciaux, les obtentions végétales, les indications géographiques et les dessins industriels;
f) «investissement» désigne les avoirs de toute nature détenus ou contrôles, soit directement, soit indirectement, par l'entremise d'un investisseur d'un État tiers, par un investisseur d'une Partie contractante sur le territoire de la Partie cocontractante, en conformité avec les lois de cette derniere, et le terme comprend notamment, mais non limitativement :
i) les biens meubles et immeubles ainsi que les droits réels s'y rapportant, par exemple les hypothèques, les privilèges, et les nantissements;
ii) les actions, titres, obligations, debentures, garanties ou non, et toute autre forme d'intérêts dans une compagnie, une entreprise commerciale ou une coentreprise;
iii) les espèces monnayées, les créances pécuniaires et celles donnant droit a l'execution d' un contrat ayant valeur financière;
iv) l'achalandage;
v) les droits de propriété intellectuelle;
vi) le droit, dérivé de la loi ou d'un contrat, de se livrer à une activité économique ou commerciale, notamment le droit de prospecter, de cultiver, d'extraire ou d'exploiter des ressources naturelles,
mais ne comprend pas les biens immeubles ou autres, corporels ou incorporels, non acquis ni utilisés dans le dessein de réaliser un bénéfice économique ou à d'autres fins commerciales.
La modification de la forme d'un investissement ne fait pas perdre à celui-ci son caractère d'investissement.
g) «investisseur» désigne, dans le cas du Canada :
i) une personne physique qui, selon la loi canadienne, est un citoyen ou un
résident permanent du Canada, ou
ii) une entreprise qui est formée ou constituée en conformité avec les lois applicables du Canada,
et qui fait un investissement sur le territoire de la Roumanie; et dans le cas de la Roumanie :
i) toute personne physique qui, d'après la loi roumaine, est considérée comme
citoyenne et qui ne posséde pas la citoyenneté canadienne;
ii) toute personne morale, y compris toute compagnie, « corporation », société commerciale ou autre forme de regroupement, constituée ou dûment formée
selon la loi roumaine, qui a son siège et exerce véritablement des activités sur le territoire de la Roumanie;
et qui fait un investissement sur le territoire du Canada;
h) «mesure» s'entend de toute loi, réglement, procédure, condition ou pratique;
i) «revenus» désigne toutes les sommes produites par un investissement, notamment, mais non limitativement, les bénéfices, les intérêts, les gains en capital, les dividendes, les redevances, les honoraires et les autres recettes d'exercice indépendamment de la forme dans laquelle ils sont versés;
j) «entreprise publique» désigne une entreprise qui appartient à l'État ou qui, au moyen d'une participation au capital, est contrô1ée par un gouvernement;
k) «territoire» s'entend :
i) dans le cas du Canada, le territoire canadien, ainsi que les espaces marins, y compris les fonds et le sous-sol marins adjacents à la limite extérieure de la mer territoriale, sur lesquelles le Canada exerce, conformément au droit international, des droits souverains aux fins de l'exploration et de l'exploitation des ressources naturelles de ces espaces;
ii) dans le cas de la Roumanie, le territoire de la Roumanie, y compris la mer territoriale et la zone économique exclusive, sur lesquels la Roumanie exerce, conformément à son droit interne et au droit international, sa souverainete, des droits souverains et sa juridiction.
ARTICLE II
Établissement, acquisition et protection des investissements
1. Chacune des Parties contractantes favorise l'instauration de conditions favorables permettant aux investisseurs de la Partie cocontractante de faire des investissements sur son territoire.
2. Chacune des Parties contractantes accorde aux investissements ou aux revenus des investisseurs de la Partie cocontractante :
a) un traitement juste et équitable, en conformité avec les principes du droit international et la législation nationale , pourvu, toutefois, en cas de conflit entre les principes du droit international et la législation nationale, que les principes du droit international prévalent, et
b) elle s'assure pleinement de leur protection et de leur sécurité.
3. Chacune des Parties contractantes autorise l'établissement d'une nouvelle entreprise commerciale ou l'acquisition, en totalité ou en partie, d'une entreprise commerciale existante par des investisseurs ou des investisseurs potentiels de la Partie cocontractante, et cela à des conditions non moins favorables que celles qu'elle pose,
dans des circonstances analogues, pour l'acquisition ou l'établissement d'une entreprise commerciale :
a) par ses propres investisseurs ou investisseurs potentiels nationaux; ou
b) par les investisseurs ou investisseurs potentiels d'un État tiers.
4. a) Les dispositions des articles xrn et XV du présent Accord ne s'appliquent pas à la decision d'une Partie contractante, prise conformément à des mesures non incompatibles avec le présent Accord, d'autoriser ou non une acquisition.
b) Les dispositions de l'article XIII du présent Accord ne s'appliquent pas à la décision d'une Partie contractante de ne pas autoriser l'établissement d'une nouvelle entreprise commerciale ou l'acquisition, en totalité ou en partie, d'une entreprise commerciale existante par des investisseurs ou des investisseurs potentiels en conformité avec ses lois et sa réglementation.
ARTICLE III
Traitement de la nation la plus favorisée (traitement NPF) après l'établissement. et exceptions au traitement NPF
1. Chacune des Parties contractantes accorde aux investissements et aux revenus des investisseurs de la Partie cocontractante un traitement non moins favorable que celui qu'elle accorde, dans des circonstances analogues, aux investissements et aux revenus d'investisseurs de tout État tiers.
2. Chacune des Parties contractantes accorde aux investisseurs de la Partie cocontractante, en ce qui concerne l'administration, l'emploi, la jouissance ou la disposition de leurs investissements ou revenus, un traitement non moins favorable que celui qu'elle accorde, dans des circonstances analogues, aux investisseurs de tout État tiers.
3. L'alinéa (3)b) de l'article II et les paragraphes (1) et (2) du présent article ne s'appliquent pas au traitement accordé par une Partie contractante conformément à tout accord bilatéral ou multilatéral, actuel ou futur :
a) qui établit, renforce ou élargit une zone de libre-échange ou une union douanière;
b) qui a été négocié dans le cadre du GATT ou de l' organisation lui ayant succédé, et qui libéralise le commerce des services; ou
c) qui se rapporte :
i) à l'aviation;
ii) aux réseaux et services de télécommunications;
iii) aux pêches;
iv) aux questions maritimes, notamment le sauvetage; ou
v) aux services financiers.
ARTICLE IV
Traitement national après l'établissement, et exceptions au traitement national
1. Chacune des Parties contractantes accorde aux investissements et aux revenus des investisseurs de la Partie cocontractante un traitement non moins favorable que celui qu'elle accorde, dans des circonstances analogues, aux investissements ou revenus de ses propres investisseurs en ce qui concerne l'expansion, l'administration, la direction, l'exploitation et la vente ou la disposition des investissements.
2. L'alinéa (3)a) de l'article II, le paragraphe (I) du présent article et les paragraphes (1) et
(2) de l'article V ne s'appliquent pas :
a) i) à toute mesure existante non conforme, maintenue sur le territoire d'une Partie contractante (pour les fins de la sécurité juridique, il est admis que, conformément à la Constitution de la Roumanie et la Loi sur les Terres 18/1991, les personnes physiques qui n'ont pas la citoyenneté roumaine ni ne résident en Roumanie, de même que les personnes morales qui n'ont pas la nationalité roumaine ni un bureau enregistré en Roumanie, ne peuvent acquérir de biens-fonds de quelque fzçon que ce soit par actes entre vifs); et
ii) à toute mesure maintenue ou adoptée après la date de l'entrée en vigueur du présent Accord qui, au moment de la vente ou autre disposition par un gouvernement de ses intérêts dans une entreprise publique existante ou une entité d'État, ou de actifs de celie-ci, empêche ou restreint la propriété de titres de participation ou d'éléments d'actif ou impose des conditions de nationalité aux dirigeants ou aux membres du conseil d'administration;
b) au maintien ou au prompt renouvellement de toute mesure non conforrne visée à l'alinéa a);
c) à la modification de toute mesure non conforme visée à l'alinéa a), pour autant que cette modification ne réduise pas la conformité de la mesure, telle qu'elle existait auparavant, avec lesclites obligations;
d) au droit de chacune des Parties contractantes d'établir ou de maintenir en vigueur des exceptions dans les secteurs ou sujets énumérés à l'Annexe du présent Accord.
ARTICLE V
Autres mesures
1. a) Une Partie contractante ne peut exiger qu'une entreprise de cette Partie contractante qui est un investissement aux termes du présent Accord nommé comme dirigeants des personnes d'une nationalité donnée.
b) Une Partie contractante peut exiger, en conformité avec ses lois et sa réglementation, que la majorité des membres du conseil d'administration, ou d'un comité du conseil d'administration, d'une entreprise qui est un investissement aux termes du présent Accord soient d'une nationalité donnée, ou résident sur le territoire de la Partie contractante, à condition que cette exigence n'entrave pas de façon marquée l'aptitude de l'investisseur à exercer un contrôle sur son investissement.
2. Aucune des Parties contractantes ne peut imposer l'une quelconque des conditions suivantes pour autoriser l'établissement ou l'acquisition d'un investissement, ni exiger le respect de ces conditions dans le cadre de la réglementation subséquente de cet investissement :
a) exporter une quantité ou un pourcentage donné de produits;
b) atteindre un niveau ou un pourcentage donné de contenu national;
c) acheter, utiliser ou privilégier les produits fabriqués ou les services fournis sur son territoire, ou acheter les produits ou services de personnes situées sur son territoire;
d) lier de quelque façon le volume ou la valeur des importations au volume ou à la valeur des exportations ou aux entrées de devises attribuables à cet investissement; ou
e) transférer une technologie, un procédé de fabrication ou autre savoirfaire exclusif à une personne située sur son territoire et non apparentée à l'auteur du transfert, sauf lorsque la condition est exigée, ou lorsque l'exécution de l'engagement est ordonnée, par une juridiction civile ou administrative ou par un organe compétent en matière de concurrence, soit pour corriger une violation prétendue des lois sur la concurrence, soit pour agir d'une manière non incompatible avec les autres dispositions du présent Accord.
3. Sous réserve de ses lois, règlements et politiques touchant l'admission des étrangers, chaque Partie contractante accorde un permis de séjour provisoire aux citoyens de la Partie cocontractante au service d'une entreprise qui se propose de fournir des services à cette entreprise ou à l'une de ses filiales ou sociétés affiliées, à titre de cadres ou de membres de la direction.
ARTICLE VI
Exceptions diverses
1. a) En ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle, une Partie contractante peut déroger aux articles III et IV d'une manière compatible avec l' Acte final reprenant les résultats des négociations commerciales multilatérales de l'Uruguay Round intervenu à Marrakech le 15 avril 1994.
b) Les dispositions de l'article VIII ne s'appliquent pas à la délivrance de licences obligatoires accordées relativement à des droits de propriété intellectuelle, ni à la révocation, à la limitation ou à la création de droits de
propriété intellectuelle, pour autant que telle délivrance, révocation, limitation ou création soit conforme à l'Acte final reprenant les résultats des négociations commerciales multilatérales de l'Uruguay Round intervenu à Marrakech le 15 avril 1994.
2. Les dispositions des articles II, III, IV et V du présent Accord ne s'appliquent pas:
a) aux marchés d'un gouvernement ou d'une entreprise publique;
b) aux subventions ou subsides versés par un gouvernement ou une entreprise publique, y compris les prêts, garanties et assurances accordés avec le soutien d'un gouvernement;
c) à toute mesure déniant aux investisseurs de la Partie cocontractante et à leurs investissements les droits ou privilèges conférés aux peuples autochtones du Canada; ou
d) à un programme d'aide à l'étranger, actuel ou futur, visant à promouvoir le développement économique, que ce soit au titre d'un accord bilatéral ou en application d'un arrangement ou d'un accord multilatéral, tel que l'Accord de l'OCDE sur les crédits à l'exportation.
3. Les investissements effectués dans les industries culturelles sont soustraits aux dispositions du présent Accord. L'expression «industries culturelles» désigne les personnes physiques et les entreprises qui se livrent aux activités suivantes :
a) la publication, la distribution ou la vente de livres, de revues, de périodiques ou de joumaux sous forme imprimée ou exploitable par machine, mais non l'activité consistant uniquement à les imprimer ou à les composer;
b) la production, la distribution, la vente ou la présentation de films ou d'enregistrements vidéo;
c) la production, la distribution, la vente ou la présentation d'enregistrements de musique audio ou vidéo;
d) l'édition, la distribution, la vente ou la présentation de compositions musicales sous forme imprimée ou exploitable par machine; ou
e) les radiocommunications dont les transmissions sont destinées à être captées directement par le grand public, toutes les activités de radiodiffusion, de télédiffusion et de câblodistribution et tous les services des réseaux de programmation et de diffusion par satellite.
ARTICLE VII
Indemnisation
Les investisseurs d'une Partie contractante qui subissent un préjudice parce que leurs investissements ou leurs revenus sur le territoire de la Partie cocontractante sont compromis en raison d'un conflit armé, d'un état d'urgence nationale ou d'une catastrophe naturelle sur ce territoire se voient accorder par cette Partie cocontractante, à titre de restitution, d'indemnisation, de réparation ou d'autre forme de règlement, un traitement non moins favorable que celui qu'elle accorde à ses propres investisseurs ou aux investisseurs de tout État tiers.
ARTICLE VIII
Expropriation
1. Les investissements ou revenus des investisseurs de l'une des Parties contractantes, ou de l'autre, ne peuvent faire l'objet de mesures de nationalisation, d'expropriation ou de toute autre mesure d'effet équivalant à une nationalisation ou à une expropriation (ci- après appelée «expropriation») sur le territoire de la Partie cocontractante, si ce n'est pour cause d'utilité publique, à condition que cette expropriation soit conforme aux voies de droit regulières, qu'elle soit effectuée de manière non discriminatoire et contre prompte, adéquate et effective indemnisation. Cette indemnité est fondée sur la valeur réelle de l'investissement ou des revenus, immédiatement avant l'expropriation ou au moment ou l'expropriation projetée est devenue de notoriété publique, selon la première éventualité qui survient; elle sera payable à compter de la date de l'expropriation, au taux d'intérêt habituel en vigueur dans le commerce; elle est versée sans délai et elle est effectivement réalisable et librement transférable.
2. L'investisseur concerneédoit avoir droit, en vertu de la loi de la Partie contractante qui effectue l'expropriation, au contrôle, judiciaire ou par quelque autre instance indépendante de ladite Partie, de l'expropriation et de l'évaluation de son investissement ou de ses revenus, en conformité avec les principes énoncés dans le présent article.
ARTICLE IX
Transfert de fonds
1. Chacune des Parties contractantes garantit à un investisseur de la Partie cocontractante le libre transfert de ses investissements et de ses revenus. Sans restreindre la portée générale de ce qui précède, chacune des Parties contractantes garantit aussi à l'investisseur le libre transfert :
a) des fonds destinés au remboursement d'emprunts se rapportant à un investissement;
b) des fruits de la liquidation totale ou partielle de tout investissement;
c) du salaire et des autres formes de rémunération revenant à un citoyen de la Partie cocontractante qui était autorisé à travailler sur le territoire de la Partie cocontractante relativement à un investissement;
d) d'une indemnité revenant à l'investisseur en vertu des articles VII ou VIII de l' Accord.
2. Les transferts sont effectués sans délai dans la devise convertible utilisée pour l'investissement initial ou dans toute autre devise convertible dont peuvent convenir l'investisseur et la Partie contractante concernée. Sauf entente contraire avec l'investisseur, les transferts sont effectués au taux du marché du change en vigueur à la date du transfert.
3. Nonobstant les paragraphes 1 et 2, une Partie contractante peut bloquer un transfert par le fait de l'application équitable, non discriminatoire et de bonne foi de ses lois concernant :
a) la faillite, l'insolvabilité ou la protection des droits des créanciers;
b) l'emission, le négoce ou le commerce des valeurs mobilières;
c) les infractions criminelles ou pénales;
d) les rapports sur les transferts de devises ou d'autres instruments monétaires; ou
e) l'exécution des jugements rendus dans des instances judiciaires ou similaires.
4. Aucune des Parties contractantes ne peut obliger ses investisseurs à transférer, ni pénaliser ses investisseurs qui omettent de transférer, les revenus attribuables à des investissements effectués sur le territoire de la Partie cocontractante.
5. Le paragraphe 4 n'interdit pas à une Partie contractante d'imposer une mesure par le fait de l'application équitable, non discriminatoire et de bonne foi de ses lois se rapportant aux sujets énoncés aux alinéas a) à e) du paragraphe 3.
ARTICLE X
Subrogation
1. Si une Partie contractante ou l'un de ses organismes effectue un paiement à l'un de ses investisseurs aux termes d'une garantie ou d'un contrat d'assurance consenti par elle relativement à un investissement, la Partie cocontractante reconnaît la validité de la subrogation, en faveur de cette Partie contractante ou de son organisme, à tout droit ou titre de l'investisseur.
2. Une Partie contractante ou l'un de ses organismes qui est subrogé aux droits d'un investisseur conformément au paragraphe (1) du présent article jouit en toutes circonstances des mêmes droits que l'investisseur relativement à l'investissement visé et aux revenus s'y rapportant. Les droits en question peuvent être exercés par la Partie contractante ou l'organisme, ou par l'investisseur si la Partie contractante ou l'organisme l'y autorise.
ARTICLE XI
Investissement dans les services financiers
1. Aucune disposition du présent Accord ne saurait être interprétée comme interdisant à une Partie contractante d'adopter ou de maintenir en place des mesures raisonnables, pour des raisons de prudence telles que:
a) la protection des investisseurs, des déposants, des participants aux marchés financiers, des titulaires de police, des auteurs d'une demande de règlement fondée sur une police ou des personnes envers lesquelles une institution financière a des obligations fiduciaires;
b) le maintien de la sécurité, de la solidité, de l'intégrité ou de la responsabilité financière des institutions financières; et
c) la préservation de l'intégrité et de la stabilité du système financier d'une Partie contractante.
2. Nonobstant les paragraphes (1), (2) et (4) de l'article IX, et sans limitation de l'applicabilité du paragraphe (3) de l'article IX, une Partie contractante peut interdire ou restreindre les transferts effectués par une institution financière a une société affiliée de cette institution ou à une personne liée à cette institution ou dispensateur de service, ou pour leur compte, par l'application équitable, non discriminatoire et de bonne foi de mesures propres à maintenir la sécurité, la solidité, l'intégrité ou la responsabilité financière des institutions financières.
3. a) Lorsqu'un investisseur soumet une plainte à l'arbitrage aux termes de l'article XIII et que la Partie contractante adverse invoque les paragraphes (1) ou (2) ci-dessus, le tribunal institué conformément à l'article XIII doit, à la demande de cette Partie contractante, inviter les Parties contractantes à lui remettre un rapport écri, indiquant si et dans quelle mesure lesdits paragraphes peuvent être opposés validement en défense à la plainte de l'investisseur. Le tribunal suspend la procédure jusqu'à réception du rapport demandé en vertu du présent article.
b) À la suite d'une demande faite sur le fondement de l'alinéa 3a), les Parties contractantes doivent, conformément à l'article XV, préparer un rapport écrit, soit en vertu d'un compromis, conclu après consultation, soit par le recours à une formation arbitrale. Les consultations doivent être menées entre les autorités des Parties contractantes chargées des services financiers. Le rapport est transmis au tribunal, qui est lié par lui.
c) Si, dans un délai de 70 jours après que l'affaire a été déférée par le tribunal, aucune demande d'institution d'une formation aux termes de l'alinéa 3b) n'est faite et qu'aucun rapport n'est reçu par le tribunal, le tribunal peut statuer sur le différend.
4. Les formations saisies de différends portant sur des questions où la prudence est en cause et sur les autres questions financières doivent posséder les competénces nécessaires au regard du service financier particulier qui fait l'objet du litige.
5. L'alinéa 3(b) de l'article II ne s'applique pas aux services financiers.
ARTICLE XII
Mesures fiscales
1. Sauf ce que prévoit le présent article, aucune disposition du présent Accord ne s'applique à des mesures fiscales.
2. Le présent Accord n'a pas pour effet de modifier les droits et les obligations des Parties contractantes aux termes d'une convention fiscale. En cas d'incompatibilité entre les dispositions du présent Accord et celles d'une convention fiscale, les dispositions de la convention fiscale s'appliquent dans la mesure de l'incompatibilité.
3. Sous réserve du paragraphe (2), une plainte d'un investisseur selon laquelle une mesure fiscale d'une Partie contractante contrevient à un accord intervenu entre les autorités du gouvemement central d'une Partie contractante et l'investisseur relativement à un investissement est considérée comme une plainte de violation du présent Accord, à moins que les autorités fiscales des Parties contractantes, au plus tard six mois après avoir reçu avis de la plainte de l'investisseur, n'arrivent ensemble à la conclusion que la mesure ne contrevient pas à cet accord.
4. L'article VIII peut s'appliquer à des mesures fiscales à moins que les autorités fisca1es des Parties contractantes, au plus tard six mois après avoir reçu avis d'un investisseur qu'il conteste une mesure fiscale, n'arrivent ensemble à la conclusion que la mesure fiscale n'est pas assimilable à une expropriation.
5. Si les autorités fiscales des Parties contractantes n'arrivent pas à la même conclusion, comme il est prévu qu'elles le doivent aux paragraphes (3) et (4), dans un délai de six mois après avoir été avisées, l'investisseur peut soumettre sa plainte au mode de règlement prévu par l'article XIII.
ARTICLE XIII
Règlement des différends entre un investisseur et la Partie contractante d'accueil
1. Tout différend surgissant entre une Partie contractante et un investisseur de la Partie cocontractante et se rapportant à une plainte de l'investisseur selon laquelle une mesure, prise ou non, par la premiere Partie contractante, constitue une violation du présent Accord, et selon laquelle l'investisseur a subi un préjudice ou un dommage à cause ou par suite de cette violation, est, autant que possible, réglé à l'amiable.
2. Si le différend n'est pas réglé à l'amiable dans un délai de six mois après qu'il a surgi, il peut être soumis par l'investisseur à l'arbitrage en conformité avec le paragraphe (4). Aux fins de ce paragraphe, un différend est considéré comme ayant surgi lorsque l'investisseur d'une Partie contractante a signifié par écrit à la Partie cocontractante un avis alléguant qu'une mesure prise, ou non, par cette dernière constitue une violation du présent Accord et qu'il a subi un préjudice ou un dommage à cause ou par suite de cette violation. Il est convenu que, sous réserve des dispositions du présent article, les Parties contractantes encouragent les investisseurs à avoir recours aux tribunaux judiciaires et administratifs internes pour régler leurs différends.
3. Un investisseur peut, en conformité avec le paragraphe (4), soumettre à l'arbitrage un différend visé au paragraphe (1), uniquement si les conditions suivantes sont réunies :
a) l'investisseur a consenti par écrit à l'arbitrage;
b) l'investisseur a renoncé à son droit d'introduire ou de poursuivre toute autre instance, relativement à la mesure prétendue contraire au présent Accord, devant les juridictions civiles ou administratives de la Partie contractante concernée, ou selon tout autre mode de règlement des différends;
c) si l'affaire se rapporte à des questions fiscales, les conditions prévues au paragraphe (5) de l'article XII sont remplies; et
d) un maximum de trois années se sont écoulées à partir du jour où l'investisseur a eu connaissance ou aurait dû avoir connaissance de la violation prétendue et du préjudice ou du dommage qu'elle lui a causés.
4. Le différend peut, au choix de l'investisseur concerné, soumis à l'une des instances arbitrales suivantes :
a) le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), établi conformement à la Convention pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre États et ressortissants d'autres États, ouverte à la signature à Washington le 18 mars 1965 (ci-après denommée «Convention CIRDI»), à la condition que la Partie contractante en cause et celle dont l'investisseur est ressortissant soient toutes deux parties à la Convention CIRDI; ou
b) le Mécanisme supplémentaire du CIRDI, à la condition que, soit la Partie contractante en cause, soit celle de l'investisseur, mais non les deux, soit partie à la Convention CIRDI; ou
c) un arbitre international ou un tribunal arbitral ad hoc, établi conformément au Règlement d'arbitrage de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI).
5. Chacune des Parties contractantes consent ici inconditionnellement à soumettre un différend à l'arbitrage international en conformité avec les dispositions du présent article.
6. a) Le consentement donné en vertu du paragraphe (5), ainsi que le consentement donné en vertu du paragraphe (3), ou les consentements donnés en vertu du paragraphe (12), satisfont à la nécessité :
i) d'un consentement écrit des parties à un différend aux fins du chapitre II (Compétence du Centre) de la Convention CIRDI et aux fins du Règlement du mécanisme supplémentaire; et
ii) d'une «convention écrite» aux fins de l'article II de la Convention des Nations Unies pour la reconnaissance et l'exécution des sentences
arbitrales étrangères, faite à New York le 10 juin 1958 (ci-après dénommée la «Convention de New York»).
b) Tout arbitrage aux termes du présent article doit se dérouler dans un État qui est partie à la Convention de New York, et les plaintes soumises à l'arbitrage sont réputées, aux fins de l'article premier de cette Convention, découler d'un rapport ou d'une transaction de nature commerciale.
7. Le tribunal constitué en vertu du présent article statue sur les points en litige en conformité avec le présent Accord et avec les règles applicables du droit international.
8. Le tribunal peut ordonner une mesure provisoire de protection visant à préserver les droits d'une partie au différend ou à garantir le plein exercice de la compétence du tribunal, et notamment, à cet égard, il peut rendre une ordonnance en vue de préserver des preuves dont une partie au différend a la possession ou le contrô1e, ou en vue de sauvegarder la compétence du tribunal. Le tribunal ne peut ordonner une saisie ni interdire par voie d'injonction que soit appliquée la mesure dont on allègue qu'elle constitue une violation du présent Accord. Aux fins du présent paragraphe, une recommandation est assimilée à une ordonnance.
9. Le tribunal peut seulement ordonnér, séparément ou simultanément :
a) le paiement d'une somme d'argent à titre de dommages et, le cas échéant, d'intrrêts;
b) une restitution de biens, auquel cas la sentence doit prévoir que la Partie contractante en cause peut payer une somme d'argent atitre de dommages et, le cas échéant, d'intérêts, en lieu et place de la restitution.
Le tribunal peut aussi adjuger les dépens conformément aux règles d'arbitrage applicables.
10. La sentence arbitrale est définitive et obligatoire, et elle est exécutoire sur le territoire de chacune des Parties contractantes.
11. Toute instance fondée sur le présent article est sans préjudice des droits des Parties contractantes aux termes des articles XIV et XV.
12. a) Une plainte selon laquelle une Partie contractante a violé le présent Accord et selon laquelle une entreprise, dotée de la personnalité morale et dûment formée, ou constituée, en conformité avec les lois applicables de cette Partie contractante, a subi un préjudice ou un dommage à cause ou par suite de cette violation, peut être déposée par un investisseur de la Partie cocontractante au nom d'une entreprise appartenant à cet investisseur, ou qu'il contrôle, directement ou indirectement. Dans un tel cas,
i) la sentence s'adresse à l'entreprise concernée;
ii) l'investisseur et l'entreprise doivent tous deux consentir à l'arbitrage;
iii) l'investisseur et l'entreprise doivent tous deux renoncer à tout droit
d'introduire ou de poursuivre quelle que autre instance que ce soit, relativement à la mesure prétendue contraire au présent Accord, devant les juridictions civiles ou administratives de la Partie contractante concernée, ou à tout autre mode de règlement des différends; et
iv) l'investisseur ne peut déposer une plainte si plus de trois années se sont écoulées depuis la date à laquelle l'entreprise a eu connaissance, ou aurait dû avoir connaissance, pour la première fois de la violation prétendue et du fait qu'elle lui avait porté préjudice ou causé un dommage.
b) Nonobstant l'alinéa 12a), lorsque la Partie contractante en cause a privé l'investisseur partie adverse au différend du contrôle de l'entreprise, les conditions suivantes ne s'applique pas :
i) le consentement de l'entreprise à l'arbitrage aux xxxxxx xx xxxxxxxxxx 00x)xx); et
ii) xx xxxxxxxxxxxx xx x'xxxxxxxxxx xxx xxxxxx xx xxxx-xxxxxx 00x)xxx).
ARTICLE XIV
Consultations et échange d'informations
Une Partie contractante, ou l'autre, peut demander la tenue de consultations sur l'interprétation ou l'application du présent Accord. La Partie cocontractante examine cette demande d'un regard favorable. À la demande d'une Partie contractante, ou de l'autre, il doit y avoir échange d'informations sur les mesures prises par la Partie cocontractante qui sont susceptibles d'avoir un effet sur les nouveaux investissements, les investissements ou les revenus couverts par le présent Accord.
ARTICLE XV
Différends entre les Parties contractantes
1. Tout différend entre les Parties contractantes se rapportant à l'interprétation ou à l'application du présent Accord est, s'il est possible, réglé à l'amiable par voie de consultations.
2. Si un différend ne peut être réglé par voie de consultations, il est, à la demande de l'une des Parties contractantes, ou de l'autre, soumis à une formation arbitrale.
3. Une formation arbitrale est constituée pour chaque différend. Dans un délai de deux mois à compter de la réception, par la voie diplomatique, de la demande d'arbitrage, chacune des Parties contractantes désigne un membre de la formation arbitrale. Les deux membres choisissent alors un national d'un État tiers qui, sur approbation des deux Parties contractantes, est nommé président de la formation arbitrale. Le président doit être nommé dans les deux mois de la date de désignation des deux autres membres de la formation arbitrale.
4. Si, dans les délais précisés au paragraphe (3) du présent article, les nominations requises n'ont pas été faites, une Partie contractante, ou l'autre, peut, en l'absence de tout autre accord, inviter le président de la Cour internationale de Justice à procéder aux nominations nécessaires. Si le président est un national de l'une des Parties contractantes, ou de l'autre, ou si, pour quelque autre raison, il ne peut s'acquitter de cette fonction, le vice-président est invité à proceder aux nominations. Si le vice- président est un national de l'une des Parties contractantes, ou de l'autre, ou s'il ne peut s'acquitter de cette fonction, le juge de la Cour internationale de Justice qui a rang après lui et qui n'est pas un national de l'une ou de l'autre des Parties contractantes est invité à proceder aux nominations.
5. La formation arbitrale est maîtresse de sa procédure. Elle rend sa sentence la la majorité des voix. Cette décision lie l'une et l'autre Parties contractantes. Sauf convention contraire, la sentence de la formation arbitrale doit être rendue dans xxx xxx mois de la désignation du président conformement au paragraphe (3) ou (4) du présent article.
6. Les frais des membres de la formation arbitrale sont assumés par la Partie contractante qui les a nommés et ce sont les Parties contractantes qui, chacune, assument les frais de leur représentation dans l'instance arbitrale; enfin les Parties contractantes se partagent par moitié les frais relatifs au président et tous les autres frais engagés. La formation arbitrale peut toutefois, dans sa sentence, ordonner qu'un pourcentage plus élevé des frais soit supporté par l'une des deux Parties contractantes, et cette décision lie l'une et l'autre Parties contractantes.
7. Les Parties contractantes doivent, dans les 60 jours de la sentence de la formation arbitrale, s'entendre sur la façon de régler leur différend. Cet accord doit, en principe, donner suite à la sentence de la formation. Si les Parties contractantes ne parviennent pas à s'entendre, celle qui a soumis le différend à la formation a droit à une indemnisation ou elle peut suspendre une quantité d'avantages équivalant à la reparation accordée par la formation.
ARTICLE XVI
Transparence
1. Les Parties contractantes devront, dans un délai de deux ans après l'entrée en vigueur du présent Accord, échanger des lettres énumérant, autant qu'il sera possible, toute mesure existante qui ne sera pas conforme aux obligations énoncées à l'alinéa (3)a) de l'article II, à l'article IV ou aux paragraphes (1) et (2) de l'article V.
2. Chacune des Parties contractantes veille, autant qu'il est possible, à ce que ses lois, réglements, procédure et décisions administratives d'application générale se rapportant à toute matière visée par le présent Accord soient publiés promptement ou soient accessibles de quelque autre façon, de sorte que les intéressés et la Partie cocontractante puissent en prendre connaissance.
ARTICLE XVII
Champ d'application et exceptions générales
1. Le présent Accord s'applique à tout investissement fait par un investisseur d'une Partie contractante sur le territoire de la Partie cocontractante avant comme après l'entrée en
vigueur du présent Accord. L'Accord n'est pas, cependant, applicable au regard de tout différend apparu avant son entrée en vigueur.
2. Aucune disposition du présent Accord ne saurait être interprété comme interdisant à une Partie contractante d'adopter, de maintenir en existence ou d'appliquer une mesure, compatible avec le présent Accord, quelle considère comme appropriée pour s'assurer que l'activité due aux investissements faits sur son territoire est entreprise dans le respect des considérations environnementales.
3. À condition que telles mesures ne soient pas appliquées de manière arbitraire ou injustifiable, ou qu'elles ne constituent pas une limitation déguisúe des échanges internationaux ou de l'investissement, rien dans le présent Accord ne doit être interprété comme interdisant à une Partie contractante d'adopter ou de maintenir en vigueur des mesures, y compris des mesures de protection de l'environnement :
a) nécessaires pour faire respecter des lois et des règlements qui ne sont pas incompatibles avec les dispositions du présent Accord;
b) nécessaires pour protéger la vie humaine, animale ou végétale, ou la santé; ou
c) se rapportant à la conservation des ressources naturelles épuisables, vivantes ou non, pour autant que ces mesures prennent effet conjointement avec les restrictions relatives à la production ou à la consommation nationale.
ARTICLE XVIII
Entrée en vigueur
1. Les Parties contractantes se notifieront mutuellement par écrit l'accomplissement des formalités requises sur leur territoire pour l'entrée en vigueur du présent Accord. Il entrera en vigueur le jour de la seconde en date de ces notifications.
2. Le présent Accord demeurera en vigueur jusqu'à ce que l'une des Parties contractantes notifie par écrit a l'autre son intention de le denoncer. La dénonciation prendra effet un an après réception de l'avis de dénonciation par l'autre Partie contractante. En ce qui concerne les investissements ou les engagements fermes d'investissements antérieurs à la de prise d'effet de la dénonciation du présent Accord, les dispositions des articles I à XVII, inc1usivement, du présent Accord demeureront en vigueur pendant une période de quinze ans.
EN FOI DE QUOI, les soussignés, dûment autorisés par leurs gouvernements respectifs, ont apposé leur signature sur le présent Accord.
FAIT en double exemplaire, à Bucharest, ce 17 é jour de avril 1996. en langues français. anglais et roumain, chaque texte faisantt egalement foi.
[signature] | [signature] |
POUR LE GOUVERNEMENT DU CANADA | POUR LE GOUVERNEMENT DE LA ROUMANIE |
ANNEXE
1. Conformément à l'article IV, alinéa 2d), le Canada se réserve le droit d'établir et de maintenir en vigueur des exceptions dans les secteurs ou les domaines énumérés ci- après :
- les services sociaux (c.-à.-d. le respect des lois d'intérêt public, les services correctionnels, la sécurité ou la garantie du revenu, la sécurité ou l'assurance sociales, le bien-être social, l'enseignement public, la formation professionnelle publique, la santé et l'aide à l'enfance);
- les services dans tout autre secteur;
- les titres d'État - décrits au numéro 8152 de la CTI;
- les conditions de résidence applicables à la propriété immobilière sur front de mer;
- les mesures de mise en oeuvre des Accords des Territoires du NordOuest et du Yukon sur les hydrocarbures;
2. Conformément à l'article IV, alinéa 2 d), la Roumanie se réserve le droit d'etablir et de maintenir en vigueur des exceptions dans les secteurs ou domaines énumérés ci-après :
- les services sociaux (c.-à-d. le respect des lois d'intérêt public, les services correctionnels, la sécurité ou la garantie du revenu, la sécurité ou l'assurance sociales, le bien-être social, l'enseignement public, la formation professionnelle publique, la santé et l'aide à l'enfance);
- les services dans tout autre secteur, y compris ceux compatibles avec l'offre roumaine de l'Uruguay Round.
3. Aux fins de la présente Annexe, le sigle «CTI» désigne, dans le cas du Canada, les numéros de la Classification type des industries, tels qu'ils apparaissent dans la Classification type des industries de Statistique Canada, quatrième édition, 1980.